Chasing the sun இ Juliet.

Dimanche matin. 9h51. Appartement de Ezrà.
Petit à petit, j’ouvris les yeux. Un flot de lumière se déversa dans ma chambre à coucher. Mes paupières, encore alourdis par le sommeil, s’ouvrirent lentement. D’un geste las, je caressai les draps, encore tièdes. Les rideaux valsaient au rythme du vent. La quiétude matinale.

Je me tirais du lit, à contrecœur. J’adorais flâner le matin. Faire la grasse matinée était un luxe auquel j’adorais m’adonner. Un petit plaisir simple. Je saisis mon téléphone portable et consulta mes sms. En tête de liste se retrouvait Juliet.

Juliet et moi c’était définitivement une histoire des plus ambiguës. Cela remonte à l’époque du lycée. Pour moi elle est comme une petite sœur. Si fragile. J’ai toujours eut ce devoir de la protéger. Elle a tellement souffert. Toutes ces soirées passées à l’écouter parler, pleurer, s’emporter contre mon frère, Ryan. Toutes ces fois où je l’ai prise dans mes bras, consolée, rassurée, réconfortée. J’ai réellement fait du mieux que j’ai pu. Certes, il n’existe malheureusement pas d’adhésif sentimental pour réparer les cœurs brisés.

Je répondis rapidement à son message avant de filer sous la douche et d’enfiler des vêtements confortables. Selon son dernier message, j’avais au moins une bonne heure avant qu’elle ne vienne me rejoindre. J’allumais la télévision, démarra la machine à café et commença la préparation de mon petit déjeuner copieux. Une odeur de bacon emplissait la pièce. Ce que je pouvais aimer cette odeur. Une fois rassasié, deux tasses de café ingurgités, trouvé ma serviette de plage et mes lunettes de soleil, j’étais fin prêt. Je consultais ma montre, 10h38. J’avais amplement le temps de m’y rendre.

Dimanche matin. 11h01. Hanson Beach.
J’adorais cette plage. Le sable blanc, brûlant, l’eau cristalline, transparente, turquoise en surface, les récifs coraux multicolores, les falaises rocheuses qui se dessinent à l’horizon, les maisons luxueuses en bordure de mer. C’était mon endroit de prédilection. J’adorais m’y prélasser au soleil. La plage était presque inoccupée en matinée. C’était l’une des raisons pourquoi il m’arrivait souvent, le matin, lorsque je faisais mon jogging de venir m’échouer sur le sable lorsque j’eus terminé. Le silence. Seul le bruit des vagues venant s’échouer sur le rivage venait troubler le calme de Hanson Beach. J’adorais y venir. M’y prélasser. Lire un bon bouquin. Venir y faire du surf. Regarder les gens défiler les uns après les autres.

Caressé par la brise matinale, je fermai les yeux. Les rayons matinaux glissaient sur ma peau scintillante. L’air nacré se réchauffait. Je m’assieds en tailleur sur ma serviette de plage et retira mon t-shirt. Je m’enduis de crème solaire histoire de ne pas cramer sous le soleil et m’étendis sur ma serviette à plat ventre, les écouteurs enfoncés dans les oreilles.

Citation :: allez viens je t'emmène au vent

Je ne pus sourire ce matin en voyant le message de mon meilleur ami qui voulait me voir. Ça tombait vraiment bien, il me manquait. En effet cela fait un moment que je ne l'ai pas vu. Je l'ai connu par l'intermédiaire de Ryan, au début de ma relation avec lui. Ezrà, frère de ce dernier, est vite devenu quelqu'un de très important pour moi. J'ai toujours pu compter sur lui. Il m'a toujours soutenue, et protégée, même contre son propre frère quelques fois. Parce qu'il sait que je l'aime, et que Ryan est l'homme de ma vie. Et pour lui, il est évident qu'avec Ryan, un beau jour, on finira définitivement ensemble, que c'est inévitable. Je me dépêchais donc de terminer ce que j'avais à faire. Je fonçais ensuite chez moi, où je me changeais. Je mettais un maillot de bain, rose un peu flash c'est vrai, mais je m'en fichais. Je pris mes affaire et me rendis vite à la plage. Je marchais, il faisait beau, un dimanche, évidemment, il y avait un peu de monde. Et c'est logique. Des filles nues, ou presque qui s'exhibaient, des couples très amoureux, ce qui avait tendance à largement me déprimé. Des enfants qui jouent dans le sable, enfin des gens heureux, bien dans leurs peaux. Heureusement c'est Ezrà que je rejoins. Parce que je sais, qu'avec lui, je peux dire tout ce que je pense et ce que je ressens, il ne me juge pas. Il est la personne en qui j'ai le plus confiance, et pourtant il peut à tout moment répéter ce que je dis ou fais à Ryan, mais il ne le fait pas, par amitié pour moi.

En arrivant près de lui, je mis ma serviette, et lui enlevais doucement ses écouteurs, en lui souriant. « Bonjour, cher ami. » dis-je en souriant, de bonne humeur même. Ça me faisait beaucoup de bien de voir son visage, il m'avait beaucoup manqué. En plus il ressemble à Ryan. Je ne peux que penser à Ryan en compagnie de Ezrà, même si en réalité, je n'ai pas besoin de lui, pour que cela arrive, vu que j'y pense constamment. « Tu m'as manqué chameau. », j'aime bien lui donner des surnoms avec des noms d'animaux rigolos, mais c'est toujours gentil. En plus je l'adore, lui et sa bouille. Puis je me relevais en me déshabillais pour me retrouver simplement en maillot avant de m'allonger à ses côtés. Aucune ambiguité sexuelle ou quoi entre nous. Je ne pourrais jamais de toutes façons, vis à vis de Ryan bien sur. Mais surtout parce que je considère Ezrà comme mon propre frère que je trouverai ça malsain. J'ai déjà dormi à côté de lui, retrouvé dans des situations embarrassantes, mais j'ai toujours eu totalement confiance en lui.

J’adorais flâner au soleil. Sentir le soleil lécher ma peau. Cette sensation de brûlure, presque. Laisser vagabonder mon esprit. Le laisser voguer vers des pensées insipides. Parfois, il m’arrivait de réfléchir, certes, à des sujets plus intéressants plus profond que ce que j’avais ingurgité la veille ou de quelle couleur était mon slip. À vrai dire, ces derniers temps, ma vie était stagnante. Au point mort. Rien d’exceptionnel ne m’arrivait. Même que parfois, devant la télévision, munie de mon plateau repas, je zappais et lorsque je tombais sur un feuilleton intéressant, je mettais les voix en sourdine et j’inventais moi-même les dialogues. Pitoyable. Prochaine étape, c’était l’asile, sans doute. Or, j’adorais mon job, mais côté sentimental, on pouvait dire que c’était le néant total. Seul, célibataire. Certes, il y avait bien quelqu’un, Tijiany. J’ai fait sa connaissance à l’hôpital, elle a soigné une vilaine blessure que je m’étais fait à l’épaule. Puis, le destin a voulu que l’on se recroise au supermarché. On ne peut pas dire que c’est du sérieux pour l’instant, on se voit de temps à autre, rien de plus. Les seules filles intéressantes sont celles avec qui j’ai déjà fréquenté ou celles avec qui ça n’avait pas fonctionné, car j’avais tout bousillé. Enfin. Plus je comparais ma vie avec celles des autres, plus je la trouvais naze. Ryan, lui, pouvait peut-être bien jouer sur plusieurs terrains, mais au moins lui il était casé, alors que moi non.

Je fus rapidement tiré de mes pensées par l’arrivée de Juliet. Comme à l’habitude, arborant un sourire des plus radieux. « Bonjour, cher ami. », lança-t-elle simplement d’un ton joyeux. Elle était toujours de bonne humeur, toujours bien mise, toujours magnifique. Parfois, j’enviais Ryan. Juliet était vraiment une fille bien. Or, je n’approuvais pas tous ces agissements, mais elle avait su voir le bon en lui et n’avait jamais abandonné. « Tu m'as manqué chameau. » lâcha-t-elle. Je restais muet, dubitatif. Chameau. J’avais manqué un épisode. Un tel surnom. J’avais sans aucun doute ait quelque chose pour avoir mérité un surnom pareil. C’était très affectueux, sans l’ombre d’un doute. Probablement un sous-entendu dû à mes cheveux qui encadrait mon visage et qui poussait comme de la mauvaise herbe. « Salut ma biche, tu m’as manqué aussi, alors quoi de 9, raconte-moi tout » renchéris-je.

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Je soupirais un grand coup lorsqu'il me demanda ce qu'il y avait de beau dans ma vie. Je m'attendais à cette question venant de sa part. Je pense que c'est le moment de parler, de dire la vérité à quelqu'un. Et il est vraiment la personne en qui j'ai le plus confiance, alors je le regardais d'un air assez triste, parce que même si ce que j'ai à dire, peut être une super nouvelle pour le moment ça me prend la tête et m'angoisse même. Aussi, je le garde pour moi depuis une dizaine de jours, que je l'ai appris, et ça commence à me peser. Je déviais mon regard sur l'horizon lorsque je lui dis, tout simplement : « Je suis enceinte. ». Je sais, que ça pouvais être brutal, lorsque cela vient aussi vite dans la conversation, mais c'est vraiment sorti tout seul. Je le refoulais depuis si longtemps, que je me sentais à la fois soulagée et stressée quand même. Bon, je n'ai pas dit à Ezrà que j'avais retrouvé son frère deux nuits auparavant, dont une qui est à l'origine de cet événement. Je lui souriais timidement, attendant sa réaction. Je l'appréhendais, même si j'ai une confiance aveugle en lui. Il n'hésite pas à m'engueuler, ou à me remettre à ma place lorsque je fais des conneries ou bien que je dépasser les limites. Je sais que le jour où je commettrai un meurtre, c'est lui que j'appellerai pour m'aider à cacher le corps. Lui et Ryan bien entendu, les deux. Je les aime les deux, de manière totalement différente bien sur, il y a d'un côté, celui que j'aime depuis toujours, père de mon futur enfant, et de l'autre Ezrà, le grand frère que je n'ai jamais eu. « Et je ne sais pas quoi faire … » finis-je par dire. J'étais assez préoccupée, je ne savais pas si je devais parler de cette grossesse, si je devais m'en réjouir, ou penser à y mettre fin. En même temps j'ai 24 ans, il est temps d'y penser, même si j'ai le temps. Si je me pose toutes ces questions ce ne sera jamais le bon moment pour tomber enceinte. « J'ai besoin de toi. » lui avouais-je.

Je m'allongeais alors sur ma serviette, sur le dos, fixant le ciel bleu. Je plissais parfois les yeux, piqués par les rayons du soleil trop forts. J'aimais le contact du soleil sur ma peau, cette chaleur, si puissante, qui peut me faire tout oublier ou presque. Là je ne risque pas d'oublier, puisque je viens de l'annoncer enfin. Je ne trouvais pas cela réel, ni concret, mais maintenant que je l'ai dit, ça me semble plus officiel. Même si je suis terrorisée. Que je ne sais pas quoi faire, avec cet enfant, avec son père ou tout simplement avec moi même. « Et toi, quoi de beau ? » demandais-je, pour que toute la conversation ne tourne pas seulement autour de moi et ce bébé dans mon ventre, encore plat pour l'instant.

« Je suis enceinte. » lâcha Juliet. Simplement. Le plus naturellement du monde. J’avoue que je m’attendais à tout sauf ça. Quelle nouvelle. Enfin. C’était totalement inattendu. Ahurissant. « Wow » réussis-je à marmonner en fixant l’océan. Je restais immobile pendant un instant. Cette nouvelle avait fait l’effet d‘une onde de choc dans mon cerveau. Boum. C’était quelque chose d’énorme. Une partie de moi n’arrivait pas à le croire. Juliet et moi on se connaissait depuis bientôt dix ans maintenant. Juliet, ma Juliet. Ma meilleure amie. Je l’avais vu grandir, mûrir, pleurer, sauter de joie, douter, sourire. J’avais de la difficulté à assimiler la nouvelle. Juliet, enceinte. Pour moi, elle resterait toujours cette jeune fille que j’avais connue à mes seize ans. Fragile. Je l’avais côtoyée dans les meilleurs moments comme dans les pires. Et je ne pouvais dire où se situait cette nouvelle; une bonne chose ou une mauvaise. L’air triste sur son visage accompagné d’un soupir ne laissait présager rien de bon. « Et je ne sais pas quoi faire … » elle enchaîna, par la suite. « J'ai besoin de toi. ». Je la regardais et je la vis autrement pour la toute première fois. Je ne la voyais plus comme étant la petite sœur que je n’ai jamais eue et que je devais à tout prix de la protéger. Je la voyais comme étant la jeune femme qu’elle était devenue. Forte, ambitieuse, entêtée. Une femme de tête et de cœur à la fois. Je percevais la détresse dans ses yeux. Elle était terrifiée. « Tu sais que je serais toujours là pour toi, je ne te lâcherais pas de sitôt, promis, juré, parole de scout » Je la regardais dans les yeux et la prit dans mes bras. Sincèrement. Je lui flattais le dos. Un geste purement amical venant d’un ami qui s’inquiétait. « Et toi, quoi de beau ? » dit Juliet, surement pour détourner la conversation. Or, rien dans ma vie n’était comparable à la nouvelle qu’elle venait de m’annoncer. « Rien de comparable au fait que t’ais un être vivant dans ton bid » dis-je sur un ton blagueur. « Alors, il y a vraiment un futur Riddleton, là-dedans » minaudais-je. Je fixais le ventre, encore plat, de Juliet. Je n’arrivais pas encore à le croire. Je posais ma tête sur son ventre. « Par simple curiosité, je risque d’être le parrain ou pas ? », ce qui faisait bien sûr allusion à qui pouvait bien être le père de cet enfant. J’étais au courant de ses retrouvailles avec Ryan, mon frère. Et même si je désapprouvais l’infidélité, je ne pouvais pas la blâmer. Elle et Ryan avait une histoire. Une sacrée histoire, tout de même. Je ne pouvais pas lui en vouloir de toujours revenir vers lui.

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« Je sais, c'est difficile à croire. » répondis-je à Ezrà, voyant sa stupéfaction face à cette nouvelle. Surprise que je comprends, que que moi même j'ai toujours du mal. Même si là en le disant, la chose me paraissait vraiment plus plausible et réelle. Ezrà comme d'habitude adorable, n'hésite pas une seconde à me prendre dans ses bras, pour me rassurer et me consoler comme toujours. Je ne répondis rien, et lui souriais tout simplement, lorsqu'il me disait qu'il serait toujours là pour moi, parce que je savais que c'était certain. Il est le premier à qui je l'annonce aussi facilement, à qui je l'annonce tout court d'ailleurs. Il avait l'air si surpris, je l'entendre chuchoter, un futur Riddleton. Cette phrase me fit sourire par contre, même si c'était un Riddleton/Grayson. Ce que j'allais lui dire dans quelques instants, lorsqu'il me demanda si il y avait des chances pour qu'il soit le parrain. Je lui souriais de nouveau en disant : « En effet, c'est un Riddleton, mais c'est aussi … un Grayson. », je savais qu'il comprendrait tout de suite, il sait que nous avons passé une nuit ensemble, pas la deuxième mais pour le moment j'en parlerai pas, puisque c'est moi qui ai dit à Ryan qu'il fallait à tout prix garder le secret, et même si j'ai totalement confiance en Ezrà pour le moment je ne veux rien dire. « Et je ne suis pas certaine, qu'il veuille être le père de ce bébé, après tout on en a jamais parlé tous les deux, même lorsque l'on était ensemble. ».

« Si parles moi de toi. » lui demandais-je, encore. Je ne voulais pas que toute la conversation ne tourne qu'autour de moi et mon bébé. C'est la première fois, que je l'appelle mon bébé, avant je ne l'appelais pas j'essayais de l'oublier, de ne pas y penser, bien que ce soit totalement impossible.

« Je sais, c'est difficile à croire » répondit Juliet. Difficile à croire, non. Je savais très bien comment on faisait des bébés. Là n’était pas la question. En soir, ce n’était pas difficile à croire, plutôt juste difficile à avaler. Moi qui considérait Juliet comme une femme organisée et toujours prévoyante, elle avait manqué de jugement sur ce coup-là. Pour moi, c’était loin d’être quelque chose que l’on prenait à la légère. Il était maintenant question d’une vie. La vie d’un être vivant qui prenait forme dans le ventre de Juliet. « Plutôt difficile à assimiler, je dirais ». Je lui souriais. À vrai dire, je ne savais pas comment prendre la nouvelle. J’étais stoïque à me demander de quel côté je devrais me ranger. Or, il était un peu tard pour lui faire la morale. « En effet, c'est un Riddleton, mais c'est aussi … un Grayson ». Je souriais à cette pensée. C’était une nouvelle ambivalente. D’un côté, il n’y avait pas simplement le fait que Juliet portait la vie en elle, c’était également le fait que l’enfant ne provenait pas de son petit ami actuel, Bruce. C’était très problématique. Peu importe sa décision, elle allait devoir l’avouer tôt ou tard aux deux personnes concernés et elle devra en subir les conséquences. Puis, il y avait l’autre facette de la problématique, celle du sort de l’enfant. Qu’allait faire Juliet concernant l’enfant ? Le garder ou bien l’avorter. Là était la question. Je ne voulais pas la brusquer, mais c’était un sujet auquel elle devait penser, rapidement. « Et je ne suis pas certaine, qu'il veuille être le père de ce bébé, après tout on en a jamais parlé tous les deux, même lorsque l'on était ensemble » « Et si on ne parle pas de Bruce ou de Ryan, mais de toi, Juliet, que désires-tu au fond de toi ? » L’enjeu était énorme, ça allait totalement changer le cours de sa vie, peu importe sa décision. Juliet était la dernière personne sur terre avec qui je voulais changer de place en ce moment, cela allait être probablement un choix déchirant à faire. La question à se poser était : était-elle prête à faire face à tout ça ? Chose certaine, elle n’allait pas y faire face seul. Quoi qu’il arrive, elle pouvait compter sur moi, toujours. « Si parles moi de toi » « Moi, boff tu sais, rien de spécial, commençons par régler certain point et ensuite on discuteras de ma petite vie » m’exclamais-je.

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Ezrà, quel amour, il est vraiment trop gentil. Toujours là pour moi, des fois je me dis que j'aurai beaucoup moins de problèmes, si c'est lui que j'aurai choisi comme papa. Même si en y pensant je trouve ça vraiment trop malsain. Parce que Ezrà, c'est mon frère pour moi, je ne pourrai jamais le toucher. Pourtant il est très beau, c'est de famille en même temps. Quand je vois les deux frères l'un à côté de l'autre, je peux comprendre l'engouement qu'ils déclenchent chez les filles. Moi je connais cet engouement, même si moi c'est Ryan, qui me fait chavirer et ce depuis toujours, et ça Ezrà le sait bien, et m'a toujours soutenue, même si je ne suis plus avec son frère. Il s'occupe vraiment de moi comme sa sœur, et j'adore. Mais je voyais, qu'il avait vraiment du mal à avaler la pilule, et je le comprends. Puis il avait pas du tout l'air d'avoir envie de changer de conversation. Puis maintenant que j'avais avoué j'étais obligée de donner des détails ou de faire part de mes doutes. Je lui confiais être très inquiète vis à vis de la future réaction de son papa, et Ezrà encore une fois pense à moi avant tout en me demandant ce que moi je veux vraiment. « Au fond, je pense que c'est une belle nouvelle, j'ai 24 ans, j'ai une situation. En plus, il est de lui, et ça c'est ce que j'aime le plus chez ce bébé. », en disant lui, ça m'évitait de dire son prénom et Ezrà comprenait totalement de qui il s'agissait. C'est parfois difficile d'être plus souvent avec le frère de celui qu'on aime, que celui ci. Beaucoup parlent à Hanson Bay parfois, mais je m'en fiche, je sais que je n'ai rien à me repprocher.

« J'ai envie de quitter Bruce, j'y pense de plus en plus sérieusement. », annonçais-je encore. Oui beaucoup de nouvelles choses aujourd'hui. C'est le premier à qui je le dis aussi. Mais quitte à se dévoiler, autant le faire totalement, plutôt que partiellement. Puis je lui explique donc, « Je tiens beaucoup à lui, mais quand je pense à mon avenir, je n'arrive pas à imaginer faire ma vie avec lui. Et il mérite pas que je le fasse souffrir. ». J'étais vraiment sincère dans mes paroles. Assise à côté de mon meilleur ami, je décidais de m'allonger sur ma serviette, laissant mon corps et ma peau au service des rayons chauds du soleil. Attendant que la conversation prenne un tournant, change ou pas.

« Au fond, je pense que c'est une belle nouvelle, j'ai 24 ans, j'ai une situation. En plus, il est de lui, et ça c'est ce que j'aime le plus chez ce bébé » . J’acquiesçais à ses propos. Elle avait raison. Tout à fait raison. Juliet avait de l’ambition, le Riddle’s café fonctionnait à merveille. Elle servait les meilleurs cafés en ville, le restaurant était toujours bondé, il y régnait une ambiance conviviale et chaleureuse. Tout le monde s’y sentait comme à la maison et surtout à sa place. Et tous les clients adoraient Juliet. Qui pouvait ne pas l’apprécier, avec son sourire qui illuminait toute une pièce. Cette fille, c’était une perle. Et la ville entière était au courant. Si charmante, jolie et attentionnée. Elle allait très certainement faire une femme formidable et une mère exceptionnelle, il n’y avait aucun doute là-dessus. « Tu sais ma belle, moi je t’appuie et je te dis de foncer, pourquoi pas, ton café fonctionne super bien, tu as une tête sur les épaules et tu es une femme extraordinaire »En guise de support, je déposa ma main sur son épaule et la pressa.

« J'ai envie de quitter Bruce, j'y pense de plus en plus sérieusement » elle enchaîna « je tiens beaucoup à lui, mais quand je pense à mon avenir, je n'arrive pas à imaginer faire ma vie avec lui. Et il mérite pas que je le fasse souffrir » Je fouillais dans mon sac et en sortit deux bouteilles d’eau fraîche et en tendit une à ma comparse avant de réfléchir quelques secondes aux dires que j’allais prononcer « Pour être tout à fait franc, je ne crois pas que tu sois amoureuse de Bruce ». Elle et moi savions pertinemment de qui était-elle amoureuse. Ryan. Leur histoire, bien que tumultueuse, avait leurs bons comme leurs mauvais côtés, mais peu importe l’endroit où ils étaient et avec qui ils étaient, ils finissaient toujours par se retrouver. Comme des âmes sœurs. Pour moi, c’était ça l’amour. Savoir au plus profond de toi que cet amour est plus fort que tout et que tu ne peux rien y faire.

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« Pff, tu dis n'importe quoi. », lui dis-je en lui souriant sincèrement, lorsqu'il me dit que j'étais une femme extraordinaire. Il m'idéalise trop je crois, mais bon ça fait toujours plaisir à entendre. « Mais ça me touche vraiment que tu sois toujours là, et aussi gentil. » lui dis-je également. Je l'adore trop, il est vraiment trop gentil. Il est clairement mon meilleur ami, mon beau frère ou presque, en tout cas je le considère comme mon frère. Vous voyez si un jour, je commettais un meurtre, et que j'avais besoin d'aide pour cacher le corps c'est à lui que je téléphonerai, parce que je sais que je peux compter sur lui. Bon il y a aussi des chances pour que j'appelle Ryan également. Sans rire, j'aime parler avec lui. J'ai confiance en lui. Et heureusement. Bizarrement c'est au frère de celui que j'aime que j'arrive le plus à me confier. Alors qu'il pourrait tout répéter. Peut être qu'il cache bien son jeu, et qu'il le fait, mais je ne pense pas. Je n'ai jamais regretté de m'être confié à lui. Puis cette grossesse le concerne aussi en quelques sortes, puisqu'en tant qu'oncle de ce bébé, celui ci porte aussi son sang. C'est un Grayson. Quand j'y pense ça me fait sourire. J'ai toujours été très liée aux deux Grayson, et c'est comme faire partie intégrante de la famille. J'espère qu'un jour, je porterai ce nom moi aussi, suite au mien, si vous voyez ce que je veux dire.

Je venais d'avouer à Ezrà, que je souhaitais quitter Bruce. Celui ci me répondit en toute franchise ses pensées. Il pense que je ne suis pas amoureuse de Bruce. « Tu as raison, j'ai essayé pourtant mais rien à faire. Même si lui, au moins, voulait bien de moi. » répondis-je alors à mon ami, après avoir bu un peu d'eau de la bouteille qu'il m'avait donnée quelques instants avant. Je devenais plus triste après ses paroles. Je pensais au fait que Ryan n'arrête pas de me repousser, moi. D'ailleurs je le fis comprendre à Ezrà : « C'est vraiment difficile, d'aimer quelqu'un qui ne veut pas de vous. Surtout quand vous savez que quoi que vous fassiez il n'y aura toujours que lui. » dis-je en souriant, malgré le pincement au cœur que provoquait cette conversation en moi. Ezrà sait à quel point j'aime son frère, et il m'a toujours soutenue, malgré nos problèmes et nos nombreuses séparations. Je regardais alors le ciel, allongée sur ma serviette, laissant le soleil caresser ma peau.

» MADEMOISELLE JULIET
» i am mrs anybody_ to JULIET.
» you're still my love nobody can change that → juliet
» take a look around bitch ▶ juliet and bonnie
» (JULIET) tous les chemin mènent à Roméo.