Roman & Emilie; la protection d'un prof.

Citation :: "C'est une impression ou vous me suivez?"

Quatorze heures, un jeudi. Emilie venait de se lever. Elle avait cours à quinze heures, cours d'histoire. Le réveil avait été, comme tous les matins, très dur. Emilie avait encore passé sa fin de soirée, après être sortie du travail, à se droguer. C'était pour elle, son seul plaisir de la journée. Pouvoir prendre quelques rails de cocaïne avant de dormir; fumer un joint sur la route de la fac ou du travail; se boire une bouteille de tequila dans sa chambre, retirer un rail et un joint puis dormir.
A son levé, Emilie prit une tasse de café. Elle était seule dans le petit appartement. Noah était sûrement déjà au travail. Et c'était mieux ainsi. Tous les matins, son frère lui demandait des comptes sur la soirée qu'elle avait passé. Et étant obligé de mentir, Emilie en avait marre. Heureusement, il n'attendait pas qu'elle rentre chaque soir; bien que parfois ça lui arrivait. Après avoir bu son café, elle partit prendre une douche. Un t-shirt et un jean prêts à être mis sur le dos. Elle prit les clefs de sa voiture et partit vers la fac.
Aujourd'hui, elle avait deux heures d'histoire - un de ses cours préférés. Cependant, le professeur qui faisait suivre ce cours n'était pas le préféré d'Emilie. Enfin, physiquement il était complètement le style de la jeune femme. Mais il se souciait un peu trop de la vie de ses élèves. Plusieurs fois il avait essayé de parler à Emilie et le week-end dernier, il avait sauvé Emilie de jeunes qui voulaient la voler, voler sa drogue. Sur la route, Emilie consomma un joint. C'était son rituel, avant la première cigarette de la journée, elle fumait un joint dans la voiture. C'était comme ça; elle aimait ça. Elle avait pris de mauvaises habitudes et ne voulait pas s'en défaire. Arrivée à la fac, elle se dirigeait vers l'amphithéâtre. Elle s'installa tout au fond et sortit de quoi prendre des notes. Emilie était souvent seule et elle ne s'en plaignait jamais; en faite elle préférait ça. A quoi bon avoir des amis si ces derniers l’emmerdaient à vouloir la protéger de la drogue. L'amphithéâtre se remplit petit à petit. Emilie était un peu perdue dans ses pensées quand le professeur, Mr Lewington rentra dans la salle et monta sur l'estrade. Ce dernier fit son cours, Emilie était attentive. Enfin elle s'efforçait de l'être.
Une heure et demie était déjà passée; Emilie commençait à se préparer pour sortir. Depuis cette soirée où Mr Lewington l'avait "sauvé" enfin avait sauvé sa drogue; Emilie ne l'avait pas revu. Elle espérait que Roman ne lui demande pas de venir le voire. En plus de cela, Emilie devait aller à l'hôpital, enfin c'était l'excuse qu'elle avait trouvé si Roman lui demandait de venir. Bientôt deux heures, Emilie était anxieuse. Puis, la sonnerie retentit afin de prévenir la fin du cours. Il était dix-sept heures. Emilie commençait à ranger ses affaires.

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Il a toujours été clair aux professeurs de ne pas s’approcher de leurs étudiants, ils ne doivent pas avoir de relations privilégiées avec eux, cependant parfois la limite est mince. Roman a toujours été attiré par les gens mystérieux, c'est pourquoi il s'y intéresse un peu plus, il a rapidement décelé quelque chose chez Émilie, il n'a pas voulu s'immiscer dans sa vie, non pas du tout, mais de nombreuses fois il a eu l'occasion de la croiser, elle a de quoi croire qu'il la suit alors que ce n'est pas le cas, c'est des coïncidences. Coïncidences qui l'on mené à sauver la jeune fille il y a quelques temps. Des hommes voulaient lui voler quelque chose et Roman est intervenu malgré son physique. Il a sans doute sauvé la jeune femme, il l'a reconnu ce soir là, il a voulu lui parler, mais elle s’est éclipsée sans un mot, sans qu'il ne puisse faire quoi que se soit. Bref, il aura bien d'autres occasions de la revoir parce qu'elle suit les études qu'il dirige, celles d'histoire. Elle est donc tout le temps dans ses cours et aujourd’hui, il en a un en amphithéâtre en début d'après-midi pour deux heures de cours. Cette fois, il vient à pieds, pas de transports en commun pour lui, cigarette en bouche, il entre dans le campus et arrive comme à son habitude avec deux minutes de retard. Jamais un seul jour il n'a été en avance, c'est un peu comme sa marque de fabrique, ce n'est pas un homme pressé et il veut prendre son temps à faire tout ce qu'il fait, même si il doit passer des heures en plus. Pour Roman, faire les choses, c'est les faire bien, même si c'est fumer une cigarette. Bref, descendant les marches de l'amphi, Roman garde son sac sur ses épaules, il a vraiment le style du professeur d'histoire typique, le vieux sac en cuir, la barbe mal rasée, les cheveux en bataille, le jean, la chemise à carreaux. C'est le stéréotype du professeur d'histoire. Il s'installe à son bureau, allume le micro et débute son cours qu'il laisse durer, sans pause en plus, ils sont en retard dans le programme et il ne peut pas se permettre de sauter ce chapitre ou de perdre du temps. Bref, c'est pile à l'heure qu'il lâche ses étudiants, enfin pas tous. « Mademoiselle Giroud. » lance-t-il au micro tout en rangeant son sac. Il a besoin de savoir ce qu'elle faisait avec ses hommes, si elle a porté plainte ou quelque chose d'autre, c'est pour elle qu'il fait ça. Il ferme son sac et met une cigarette dans sa bouche, lorsque la jeune fille arrive à son niveau, il la fait passer par la sortie arrière des professeurs. « Comment est-ce que tu vas ? » demande-t-il avec un sourire rassurant, il ne va pas lui faire un interrogatoire non plus, il sait ce que c'est que la drogue, il est consommateur, sauf que personne ne le sait. Roman souffle l fumée de sa cigarette par ses narines avant de poser son sac par terre entre ses jambes attendant simplement que la jeune fille lui parle.

Citation :: « Mademoiselle Giroud. » Emilie se retourna; son sac était posé sur ses épaules et elle s'apprêtait à partir Roman lui fit signe de le rejoindre. La jeune femme descendit les marches de l'amphithéâtre et elle rejoint son professeur au bureau. « Comment est-ce que tu vas ? » Emilie suivait le professeur. Ils sortirent de la pièce par la porte des professeurs; privilégiés qu'ils étaient. Eux n'avaient pas besoin de faire 20 km pour aller jusqu'à leur parking. Emilie fit comme son professeur, elle sortit une cigarette de son sac de cours et l'alluma; après deux heures sans nicotine, elle avait besoin de se ressourcer. « Je vais très bien monsieur. » La jeune femme regarda son portable afin de voir l'heure. Elle releva la tête tout en savourant sa cigarette. «Ecoutez, je n'ai pas trop le temps aujourd'hui. J'ai un rendez-vous important. » Emilie ne voulait pas paraître désagréable; mais elle n'avait pas envie de parler à son professeur. Il allait surement lui demander des comptes vis à vis de cette agression dont il l'avait sauvé. Et Emilie ne voulait pas lui en parler. Après tout, ce n'était que son professeur. Sexy certes, mais il n'était rien pour elle. Il lui offrait des bons cours, elle aimait sa matière mais c'était tout. Emilie ne voulait pas que Roman s’intéresse à sa vie. D'ailleurs il était interdis qu'un élève et son professeur se rapproche; que ce soit amicalement, amoureusement ou sexuellement. Bon ce serait sexuellement, Emilie n'aurait aucun soucis à ça. Elle qui veut à tout prix coucher avec un de ces professeurs. Mais Roman s'occupait un peu trop des affaires d'Emilie et cela la dérangeait. S'il faut le remettre à sa place, elle le fera. Elle remit en place son sac sur son épaule et elle continua à fumer sa cigarette. Emilie avait surtout envie de retourner à l'appartement pour pouvoir se fumer un joint. Elle devait aller travailler ce soir et comme d'habitude en sortant du travail elle finira surement dans un endroit glauque avec sa cocaïne et son cannabis. Les drogues étaient ses seuls amis et elle ne s'en plaignait pas; elle aimait ça même. Vaut mieux être seul que mal accompagné et avec sa drogue, elle était accompagné du meilleur. Emilie tourna la tête vers son professeur qui fumait sa cigarette; attendant une réponse de sa part.

Tirant sur sa cigarette, Roman attend que la jeune fille lui réponde et il sent que qu'importe ce qu'elle va lui répondre, elle va lui mentir et c'est tout à son honneur. Peu de jeunes veulent avoir une discussion sincère avec un professeur parce qu'on a beau avoir confiance en eux lorsqu'on est en cours, en dehors, c'est différent. Il sourit en coin lorsqu'elle lui annonce qu'elle va très bien d'une voix sure en plus. Elle sait ce qu'elle fait et elle le fait bien. Les drogués s’en sortent toujours comme ça, Roman s'y connaît assez pour le dire. C'est très dangereux d'ailleurs, regardez Roman, ça fait des années et des années qu'il fume, d'accord, il ne conduit pas, mais on pourrait le virer de son travail pour sa consommation, il est tombé accroc de la drogue la « moins nocive » que l'on peut trouver en ce moment. Il pourrait tout perdre pour ça et pour le moment, jamais il n'a eu de soucis, personne ne se doute de ce qu'il fait, même ses amis croient qu'il fume juste comme ça pour le délire, en soirée. Bref, la drogue, il en connaît un rayon, certes pas autant qu'elle, parce qu'il suppose qu'elle ne fait pas que fumer, il suffirait de fouiller chez elle ou dans ses affaires pour le confirmer, mais ce n'est pas son travail. Roman n'est pas là pour l'enfoncer bien au contraire, mais pour l'aider, même si il ne devrait pas s’en mêler, il ne peut s'en empêcher. Il se sent concerné depuis qu'il est intervenu dans la rue la dernière fois, sous un coup de folie il a réussit à faire partir les hommes qui la menaçait, mais elle est partie avant qu'il ne puisse faire quoi que ce soit. Non, il n'a rien oublié. « C'est bien. » Dit-il avec un immense sourire, continuant de fumer tranquillement, c'est vrai d'ailleurs qu'un bon joint ne serait pas de refus, mais il a encore deux heures de cours ce soir avant de pouvoir s'octroyer ce petit plaisir. Il soupire doucement alors qu'elle reprend la parole en prétextant un rendez-vous. Roman ne sait pas si il peut la croire ou pas parce qu'elle peut mentir, comme elle peut dire la vérité et si c'est un rendez-vous important, il ne peut pas faire le con, du coup, c'est compliqué et le voilà avec un temps restreint. « D'accord, je vais pas être long. Je... Je voulais juste qu'on parle de ce qu'il s'est passé dans cette rue la dernière fois. Je n'ai pas compris pourquoi tu t'es enfuie comme ça, je sais que ça ne me regarde pas, mais quoi que tu fasses en dehors de l'université, si tu as des problèmes, il faut que tu en parles à quelqu'un, je ne suis certainement pas la personne la plus habilité à le faire, mais il faut que tu y penses, je ne serais pas toujours là... » Il s'arrête là, espérons qu'elle comprenne, mais si il est persuadé qu'elle ne va en parler à personne, elle est comme tout le monde après tout. Il tire une dernière fois sur sa cigarette qu'il balance dans le cendrier et reprend son sac, il se retourne vers elle et attend sa réponse, on va voir désormais.

Citation :: « C'est bien. » Emilie se doutait que la conversation n'allait pas se finir ici. Elle jeta sa cigarette par terre; elle n'était pas du style écologique à trouver un cendrier pour mettre son mégot dedans. Emilie se fichait un peu de tout, même un peu trop.
« D'accord, je vais pas être long. Je... Je voulais juste qu'on parle de ce qu'il s'est passé dans cette rue la dernière fois. Je n'ai pas compris pourquoi tu t'es enfuie comme ça, je sais que ça ne me regarde pas, mais quoi que tu fasses en dehors de l'université, si tu as des problèmes, il faut que tu en parles à quelqu'un, je ne suis certainement pas la personne la plus habilité à le faire, mais il faut que tu y penses, je ne serais pas toujours là... » Roman jeta à son tour sa cigarette. Après ce que son professeur venait de lui dire, elle tourna la tête vers ce dernier avec de gros yeux. De quoi se mêlait-il ? Il se prenait pour qui? Se mêler de la vie des autres, des élèves même. « Monsieur, si vous voulez être psychologue vous vous êtes trompé d'études. Vous êtes professeur d'histoire, pas un psy. » La voie d'Emilie était sèche; elle ne voulait pas que son professeur se mêle de ses histoires. Elle ne laissait pas Noah le faire alors pourquoi un inconnu le ferait. Elle se débrouillait très bien toute seule; elle n'avait besoin de personne. Malgré le fait que Roman l'ait défendu, cela ne se reproduirait plus. « C'est très gentil de votre part d'avoir pris ma défense mais je n'avais pas besoin de vous. Je peux très bien me défendre seule. » Bien sûr, c'était faux. Mais Emilie ne voulait pas se l'avouer. Elle était fragile, elle n'avait personne sur qui compter - à part son frère. Mais Emilie n'était pas prête à le dire, à se l'avouer et encore moins à l'avouer à quelqu'un. Enervée, elle ressortit une cigarette de son sac et en alluma une seconde. Elle tira dessus et se retourna de nouveau vers son professeur. « Si vous attendez que je vous remercie et bien voilà, je vous remercie. Merci de m'avoir aidée alors que je n'en avais pas besoin Mr Lewington » Emilie avait d'autres préoccupations en ce moment, elle n'avait pas envie que son professeur se mêle de sa vie. Elle venait d'apprendre qu'elle était enceinte et elle voulait s'occuper de cette affaire au plus vite. Voilà pourquoi la jeune femme voulait aller à l'hôpital, voir de combien de semaines elle était enceinte et pouvoir avorter. Elle continua à fumer sa cigarette, doucement. Il fallait que se détende, inconsciemment, elle posa la main sur son ventre - qui pour elle, commençait à devenir rond. Elle s'en était rendue compte après avoir fais le test de grossesse, elle avait légèrement grossi. Elle espérait que ce n'était pas trop tard pour avorter. Elle reposa les yeux sur le visage de son professeur, espérant qu'il la laisse enfin tranquille.

» Saying nothing, that's enough for me (roman)
» __ (Pv Emilie)
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