◭ Mensonges : 140 ◭ Arrivée : 16/06/2012 ◭ Pseudo : Somebody ◭ Crédits : furiedheart. ◭ Péchés Mignons : la tarte à la fraise et toute chose à base de fraise, la glace à la pistache, les pêches, la pluie j’aime tellement la pluie, les livres, le chocolat, les pizzas, les pâtes, la chantilly, les pommes d’amours, les sablés à la confiture. ~ EVERYBODY LIES. ◭ Mes secrets: Je n’ai pas de famille ~ je reçois chaque mois une grosse somme d’argent sur mon compte mais le versement est anonymes donc je ne sais pas de qui ça vient et je ne sais pas d’ailleurs si je veux le savoir ~ ◭ Mon adresse: ◭ Boite Vocale:
Sujet: ISAIAH ~ quelques questions pour un mensonge Lun 18 Juin - 17:07
isaiah & niahm ❥
Je marchais vers l’université, sac de cour sur l’épaule. Aujourd’hui j’avais une longue journée qui m’attendait. Avec des cours assez important et assez complexe. Bon ok, tous mes cours étaient assez complexes. En chemin je me mis à penser à ma vie si je n’étais pas partie de chez les Sullivan. Ce qui me fit immanquablement penser à Ethan. Ethan, il me manquait. J’avais tellement l’habitude d’aller le voir lui quand ça n’allait pas et quand ça allait aussi. Il me faisait toujours sourire et rire, il était tellement extraordinaire. Trois ans sans le voir, il me manquait, je ne l’avais pas oublié. Et je n’oublierais jamais ce qu’il a fait pour moi. J’arrivais devant la petite université de Hanson Bay. J’appréciais cette université. Elle était chouette. Je commençais par deux heures de biologie animal. Intéressant. Très intéressant. J’aimais beaucoup assister à ce cours. J’écoutais attentivement, prenant note de tout. J’étais studieuse et ça on ne pouvait pas me l’enlever. On l’était à peu près tous ici. Les études supérieures sont tellement diffèrent du lycée ou du collège. Ici c’est ou t’écoute ou t’écoute pas mais autant ne pas venir quoi, car ça sert à rien. Tout en prise de note et avec l’oreille. Oui manuel et document aussi. Enfin bref puis j’attaquais la chimie avec Isaiah, Professeur Lockwood. J’aimais la chimie et j’en avais besoin pour mon futur métier. J’écoutais tout son cours attentivement. Retenant, essayant de retenir chaque mot pour les noter sur ma feuille. Suivre avec la manuel et participé.
J’avais beaucoup travaillé avec lui l’année dernière, j’avais dû faire une thèse. Et je lui ai demandé beaucoup de chose. Et il m’a beaucoup aidé. Du coup on a commencé faire connaissance mais pas trop intime évidemment. Dans le respect de la vie de chacun. Sauf que quand vint le pourquoi je voulais faire ce métier. Je n’avais rien trouvé de mieux que de mentir. D’inventer une vérité. Oui j’avais inventé que mes parents étaient vétérinaire et que du coup je faisais ça parce que j’y avais été baigné depuis toute petite et que je suivais la lancé, mais il en était rien. Mes parents n’étaient pas vétérinaires. Et je n’ai jamais eu de famille d’accueil avec ce métier-là. Non je faisais ces études-là parce que quand j’étais dans des familles horribles, l’animal de la famille était toujours le seul présent et affectueux avec moi. Quand personne ne s’occupait et ne s’intéressait de vous, lui il était présent pour m’offrir ce qui me manquait affreusement. C’était la véritable histoire. Juste pour les animaux que je le fais. Parce que j’ai appris à les aimer. Bref, le cours se termina. Les élèves quittèrent la salle. J’étais toujours la dernière à sortir. Je m’approchais du bureau et je lui offris un petit sourire.
« Hey ! »
Je lui tendis une pochette.
« Est-ce que ça te dérangerais d’y jeter un œil s’il te plaît ? »
C’était un dossier sur un des cours de chimie et je voulais, j’aimerais qu’il y jette un coup et me donne son avis si possible. Je pris une chaise et je m’assis en face de lui.
Journée de cour, hautement banale qui débutait alors qu’il franchissait les grandes portes de l’Université de Hanson Bay. Probablement pas l’Université la plus réputée du pays, pas même celle qui aurait été à même de lui offrir le plus gros salaire, mais c’était celle là qu’il avait choisie. Et ces derniers temps, l’enceinte de ce bâtiment restait son refuge favori. Non pas que Roman, son cher nouveau colocataire soit une plaie à vivre, loin de là, mais donner des cours lui donnait assez de distraction pour oublier la misère de sa condition de désormais célibataire. Probablement bien pour le restant de ses jours, à voir quel énergumène il était, et hors de question de désespérer pour autant. C’est donc avec son habituelle dégaine, faite de sa veste en tweed presque vieille comme le monde, de son nœud papillon, d’une chemise à carreaux avec des bretelles qu’il était parti ce matin là, presque motivé. Presque, ne manquait plus que les élèves, et tout serait probablement parfait, assez épique pour lui faire oublier Micah et ainsi occuper une bonne partie de la journée à venir. Malheureusement, restait toujours quelques heures de creux avec lesquelles il devait savoir composer, discuter avec ses collègues l’air de rien, ne pas écouter ce qu’ils disaient pour les trois quart, mais quand même faire semblant de le faire, éviter de s’attirer les foudres de qui que ce soit avec ce naturel exubérant qui avait parfois bien trop le don de lui mettre des gens à dos plus qu’autre chose. Et sa journée, débutant à neuf heures, démarrait sur les chapeaux de roue, sans pour autant entamer en quoique ce soit l’optimisme qui guidait ses pas, qui l’amenait à saluer quelques élèves qu’il connaissait, ignorer tous ceux qui avaient encore la bêtise de se retourner sur son chemin et faire comme si de rien n’était. Et une fois la journée débutée, les cours s’enchaînèrent, avec une facilité déconcertante, et là était là, presque increvable à parler de sciences en tout genre, de mixtures diverses et variées, de protons, de neutrons, d’énergies quelconques, de métaux, de mélanges chimiques, de solutions. Des termes, des propriétés qu’il connaissait sur le bout des doigts, si bien qu’il était trop souvent persuadé que c’était le cas de tout le monde. Il dut ainsi revenir bien souvent dans son cour, répéter plusieurs fois la même phrase à tue tête jusqu’à ce que les plus lents aient réussi à tout noter. Faire preuve de patience lui demandait tellement d’effort à son caractère si fougueux, que ça mettait son esprit au supplice, effaçant par réflexe Micah de ses idées.
Le Xième cour de la journée s’enchaînant dans la lignée des autres, il ne fut pas bien difficile à Isaiah de remarquer les têtes de classe, ceux qui s’appliquaient à suivre avec ardeur, participaient envers et contre tout, quitte à s’adapter à son rythme à lui. Et ceux qui luttaient ardemment pour pouvoir comprendre sa première phrase, oubliant par la même occasion toutes celles qui suivaient. Parmi les têtes de liste, il y avait elle. Niahm, cette fille qui n’avait été qu’une élève parmi tant d’autres, et qui l’était encore à vrai dire, ce n’était certainement pas son genre de faire quoique ce soit de salasse avec ses élèves – tout le monde ne s’appelle pas Roman, hein. Mais elle se détachait du lot à présent, parce qu’il avait eu tout le loisir de retenir son visage et son nom lorsqu’ils avaient longuement travaillé sur la thèse de la jeune femme. Et après également d’ailleurs, quand il s’était appliqué à suivre son dossier de près, pour finalement découvrir la hauteur de toutes ses supercheries. Et c’est avec un sourire tout naturel – ou faussement naturel, à vrai dire, souvent, il laissait son regard s’attarder sur elle comme dans l’espoir de la sonder et à la comprendre un tant soit peu, peine perdue – auquel il répondit, qu’elle arriva vers lui à la fin du cour. A sa salutation, il répondit par un sourire, ajoutant un très prompt et solennel. « Mademoiselle Sullivan. C’est toujours un plaisir de vous voir par ici. » Et lui au moins, il pouvait se vanter d’être bien trop entier et spontané pour mentir, ou amasser des mensonges plus gros que lui. Attrapant la pochette qu’elle lui tendit, il ne put s’empêcher de l’ouvrir avant même qu’elle n’ait dit quoique ce soit d’autre, l’inspectant rapidement du début à la fin en faisant tourner rapidement les pages, observer les premiers détails avant de la regarder à nouveau. Droit comme un i, esquissant un nouveau sourire. « Bien entendu, je peux faire ça. » Et à une vitesse ahurissante, mais ça elle le savait probablement déjà pour l’avoir côtoyé à de nombreuses reprises. Il ne s’encombra pas de plus de politesses, s’asseyant à son bureau en examinant un instant ce qu’elle venait de lui donner. Mais rapidement son attention, trahie par un regard furtif lancé par-dessus les lunettes qu’il avait mises par-dessus son nez, se focalisa sur la jeune femme, le laissant en proie à bien des pensées. Il avait cru s’être montré assez avenant pour la mettre en confiance, mais finalement, il avait eu tout le loisir de retomber lourdement sur terre en découvrant l’étendue des mensonges qu’elle lui avait donnés, en le regardant dans les yeux. Et inconsciemment, il ne put s’empêcher de repenser à Micah, à ô combien leur relation était fondée sur le mensonge, elle aussi. Abandonnant définitivement sa lecture, il attrapa ses lunettes, passant l’extrémité d’une de ses branches entre ses lèvres, arquant un sourcil. Perplexe. « Dites-moi, je connais un chien, qui a quelques problèmes en ce moment, il ne mange pas trop – je lui avais dit que c’était pas les meilleures croquettes possibles mais il n’en a fait qu’à sa tête – il fait que dormir, et en plus de ça, il ne pisse jamais dehors, mais toujours dedans, sur le tapis. Je pense que vous avez déjà vu ça, avec vos parents, n’importe où ? » Puisqu’elle prétendait avoir grandi dans cet univers là. L’imagination débordante de Isaiah l’aurait volontiers poussé à faire virer le clébard au vert pomme, et vomir du sang, mais il préférait faire soft encore, ça pouvait toujours lui sauver la mise, hein. En attendant, il restait malgré tout, à la fixer, l’air très concerné par l’avenir du chien de Roman, qui pétait on ne peut plus la forme. Odieux mensonge, certes, mais c’était probablement pour la bonne cause, la sienne, en l’occurrence.
Niahm V-F Sullivan
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Sujet: Re: ISAIAH ~ quelques questions pour un mensonge Mer 20 Juin - 7:40
isaiah & niahm ❥
A la fois du cours de chimie, j’avais attendu que tous les étudiants sortent et je m’étais avançais vers Isaiah. Je l’avais salué. Il répondit par un sourire « Mademoiselle Sullivan. C’est toujours un plaisir de vous voir par ici. » . Un sourire se dessina de nouveau sur mes lèvres. Alors qu’il attrapait la pochette que je lui tendais. Avant même que je lui demande s’il pouvait y jeter un coup d’œil. Il était déjà en train de feuilleter les pages rapidement. Il y aurait eu des professeurs qui me l’aurait pris et ne l’aurait pas regardé de suite, me laissant une phrase « je n’ai pas le temps tout de suite je vous le rends demain d’accord ? » et auquel tu disais évidemment oui, on ne contredisait pas un professeur. Mais Monsieur Lockwood était de ceux qui regardé de suite. Je finis néanmoins par le lui demander, juste au cas où pour ne pas qu’il y est de quiproquo. « Bien entendu, je peux faire ça. » . « Merci c’est gentil ». Et comme je le disais plus haut, il se s’installa à son bureau. Afin d’analyser ce que j’avais fait. J’étais du genre élève assez sérieuse je pensais. J’étais toujours en cours, il m’arrivait de faire des devoirs/exercices en avance ou en plus. Enfin je travaillais beaucoup. J’essayais de faire tout pour réussir mon examen dans quelques années. C’était tellement important pour moi. Et les études coûtaient cher. Je ne me sentais pas de tout recommencer à zéro si je devais louper mes années. Alors je me donnais les moyens, quitte à travailler très tard la nuit.
Mais très vite je sentis Isaiah distrait. Il me regardait. Parfois je regrettais de lui avoir menti sur ma famille. Plusieurs fois j’avais eu envie de lui dire la vérité. Mais je ne pouvais pas m’y résoudre. J’avais une façon d’être et je ne voulais pas que le comportement des gens change face à moi. C’était une peur que je rendais universel. Que je mettais sur tout le monde. Isaiah m’avait mis en confiance, j’aurais voulu lui dire la vérité ce jour-là. Mais j’avais été rattrapé par mon habitude, de défense, de protection, que j’étais résolue à conserver. Du coup très vite je m’étais fondé un passé incorrect. Et pourtant je savais qu’Isaiah n’aimait pas trop les mensonges. Mais bon qui aime réellement les mensonges ? Peu de monde. Oui il y a les menteurs professionnels, qui font ça par plaisir et envie. Moi je faisais ça seulement pour ne pas à faire face au regard des gens. Je rendais ça pareil pour tous. Et parfois j’avais tords d’agir ainsi. J’utilisais le mensonge pour me protéger et je ne pensais pas réellement mal faire. Bref. Je regardais Isaiah et je sus qu’il ne poursuivrait pas la lecture, du moins pas de suite. « Dites-moi, je connais un chien, qui a quelques problèmes en ce moment, il ne mange pas trop – je lui avais dit que c’était pas les meilleures croquettes possibles mais il n’en a fait qu’à sa tête – il fait que dormir, et en plus de ça, il ne pisse jamais dehors, mais toujours dedans, sur le tapis. Je pense que vous avez déjà vu ça, avec vos parents, n’importe où ? » . Je le regardais d’un air perplexe. Voilà le fin mot des mensonges c’est qu’ils peuvent se retourner contre vous. J’étais dans de beau drap. Alors je cherchais dans ma tête rapidement, à la vitesse de l’éclair, si nous avions vue ça en cours. Afin de le ressortir. Finalement quelques secondes plus tard, avec un sourire en coin je répondis « Et bien là comme ça on ne peux guère te dire quoi faire pour ce chien. Il faut sa race, son âge, son poids aussi ça peut jouer un rôle important, puis les croquettes qu’il mange. Oui il faut une fiche de l’animal. Après en théorie pur et simple il faut changer l’alimentation, s’il dort normal s’il mange pas. Et pour le pipi et bien ça peut être un problème de comportement. Mais comme je l’ai dit sans les renseignements sur le chien et sans le voir réellement on ne peux guère émettre d’hypothèse. Je me rappelle avoir vue ça sur un berger allemand, il en était même devenu agressif, mon père avait juste décidé de lui changer l’alimentation et après tout c’est rapidement réglé, il ne dormait plus autant et été redevenu très actif et il avait arrêté le pipi à l’intérieur ! ». Allez vlannn un nouveau mensonge. Qu’est-ce que j’étais en train de faire merde ! J’avais essayé de piocher dans mes souvenirs de cours théorique qu’on avait sur les chiens. Et sur mes un de mes stages que j’avais faits en clinique. Mais je n’avais jamais eu ce cas-là. S’il me posait d’autre question je ne sais pas si je serais capable d’y répondre. Je repris discrètement ma respiration, mon cœur c’était mis à battre assez fort. Sur un ton qui se voulait plus nerveux que ce que je ne voulais montrer, j’essayais de détourner l’attention. Croisant les doigts que ça marche sans trop en espérer non plus « Alors ? Mon dossier est comment ? ».
Au sein de l’Université de Hanson Bay, le prof Lockwood était vu comme un énergumène bien étrange, mais plutôt accessible et ouvert d’esprit. Le genre de loufoque à même de faire peur à n’importe qui avec ses longs monologues incompréhensibles de difficulté, mais généralement attentif à ses élèves et passionné par le job – pourtant misérable aux yeux de certains – qu’il faisait. De toute manière, ces derniers temps, sa vie personnelle on ne peut plus dénuée de sens, ne lui prenait que peu de temps, lui laissant ainsi tout le loisir de profiter de son statut, et de rencontrer plus avant encore ses élèves. Avec Niahm, tout avait été différent puisque c’était plutôt les circonstances du travail qu’elle avait à accomplir qui l’avaient amenée jusqu’à lui. Probablement qu’elle avait appréhendé, qu’elle avait essayé par tous les moyens de se défiler bien souvent, mais finalement, à chaque fois qu’elle venait le voir, elle bénéficiait malgré tout d’un statut tout à fait particulier. C’était généralement comme ça que fonctionnait la dure loi de l’Université, le fait de devoir absolument devenir le poussin d’un des professeurs pour s’assurer une réussite toute tracée. Elle était tombée sur le bon, le meilleur en matière de clairvoyance d’esprit et d’art du bavardage en tout genre. Manque de chance pour elle, dans certains domaines, il s’occupait peut-être un peu trop de ses élèves, plongeant ses recherches dans les méandres du dossier scolaire de la jeune femme, y trouvant des informations on ne peut plus intéressantes. Déroutantes à souhait également, à comparer avec tout ce qu’elle avait raconté au fil de leurs discussions. Après tout, il ne demandait pas à ses élèves de se livrer de A à Z quand ils se croisaient ou travaillaient ensemble pour une durée plus ou moins prolongée, mais disons qu’il avait probablement attendu mieux de cette jeune femme en particulier, ou de toutes les jolies histoires qu’elle avait pu raconter sur sa famille modèle, l’ambition qu’elle avait de faire ce métier si complexe et passionnant que celui de vétérinaire. Du foutage de gueule, un jeu qu’il avait rapidement décelé et dont la vérité éclatait vraiment au mauvais moment : ces derniers temps, persuadé que chaque fondement de son existence ou de son couple passé, était basé sur d’épais mensonges, elle était probablement la goutte d’eau qui faisait déborder son vase de patience. Et c’était se montrer particulièrement ingénieux et sadique à la fois que de la prendre entre quatre yeux avec la ferme intention de la pousser à bout jusqu’à ce que la vérité, pure et dure, éclate enfin. Aussi déplaisante soit-elle, il avait aussi, de toute manière, son lot de fardeaux à porter, et il ne lui avait rien demandé, à la base. Mais si elle voulait se la jouer ‘intime’ avec un professeur, autant que ce soit avec la vérité, et non pas dans un tissu de mensonges.
Il la vit hésiter, de longues secondes durant face au dilemme qu’il venait de lui proposer, mimant un air vraiment inquiet pour le pauvre chien malade dont il avait parlé quelques instants plus tôt. Mais face au silence dont elle fit preuve, il ne put que hausser les sourcils, soulignant l’attente d’une réponse qui ne se fit finalement pas attendre. « Et bien là comme ça on ne peux guère te dire quoi faire pour ce chien. Il faut sa race, son âge, son poids aussi ça peut jouer un rôle important, puis les croquettes qu’il mange. Oui il faut une fiche de l’animal. Après en théorie pur et simple il faut changer l’alimentation, s’il dort normal s’il mange pas. Et pour le pipi et bien ça peut être un problème de comportement. Mais comme je l’ai dit sans les renseignements sur le chien et sans le voir réellement on ne peux guère émettre d’hypothèse. Je me rappelle avoir vue ça sur un berger allemand, il en était même devenu agressif, mon père avait juste décidé de lui changer l’alimentation et après tout c’est rapidement réglé, il ne dormait plus autant et été redevenu très actif et il avait arrêté le pipi à l’intérieur ! » Il hocha vaguement la tête, un sourire triomphant et blasé malgré tout apparaissant sur son visage, mais il ne formula aucune réponse, pas avant en tout cas, qu’elle n’insiste quant au contenu de son dossier. Comme pour s’exécuter sous l’ordre insidieux qu’elle lui donna, il reporta son attention sur celui-ci, se laissant de toute manière le temps de digérer l’énorme boule de mensonges qu’elle venait de lui balancer à la tronche. En tournant quelques pages, lisant quelques lignes à toute vitesse, il n’y attarda que peu d’attention, avant de reprendre son manège de plus belle, affichant une nouvelle contenance. « Vous savez, le plus déconcertant, ça reste le fait qu’avant d’être malade, ce chien ne faisait pas ses besoins dedans, juste dehors. Comme un chien, quoi, c’est son comportement qui change ces derniers temps, alors ce serait vraiment un problème d’éducation ? Voyez-vous, le propriétaire du chien a toujours été très soigneux de son éducation, et même, il aime trop cette foutue bestiole pour lui donner des croquettes de supérette. J’me suis demandé si ce n’était pas un problème au cerveau – de toute manière je considère qu’un chien en lui-même a un cerveau tout à fait bizarrement exceptionnel, ce n’est pas le sujet – vous pensez que ça peut-être un problème de ce genre ? » Laissant planer le silence quelques instants, il la sonda, l’air pensif, avant d’arquer un sourcil. « Oh, j’espère vraiment que ce n’est pas quelque chose dans ce genre là. Peut-être que c’est le foie, je lui ai toujours dit d’arrêter de donner les restes à ce chien. » Définitivement, c’était un déballage d’idées extrêmes en tout genre, mais Roman serait bien capable de le faire, tant il était accroc à cette bestiole. Comme pour insister, oublier encore plus le dossier qu’elle lui avait présenté, il s’accouda à son bureau, posant sa tête contre la paume d’une de ses mains, imitant un air pensif à souhait. « Ou peut-être que c’est tous les machins qu’il mange par terre… ce qui ne serait franchement pas étonnant. » Ponctuant sa phrase, il reposa son regard sur la jeune rousse en face de lui, tiens, elle avait la même couleur de cheveux que Micah, fait dont il se rendait compte à l’instant précis, ça devait être un truc de rousses, de se foutre de sa gueule.
Niahm V-F Sullivan
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Sujet: Re: ISAIAH ~ quelques questions pour un mensonge Ven 22 Juin - 12:06
isaiah & niahm ❥
A force de mentir aux gens, ça se retourne toujours contre toi à un moment donné. Les mensonges en séries on n’en voit jamais la fin. Et c’est bien là le problème. Et moi je m’enfonçais de plus en plus dedans sans rien voir. Enfin oui je ne voyais pas grand-chose. Parfois dire la vérité une bonne fois pour tout ça peut-être mieux. Mais je partais du point que les mensonges existaient pour se protéger et c’est ce que je faisais je mentais pour me protéger. Mais au final de quoi ? Si les gens savaient la vérité qu’importe. Qu’ils changent leur comportement envers moi tant pis. Mais je n’arrivais pas à m’y résoudre. Même quand j’étais au bord de dire la vérité, qu’elle était là au bout de ma langue prête à sortir, à cette personne en face de moi, à qui normalement je faisais confiance, mais à place sortait un beau mensonge dans lequel j’allais m’empêtrer jusqu’au cou et dans lequel il sera dur de sortir. Isaiah était là en face de moi, à me poser une question sur un chien qu’il connaît et les quelques soucis qu’il rencontre. Evidemment j’aurais dû voir ça avec mes parents. Vu que j’étais censé vouloir faire ce métier grâce à eux, étant donné que j’avais passé mon enfance avec eux à les suivre dans leur boulot. Donc j’étais savoir déjà quelques trucs. Et au lieu d’avouer le mensonge, je restais là essayant de parler pour rien dire, pour faire genre je dis un sorte de diagnostic. Complètement stupide. Je savais Isaiah intelligent, plus intelligent. D’ailleurs devant son interrogation sur le chien, j’avais essayé de répondre rapidement, cherchant rapidement dans ma tête ce que j’avais pu voir dans les manuels ou en cour. Et je m’étais peut-être montré hésitante. J’avais finis par dire ce que je pensais, sans être convaincu donc. Enfin pour essayer de changer de conversation. Car je savais que comme ça j’irais droit au mur. Je reportais, enfin essayé, son attention sur mon dossier. Auquel il jeta un coup d’œil rapide, mais repris très vite. « Vous savez, le plus déconcertant, ça reste le fait qu’avant d’être malade, ce chien ne faisait pas ses besoins dedans, juste dehors. Comme un chien, quoi, c’est son comportement qui change ces derniers temps, alors ce serait vraiment un problème d’éducation ? Voyez-vous, le propriétaire du chien a toujours été très soigneux de son éducation, et même, il aime trop cette foutue bestiole pour lui donner des croquettes de supérette. J’me suis demandé si ce n’était pas un problème au cerveau – de toute manière je considère qu’un chien en lui-même a un cerveau tout à fait bizarrement exceptionnel, ce n’est pas le sujet – vous pensez que ça peut-être un problème de ce genre ?» .
J’avais essayé de le suivre. Je pensais l’avoir suivie. Mais je n’avais juste aucune idée de quoi lui répondre. Quoi dire. Mon cerveau était en train de bouillir. Et j’étais en train de perdre tout contrôle de tout. Il était en train de me perdre et de m’embrouiller. Dans ma tête une petite étincelle se fit ; essayait-il réellement de m’embrouiller, c’était son but ? Savait-il que je lui avais menti ? La panique me submergé de plus en plus. Et c’était loin d’être bon. D’être bon pour moi. J’essayais de paraître le moins possible brouiller mais ce n’était pas le plus facile à faire « Oh, j’espère vraiment que ce n’est pas quelque chose dans ce genre là. Peut-être que c’est le foie, je lui ai toujours dit d’arrêter de donner les restes à ce chien. » . Maintenant c’était peut-être le foie. Après le cerveau, voilà que c’était maintenant peut-être le foie. Je fronçais les sourcils perplexe, attentive, pensive et complètement perdu. Il s’accouda au bureau posant sa tête sur une de ses mains, penseur. « Ou peut-être que c’est tous les machins qu’il mange par terre… ce qui ne serait franchement pas étonnant. » . Ok là il m’avait fait un étalement d’idée. Qui était dans ma tête et n’avait aucun sens, vue qu’après quelques détails dans les bouquins je n’avais jamais vue un cas comme ça. Je fermais les yeux trois secondes avant de les rouvrir. Ok … réfléchis ma fille … lors de tes stages tu as surement eu un cas comme celui-là. Cherche dans ton cerveau ! Bingo. « Tu aurais dû être vétérinaire, je suis sûr que les patients t’aurais beaucoup apprécié ! Sinon non ce n’est pas dans le cerveau, il faut retirer cette option déjà. J’irais plus sur la thèse de problème digestif. Touchant l’estomac par exemple. Dû à quelque chose de mauvais qu’il aurait mangé et qui lui aurait fait mal. Dit à ton ami d’aller chez le vétérinaire, je crois que c’est le mieux qu’il peut faire ! On m’a toujours appris, qu’un animal sans le voir on ne peut émettre une vraie hypothèse de sa maladie ! ». J’espérais être sauvé avec ça. Qu’il passe à autre chose. Comme par exemple mon dossier ! Ce serait une excellente idée non ? Je lâchais finalement avec un petit sourire « Je pourrais conseiller un vétérinaire s’il faut ! J’aurais bien dit d’aller voir mes parents ! Mais ils sont un peu loin malheureusement. Ils sont partis il y a quelques semaines, étudier les animaux sauvages en Afrique du Sud ! ». Je fis une petite grimace du genre – dommage que vous ne pouvez pas les rencontrer – peut-être aurais-je mieux fait de me taire ? Oui je crois que j’aurais mieux fait.
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Sujet: Re: ISAIAH ~ quelques questions pour un mensonge