(cara) nothing seems to be going right.

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LATELY,
nothing seems to be going right.

Tu viens de quitter ton boulot, de rentrer cette dernière cargaison à bon port. Tu es vanné, il est tard comme toujours. Tu as envie d'une bière, comme toujours. Tes pas lents t'emmènent au bar le plus proche. Derrière toi un mec te demande une cigarette. Tu lui réponds agressivement que tu ne fumes pas. Pourquoi es-tu continuellement sur la défensive ? À vouloir cogner le premier qui bouge ? Relativise un peu la situation avant. Le raquetteur de clope t'esquive rapidement et emprunte le même chemin que toi. Tu le suis jusqu'au bar. À l'intérieur tu le regardes quémander. Le pauvre il te fait pitié. Tu vas gagner une place au comptoir et te faire servir une bière. La serveuse te met la bière sous le nez en te souriant. Elle est habituée à sourire, c'est son pourboire. Tu perds ton regard dans cette couleur ambrée. Tes pensées se font très brèves. Tu t'intéresses à ce qui se passe autour de toi. Tu retrouves vite ton raquetteur professionnel. Mais il va aussi très vite te faire sortir de tes gonds. Tu es trop sanguin mon pote et ton sang ne fait qu'un tour. Le bougre discute avec une brunette au fond de la salle. Ta brunette. Même si elle ne t'appartient pas tu aimes te conduire en territoire conquis. Tu rappliques pour l'empoigner au niveau du col et l'obliger à se retourner vers toi. Tu sors un billet de la poche arrière de ton jeans. - Dégages t'acheter des clopes. Tu lui cales le billet dans le creux de la main. Tu évites ainsi avec classe de lui coller ton poing au visage. Deux secondes plus tard, tu l'invites à quitter les lieux. Ta main droite lui indique la sortie. Maintenant qu'elle est seule, tu t'autorises un rapide coup d'œil à sa tenue vestimentaire, plus particulièrement à ses courbes. La belle est assise à une table, tu l'accompagnes sans même demander l'autorisation. Tu ne demandes jamais l'autorisation. Ta bière t'attend sur le comptoir mais tu t'en fous. Tu tiens à lui parler. Tu as besoin de lui parler. Tu aimes sa voix même lorsqu'elle te crie dessus. Et ce soir tu as envie de l'entendre. Tu lui glisses ton portable sur la table, soigneusement ouvert sur le dernier message qu'elle t'a écrit. Tu ne sais pas à quoi elle joue. Elle veut te faire chanter tu l'as bien compris. Mais pour quoi ? Elle attend quoi de toi ? Toi, tu as longtemps attendu qu'une seule chose d'elle, se traduisant par une partie de jambes en l'air. Le problème c'est qu'elle te rend dingue. Tu détestes autant cette sensation que tu l'aimes elle, ce qui relève du paradoxal. - Alors tu me crois capable d'assassinat ? Bon, cette situation passe encore mais ne joues pas avec moi. Tu ne connais pas les règles de ce jeu, Cara. Tu la regardes, tu ne peux pas faire autrement. Tu veux connaître le fin mot de toute cette histoire. Tes mains entrelacées se posent sur la table. Ta carrure en impose. Tu obtiens souvent ce que tu désires par la force et ta prestance. La serveuse vient t'apporter ta bière. Tu ne la remercies même pas, ne faisant pas attention à ce geste. Elle donne l'impression d'attendre un quelconque remerciement, mais rien. Tu t'adresses encore une fois à la jeune femme en face de toi, occultant la présence de la serveuse. - Pour une fois, joues cartes sur table et dis-moi ce que tu attends ? Tu as bien quelque chose derrière la tête je me trompe ? Derrière ta plastique de rêve tu dois cogiter pas mal, n'est-ce pas ? Tu te décides à redresser ton regard vers la barmaid pour la remercier. Elle peut dès à présent retourner derrière son comptoir et te donner l'horizon de son postérieur qu'elle se plait à dandiner de droite à gauche. Elle se déhanche et inscrit sa marque de fabrique. Ta tête se tourne dans le sens inverse. Dieu merci elle est toujours présente. Et d'ailleurs, tu n'as pas envie qu'elle s'en aille. Tu as envie de la garder près de toi. Pour preuve ta main droite vient l'attraper au poignet comme pour la dissuader de partir. La dissuader de prendre éventuellement la fuite. Tu te sens quelque peu enivré par ce courant d'air qui transporte son parfum. Tu as sur le bout de la langue des mots qui peuvent lui faire mal. Et en parallèle un cœur malade. Un cœur victime de ta belle. À l'aimer comme un dingue. À vouloir te venger. Tu es complètement perdu. Tu attends qu'elle vienne te chercher avant que tu ne puisses plus supporter ce paradoxe. Et ce n'est pas la bringue qui va t'aider. De ton esprit exsangue tu as voulu la rejeter, en vain. De ton cœur de pierre, tu l'aimes.

Cara était venu dans cet endroit pour noyer son chagrin, pour se sentir mieux. La mort de sa sœur l'avait anéantie alors elle se disait qu'un verre ou plusieurs lui feraient du bien seulement la soirée commençait mal. Un type assez lourd voulait sûrement se la faire parce qu'elle était trop sexy pour lui. Seulement Cara n'avait aucune envie de coucher avec lui. Elle avait juste envie de rester seule. Elle n'avait qu'une envie lui en coller une, mais Aldo arriva en premier. Avec son allure qui imposait montra la sortie de façon calme à l'homme en question. Cara était surprise elle pensait qu'il allait sûrement le frapper après tout il ne connaît que ça. Aldo voulait peut-être prétendre être quelqu'un qui n'est pas pour la convaincre qu'il était innocent, mais c'était trop tard. D'ailleurs Aldo entra directement dans le vif du sujet. - Alors tu me crois capable d'assassinat . Bon, cette situation passe encore mais ne joue pas avec moi. Tu ne connais pas les règles de ce jeu, Cara. Essayait-il de l'effrayer ? Si c'était le cas s'était raté. Cara n'avait pas peur de lui peu importe la façon dont il se comportait. Certes elle pensait qu'il pouvait être le meurtrier de sa sœur, mais ce n'était pas une raison pour reculer. La rage, la soif de vengeance de la jeune femme la poussait à rester droite devant lui à ne pas baisser les yeux. Elle avait plus de courage que la plupart des hommes et c'est ce qu'Aldo aimait chez elle du moins auparavant. Sa façon de la regarder prouvait qu'il était peut-être aussi en colère qu'elle. De toute façon Cara s'en fichait elle voulait juste entendre le fin mot de l'histoire. « Qu'est-ce que tu veux que je pense d'autre ? » Lui demanda Cara tout en continuant de le regarder dans les autres. Cara tenait à Aldo plus qu'à n'importe qui en outre de sa sœur. Pour ses beaux yeux elle aurait été capable de beaucoup de choses, mais l'idée qu'il puisse avoir été assez monstrueux pour tuer sa sœur la rendait folle. « Bordel tu l'as menacé parce que ton ego de mâle en avait pris un coup. Tu lui as dit que tu allais la buter et comme par hasard elle se fait renverser par un chauffard qui ne prend même pas la peine de voir si elle va bien. » Cara tenait à sa sœur tellement fort, elle avait la seule personne à laquelle elle aurait confié sa vie. Sa sœur la connaissait par cœur et l'aimait quand même. Malgré les mensonges, les trahisons elle avait toujours été là pour elle. Maintenant que sa sœur était morte Cara se sentait vraiment seule même si elle ne voulait pas l'avouer. « Alors vas-y dis moi ce que je devrais penser? » Elle était partagée entre le désir de croire qu'il est incapable d'avoir fait ça et l'envie de vengeance. Cara avait besoin d'un coupable pour comprendre pourquoi. Cela lui semblait tellement injuste qu'elle voulait une raison plus ou moins valable pour laquelle sa sœur est morte. L'hypothèse qu'un chauffard puisse avoir été assez stupide pour la renverser et s'en aller lui faisait beaucoup trop mal. Qui peut faire une telle chose ? Pour Cara ce n'était pas logique. - Pour une fois, joues cartes sur table et dis-moi ce que tu attends . Tu as bien quelque chose derrière la tête je me trompe . Derrière ta plastique de rêve tu dois cogiter pas mal, n'est-ce pas . Lui demanda Aldo. Il était très sur de lui à tel point que Cara voulu s'en aller directement, elle en avait assez de lui, mais à sa grande surprise Aldo préférait la retenir. 'était réellement dur pour Cara de lui faire face parce qu'elle l'aimait réellement. Pour la première fois de sa vie elle aurait été capable de faire passer quelqu'un avant elle, mais il avait tout gâché. Cara l'aimait et le détestait à la fois. Il avait eu sa chance avec elle, une super chance et maintenant que sa sœur était morte et qu'elle le soupçonnait c'est comme si tout s'écroulait. « Je veux que tu avoues ce que tu as faits. Pour une fois dans ta vie je voudrais que tu aies les couilles de dire la vérité sans faux-semblant. » Lui ordonna Cara. D'habitude elle n'était pas aussi vulgaire du moins par en public, mais elle n'avait plus le temps de faire des manières. Cara savait quand le poussant à bout, qu'en le prenant de haut cela le rendrait fou peut-être même assez fou pour avouer la vérité. Il penserait qu'en lui faisant peur elle allait fermer sa bouche et ne dire personne ce qu'elle sait. Seulement Cara n'avait peur de rien ni de personne. Elle voulait se venger et l'idée qu'il puisse lui faire de mal à elle aussi ne lui donnait même pas envie de partir. Pourtant Cara avait aussi envie de régler ses comptes et ses petits airs supérieurs l'énervaient. Cara décida donc de le remettre à sa place. « Ma plastique de rêve ? C'est donc ça que je représente à tes yeux. Juste une femme bien foutue qui n'a rien dans la cervelle. » Lui fit remarquer Cara. Elle détestait qu'on la prenne pour une idiote. D'accord elle était parfaite de la tête aux pieds, les hommes avaient presque tous envie de la mettre dans leur lit, mais elle n'était pas que ça. Cara avait aussi un cerveau, elle était maligne et savait comment jouer de ses atouts pour réussir. Mentir, tricher, manipuler cela ne lui faisait pas peur Aldo devrait le savoir. Même s'il y avait un lien fort entre eux jamais Cara n'a jamais été complètement honnête avec lui. Peut-être qu'elle avait peur qu'il se lasse d'elle en connaissant la vraie Cara. « Et toi derrière ton côté de gros dur il y a quoi ? »

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Bordel, elle te croit réellement capable de meurtre. Du moins, tout t'accuse. Tu es le coupable idéal. Tu ne peux le nier. Et pour une obscure raison, tu veux jouer avec, la laisser dans le doute. Ne pas lui parler sincèrement. Tu ne sais pas être sincère. Tu as juste envie qu'elle comprenne par elle-même. Tu veux qu'elle te libère de cette culpabilité. Elle te croit capable du pire et cette situation te fait curieusement mal. Tu n'aimes pas cette sensation qui te creuse la poitrine. Tu ne veux pas qu'elle te regarde comme l'unique responsable. Pas elle. Les autres tu t'en fous. Mais elle. Elle n'a pas le droit de te croire coupable. Les paroles qu'elle te déverse tu les encaisses en ravalant ta salive. Tu n'es pas loin de te montrer sous ton vrai jour. Tu sais le vrai Aldo. Le mec qui s'exprime en renversant une table ou en claquant un verre contre le mur. Le mec qui ne sait pas discuter normalement dès que la conversation tourne au vinaigre. Mais cette conversation, c'est toi qui l'a lancée mon pote. Tu sais très bien comment elle va se passer. Tu te vois t'emporter pour un rien. Elle te connait aussi et s'attend à te voir sortir de tes gonds. Tu joues toi-même avec le feu. Tu aimes jouer avec le feu. Tu te brûles souvent les doigts. Tu la sens cette fichue colère qui nait en toi au moment où ses paroles t'atteignent. Mot après mot ton regard change, se couvre de noir. Tu ne supportes pas qu'elle t'accuse. La pression que tu exerces sur son poignet démontre ton agacement. - Tes sous-entendus me déplaisent tout particulièrement. Tu me vois réellement la renverser ? Moi qui tiens tellement à ma voiture. Peux-tu penser une seule seconde que je prenne le risque de l'égratigner ? Très subtile comme discours. Tu ne sembles même pas ironiser. Ton visage est marqué par une dureté à découper au couteau. Elle peut encore sentir ta force autour de son poignet. Les phrases qui vont suivre t'arrachent un curieux sourire en coin. Elle veut que tu te mettes à nu, que tu aies les couilles d'assumer. Mais assumer quoi ? Tu n'as rien fait. Tes menaces de mort ne jouent peut-être pas en ta faveur. Tu n'as que ta parole pour la convaincre. La belle peut à tout moment déballer ce qu'elle sait devant un condé. Tu en as conscience. Elle te l'a fait savoir par message. Elle te fait chanter. Tu détestes cette situation puisque tu te sens impuissant. Pour la dissuader tu as en tête tout un tas de futurs regrets. Mais tu sais qu'elle ne lâche pas facilement prise. Elle est têtue et c'est en partie cette personnalité qui t'a séduit. La détermination qui émane de ce corps de déesse ne t'a pas longtemps laissé de marbre. Tu as vite su t'approprier une multitude de sentiments à son égard. Des sentiments qui t'ont violemment sauté à la tronche au détriment de la demoiselle que tu as soi-disant tuée. Tu n'as pas supporté la tromperie de cette dernière alors tu as encore une fois laissé ta colère prendre le dessus. Tu n'autorises quiconque à toucher à ta fierté. Tu lui as fait comprendre par des mots et des bibelots jetés contre un mur. Et ce soir, tu te sens une nouvelle fois dans cette capacité de tout détruire autour de toi. Tu es comme une bombe à retardement qui attend le mot de trop. Ton sourire en coin termine par prendre la poudre d'escampette. Et sans crier gare, tu tapes ton poing sur la table alertant l'homme assit derrière toi. Il se retourne mais sans plus. Toi, tu décides de hausser le ton. De briser le couplet de cette chanson que les haut-parleurs dégagent dans le bar. - Mais je t'en prie, continues de me cracher à la gueule cette culpabilité que tu crois mienne. Et puis qu'est-ce que tu fous ici à trinquer toute seule ? Casses-toi me dénoncer, qu'est-ce que tu attends hein ? Nan sérieusement tu veux peut-être que je t'emmène au poste ? Tu ne la quittes pas du regard. Tu en viens même à claquer son verre par terre, brossant la table de ta main droite. Tu te doutes que la serveuse va rappliquer. Mais tu continues à la regarder. Tu ne lui as jamais parlé de la sorte. Tu ne regrettes cependant pas tes paroles. - Ce n'est pas le sujet de notre conversation. Termines-tu par lui dire. Tu n'as pas envie de lui avouer ce qu'elle représente réellement pour toi. Tu es bien trop lâche face à tes sentiments. La barmaid ramène ses fesses à votre table. Tu la stoppes avant qu'elle n'ouvre la bouche. - Pas d'inquiétude je vais vous rembourser cette maladresse. La pauvre elle est maintenant contrainte de ramasser la résultat de ton excès de violence. Dans un élan que tu ne peux expliquer tu en viens à quitter ta chaise. À déposer une certaine somme sur la table. À obliger la brunette à se lever à son tour en la tirant par le bras. Tu n'es pas tendre. Tu ne sais pas l'être. Tu ne crois pas savoir l'être. Tu tiens à la provoquer. À voir où t'emmènent ses limites. Tu veux la pousser à bout. Dans ses derniers retranchements à tes risques et périls. Tu as du mal à étudier la situation, ta colère te brouille. Tu as du mal à ne pas la regarder, sa beauté te fascine toujours autant. Tu l'as dans la peau mon pauvre. Et malgré tout cette rage que ton corps propage. Ton cœur atteint par la folie bat pour elle. Tu es fou. Tu joues encore avec le feu. Avec elle. - Ma bagnole, tu sais l'arme du crime est à quelques rues d'ici. Tu viens avec moi j'te dépose au commissariat. Ne loupes pas cette occasion de balancer le criminel de ta sœur. Ta voix ne crie pas mais elle est froide. Ta poigne sur son bras l'entraine avec toi vers la sortie. Elle peut toujours se défaire de ton emprise.

Sur le coup Cara reste bouche bé face à sa déclaration. Elle hésitait entre le gifler ou partir. Il ne méritait qu'une chose aller en prison pour ce qu'il avait fait à sa sœur. Avec ses arguments bidons Cara commençait à se dire que peut-être avait-elle eu raison. Peut-être qu'il avait vraiment tué sa sœur sinon il ne se montrerait pas aussi détestable. Devant Cara il osait penser plus à sa voiture qu'à sa sœur. C'était un total manque de respect et Cara avait presque envie de vomir. « A toi voiture ? C'est tout ce à quoi tu penses ? Tu sais quoi va te faire foutre ! » Lui dit Cara avant de commencer à se tourner pour partir. Ce qu'il lui avait dit lui avait fait bien trop de mal. Cara ne voulait pas le lui montrer, lui faire ce plaisir alors elle préférait partir maintenant seulement elle savait qu'il ne se remettrait jamais en question. Aldo ne pensait qu'à lui alors autant lui dire le fond de sa pensée. « J'ai perdu ma sœur cette nuit-là et tout ce qui t'intéresse c'est ta voiture pourrie ? » Lui demanda Cara. Elle lui laissa entre guillemets une chance de se racheter, une chance de faire un pas vers elle, de se montrer humain. Face au silence d'Aldo la jeune femme fut plus que dégoûtée. Elle ne le reconnaissait plus. Certes Aldo cachait toujours ses sentiments, mais la il semblait tellement détaché qu'elle cru voir un inconnu. « Alors oui je pense que tu en serais capable puisque tu es incapable de ressentir quelque chose pour une autre personne que toi-même. » Lui fit remarquer Cara. Ce qu'elle voulait dire par là c'est que non seulement il ne semblait pas triste par la mort de sa sœur puisqu'il est quand même sortie avec elle. Certes elle l'a trompé, il ne l'aimait pas, mais une personne normale ressentirait quelque chose. On ne souhaite pas la mort de quelqu'un à moi qu'on soit la personne qui l'est tué. De plus il ne semblait même pas touché par ce que pouvait ressentir Cara. Il prétendait tenir à elle du moins c'est ce que ses gestes disaient, mais face à la peine de la jeune femme il restait de marbre. Elle n'avait qu'une envie hurler sa douleur, tout balancer et même si elle le ferait Aldo s'en fichait sûrement. Cara devait donc se rendre à l'évidence que comme pour beaucoup d'hommes elle n'était qu'un corps. Pensait-il que cela allait la faire fuir de taper du poing sur la table? Sûrement pas. Aldo connaissait assez Cara pour savoir qu'elle allait lui rire au nez, qu'elle allait lui répondre. C'est vrai que Cara le craignait presque lorsqu'il devenait violent, mais jamais elle ne lui montrerait. Cara serait même prête à chercher les coups rien que prouver qu'elle a raison. « Mon dieu Aldo hausse le ton. C'est à ce moment-là que je suis censée avoir peur ? » Lui demanda la jeune femme avant d'éclater de rire. C'était un faux rire juste pour lui montrer sa force. Elle se fichait qu'il fasse un scandale devant tout le monde après tout c'était son droit. C'est une Cara déterminée qu'il a devant lui. Elle veut la vérité, elle veut que justice soit faites. Pas par la police, mais par elle. Si Aldo a bien tué sa sœur la prison serait une bien trop douce punition. Cara n'a plus rien à perdre désormais. « Je ne suis pas elle ne l'oublie pas. Tu ne me ferais pas peur que ce soit par des menaces, par ta violence. » Lui fit remarquer Cara. Dans un langage familier on pouvait dire que cette femme là en avait dans le pantalon. Elle le regardait droit dans les yeux et disant ce qu'elle pensait. Elle ne se démontait pas, sa détermination était sans faille. Aldo pouvait le voir et dans un sens cela devait lui plaire que quelqu'un lui tienne tête. C'est ce qui caractérise Cara le fait de ne jamais se laisser faire, ne jamais baisser les yeux et de toujours répondre. Cara avait beau être foutue comme un mannequin elle n'avait pas sa langue dans sa poche, ce n'était pas une coquille vide. Aldo le savait très bien. « Tu sais très bien que les preuves ne jouent pas en ta faveur. Je te donne une chance d'avouer et de peut-être d'éviter de finir ta vie derrière les barreaux alors tu ferais mieux de me parler autrement. » Continua Cara toujours aussi sûre d'elle. Elle se fichait de ce qu'il pensait parce qu'elle avait enfin compris que tout son petit jeu avant n'était qu'un jeu. L'espace d'une seconde elle se disait que le fait d'avoir trouvé son moi au masculin était peut-être un signe du destin qu’elle méritait autre chose que des débiles qui veulent juste la mettre dans leur lit. Cara avait même cru que Aldo pouvait ressentir quelque chose pour elle. Cara comprenait qu'elle s'était lourdement trompée. « Et moi je décide que ça l'est. Tu fais le mec qui t'intéresse à moi alors que tu es capable de me regarder dans les yeux, de demander pourquoi je suis là à boire seule alors que tu sais très bien ce qui me ronge. Tu n'as aucune émotion envers moi donc tout le reste c'était des conneries. T'inquiète j'ai pigé. » Fini par lui dire Cara. Il avait voulu la blesser avec ses paroles, la mettre à bout il avait réussi. Seulement Cara n'était pas assez mal pour pleurer devant lui, ou alors baisser les yeux. Cara restait toujours aussi droite.Elle afficha donc un sourire quand la serveuse rappliqua. Elle ne voulait pas de scandale au contraire. Elle voulait régler cela en privé. Seulement Aldo préférait fuir comme toujours, mais Cara ne comptait pas le laisser partir il ne le méritait pas. Il était dur devant elle, très dur, mais elle aussi. Soudain Aldo voulait la tirer vers la sortie. Cara n'avait aucune envie d'aller avec lui. Seulement elle se disait que s'il avait bien tué sa sœur sa voiture aurait quelques marques elle était donc curieuse de la voir. Finalement Cara l’entraîna vers l'extérieur en première. Elle voulait voir, elle en avait besoin. D'un côté elle priait que la voiture n'est rien parce qu'avoir la preuve qu'Aldo a tué sa sœur la détruirait et de l'autre elle avait besoin d'un coupable pour faire don deuil. « Je veux la voir maintenant. Montre là moi. » Lui ordonna Cara d'une voix très sûre d'elle. Elle n'en pouvait plus d'attendre.

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Tu as cette envie que tu refoules sans cesse. Tu la sais présente. La bougresse te veut transpirant de désir que tu ne sais comment exprimer. Alors tu restes fidèle à toi-même. À ce bon vieux Aldo que tout le monde aime détester. Les gens qui te connaissent, tu les perds. Tu as cette manie de tout foutre en l'air. De tout gâcher. De tout claquer. Tes sentiments tu les jettes par la fenêtre mais ils reviennent toquer à ta porte. Ta porte tu la barricades de mots qui blessent. De mots que tu ne penses pas toujours. De mots qui salissent ton innocence. Mais cette envie que tu as et ce désir que tu ressens se traduisent sur le seuil de ta porte dès que ta belle te parle. De toute évidence elle te méprise dans ses paroles. Et te déteste pour ce que tu es. Mais bon sang comment fait-elle pour rester calme devant cette violence que tu veux lui imposer ? Tu n'en sais rien. Et tu t’en moques. Tu ne veux pas savoir. Elle ose te tenir tête. Elle ose te répondre alors qu'à tout moment tu peux exploser. Elle n'a pas peur de toi et elle te le fait savoir. Tu l'aimes aussi pour cette force. Tu sais, de cette force qu'elle détient face à toi, découle une autre facette de sa personnalité qui te rend dingue. Ta raison vacille. De même que ton regard que tu ne peux retenir plus longtemps dans le sien. Tu le sens glisser sur sa poitrine. La tentation est palpable. Tu l'aimes quand elle est ainsi. Tu la désires tout en entière. Mais tu te contentes de vulgairement la mater. Pour lui répondre loin de cette envie qui squatte le seuil de ta porte. - Pour ta gouverne, saches qu'elle l'aimait bien ma voiture pourrie comme tu dis. La banquette arrière lui convenait très bien. Ta connotation sexuelle te fait sourire. Tant mieux pour toi. Tu lui parles de sa sœur. Tu veux atteindre ses limites. Tu n'es pas maso juste fou. Fou d'elle. Et tu la veux folle de toi. Puis vous vous retrouvez en moins deux à l'extérieur du bar. Tu ne prends pas spécialement en compte ses paroles. Du moins tu ne lui réponds pas tout de suite. Tu attends d'arriver à proximité de ta voiture pour lui parler. - Tu me crois capable du pire n'est-ce pas ? Alors pourquoi tu n'as pas peur de moi ? Tu sais je suis censé être un meurtrier d'après toi, je peux à tout moment te faire taire mais non, tu continues à me tenir tête. Franchement j'admire ton courage ou est-ce de la stupidité ? Tu es parfait dans ce rôle du plausible assassin. Mais tu n'aimes pas ce rôle. Tu n'es pas un criminel. Tu n'es qu'un mec accablé par la fatalité. Tu menaces ton ex petite-amie de mort. Et quelques jours plus tard une voiture la percute mortellement. Un détail vient s'ajouter à ta possible culpabilité. Ta voiture. Ton américaine te pousse encore plus vers le fond. Tu as oublié de changer le phare gauche de cette dernière. Un phare récemment cassé par la scoumoune. Bordel, comment as-tu pu omettre ce détail ? Tu ne tiens pas à lui montrer. Tu ne tiens à ce qu'elle le voit. Mais elle s'embarque rapidement à tourner autour du véhicule. Tu n'as rien à cacher. Le phare cassé n'est rien d'autre que le résultat d'une vengeance. Dernièrement tu as encore refait le portait d'un mec. Mais celui-ci n'est pas resté les bras croisés. Il s'en est pris à ta voiture. Tu le sais. Tu sais que c'est lui. Et tu as bien envie de le retrouver. Néanmoins tu es bien dans la merde mon pote. Tu la vois s'approcher de l'avant-gauche. Merde. Tu serres les dents. Ton poing. Tu la retiens. Maintenant tu dois bien trouver quelque chose à lui dire. Ne sors pas n'importe quoi. Par pitié. Ne sors pas un truc à la con comme tu en as l'habitude. Et surtout ne fait rien de complètement stupide. - Finalement je suis tout à fait d'accord pour qu'on discute de ce que tu représentes réellement pour moi. Pas toi ? Lui demandes-tu d'un calme qui te surprend. Un changement plutôt radical et qui peut se retourner contre toi. Tu la connais elle ne va pas acquiescer. Non elle veut à tout prix examiner ta bagnole. Ta putain de caisse. Tu ne sais pas pourquoi. Ni même ce qui te pousse à te rapprocher d'elle. Mais tu en viens à passer une main dans ses cheveux. Tu te sens pris au piège. Tu as souhaité l'embarquer avec toi vers ta voiture mais tu n'en as pas mesuré les conséquences. Tu as négligemment oublié un détail. Pas grave tu penses pouvoir l'écarter de ce problème. La garder contre toi le temps d'un baiser que tu n'as pas su retenir. Alors tu te perds dans ce geste maladroit que tu arrêtes subitement avant qu'elle ne le fasse. Tu n'as pas le droit de l'embrasser uniquement pour sauver tes miches. Tu te sais innocent. Mais tu n'as pas eu de chance. Tu ne baisses pas le regard. Pour quoi faire ? Tu ne baisses jamais le regard. Tu lui fais face. Ta bouche s'entre-ouvre. - Tu as exactement les mêmes lèvres qu'elle. Tais-toi un peu. Arrêtes de dire des conneries. Tu vas te prendre une claque. Même si tu la mérites amplement. Tu lui parles encore de sa sœur. Tu lui retournes le couteau dans la plaie. Tu la tiens toujours contre toi, d'une main fermement posée sur sa hanche. Tu donnes l'impression de ne pas vouloir la laisser partir. Un détestable sourire vient s'enticher de ta bouche. Elle ne doit pas s'approcher du phare.

Cara était de plus en plus dégoûtée face à ce que lui disait Aldo. Il osait parler de sa sœur comme d'une vulgaire traînée qu'il avait eu dans sa voiture. Cara pensait qu'elle méritait bien plus que cela surtout parce qu'elle était morte. De plus imaginer Aldo avec sa sœur lui faisait mal et cela ne datait pas d'hier. Elle était malade à l'idée qu'il sorte avec elle, mais elle n'avait jamais rien montré. Cara détestait se sentir faible, vulnérable et c'est exactement ce que lui faisait ressentir Aldo. « Et si tu l'as fermais pour une fois ? » Lui demanda Cara avec un sourire hypocrite. Si Aldo se la jouait autant c'était parce qu'il voulait oublier le fait qu'il n'a jamais eu Cara que ce soit sur sa banquette arrière ou ailleurs. Elle savait que pour le conserver près d'elle elle ne devait pas s'offrir à lui sinon il se lassera d'elle. Pas sexuellement parce que Cara vaut le coup, mais émotionellement parlant. Aldo n'est pas ce qu'on peut appeler quelqu'un de sain, de sensible alors elle savait à quoi s'attendre avec lui. « C'est pour cela que je suis contente de ne jamais avoir été dans ton lit ou ailleurs. Je me serais sentie sale. » Lui fit remarquer Cara toujours avec le même sourire. Il avait essayé de l'énerver maintenant c'était à elle. Cara savait que cela le rendait fou de ne jamais avoir réussi à la mettre dans son lit. Il était très attiré par elle et l'idée d'avoir les courbes de Cara contre lui le rendait fou. Cara avait le contrôle et elle le savait. Elle ne pu s'empêcher de se mordiller la lèvre afin de remuer le couteau dans la plaie. Ce n'est qu'à l'extérieur du bar qu'Aldo eu l'intelligence de lui parler. Cara ne pu s'empêcher de rire. Il voulait donc lui faire peur, mais cela ne marchait pas le moins du monde. Pour la simple raison que si Aldo voulait la faire taire il l'aurait fait depuis bien longtemps et pourtant, il continuait à lui parler au lieu de la frapper ou autre. Aldo n'allait pas lui faire du mal du moins pas intentionnellement c'est pur cela que Cara soutenait son regard avant de lui dire : « Si tu me voulais morte je le serais donc c'est simplement du bon sens. » Lui répondit Cara avec toujours la même assurance. Cela devait vraiment le déstabiliser de voir à quel point elle avait du répondant. Cara était le contraire de sa sœur, elle n'avait peur de rien alors qu'elle devrait. Elle lui résistait encore et encore, surtout elle le tentait et cela l'amusait. Cara n'avait pas dit son dernier mot. Cara fut surpris de le voir l'attraper alors qu'elle tournait autour de la voiture. Finalement il était fou, mais vraiment. Il passait d'un sujet à l'autre tellement rapidement que cela en devenait étrange. Aldo voulait sûrement lui faire croire des choses qu'elle rêve d'entendre afin qu'elle arrête de le soupçonner. Seulement Cara s'était faites une raison Aldo ne tenait pas à elle parce qu'il était incapable de ressentir quoi que ce soit. « Tu me crois assez idiote pour boire tes paroles ? » Lui demanda Cara avant de se mettre à rire ironiquement. Elle ne voulait pas lui montrer que cela la faisait souffrir l'idée qu'il puisse mentir sur ses sentiments pour la faire penser à autre chose. Cara s'était sentie spéciale à cause de sa façon de la regarder, de la toucher. Elle ne voulait plus jamais se faire avoir par lui. « Je ne représente rien pour toi tout comme le reste du monde. Si un jour j'ai fais l'erreur de le croire je ne recommencerais pas. » Lui avoua la jeune femme. Elle avait toujours autant de caractère cependant elle venait d'admettre qu'elle avait cru à un moment donné qu'il était capable de tenir à quelqu'un d'autre qu'à lui-même. Cela voulait donc dire qu'il avait réussi à la toucher d'une certaine façon même si elle s'évertuait à dire, montrer le contraire. Aldo se servait d'elle, il s'en rapprochait comme pour avoir ce qu'il n'avait jamais eu d'elle , un baiser, une caresse etc .. Seulement Cara ne se laisserait pas faire par fierté et non par envie. Finalement Aldo eu ce qu'il voulait un baiser d'elle, furtif, mais non prolongée. Cara n'en voulait pas. Aldo fit soudain une remarque sur sa ressemblance avec sa sœur avant de voir Cara se dégager de lui. Elle était tout simplement dégoûtée de lui. Elle pensait qu'il avait touché le fond, mais finalement il en avait encore sous le pied. Comment osait-il lui dire une telle chose ? La réaction de Cara ne se fit pas attendre puisqu'elle le gifla instantanément. Elle avait envie de lâcher toute sa colère contre lui, mais il ne méritait pas de la voir aussi faible. Elle devait tenir pour rester la plus forte possible alors qu'elle était à deux doigts de s’effondrer. Soudain Cara repris ses esprits et revenait à son but de base regarder la voiture d'Aldo. Elle fit donc le tour de la voiture avant de s'arrêter sur le phare qui visiblement était cassé. Cara ne su quoi dire elle était bien trop choquée. Des larmes montèrent sur ses yeux, mais elle les enleva avant qu'Aldo puisse le voir. Quand elle se retourna sur lui ce fut avec la plus grande rage avant de lui dire : « Et ça c'est quoi ? Tu me prends vraiment pour une conne. Dire que j'ai failli te croire. » Elle n'avait qu'une envie lui mettre un coup de poing cette fois-ci. Seulement elle se disait que s'il avait été capable de tuer sa sœur il pourrait faire la même chose. Ce qui lui vint à l'espace ce fut tout ce qu'il lui avait dit non seulement avec des paroles et des gestes. Finalement il s'était fichu complètement d'elle. Cara avait été bien trop naïve. Cela se voyait comme le nez au milieu de la figure qu'elle était dévastée. Cara lui demanda à bout de nerf : « Comment est-ce que tu as pu lui faire ça ? Me faire ça ? »

Ici Ugly Truth,
Alors que personne ne s'y attendait aujourd'hui, un orage éclate.

Invité

LATELY,
nothing seems to be going right.

Il est vrai que cette situation te frustre. Tu n'as pas le choix. Tu la retrouves que dans tes rêves. Dès ton réveil elle disparait avec tes chimères. Tu ne peux réellement te satisfaire de cette situation. Ta belle ne l'est pas. Elle ne t'appartient pas. Elle ne t'a jamais appartenu. Même le temps d'une nuit. Même sur ta banquette arrière. Tu méprises tous ces gars qui connaissent la saveur de ses lèvres. Alors que toi tu t'es toujours contenté de les envier. Dans tes rêves tu les retrouves. Elles te disent je t'aime. Tu veux qu'elle t'aime. Mais tu es sur la mauvaise pente. Tu chutes violemment. Tu n'as pas encore atteint le fond. Ton atterrissage risque de faire mal. Il ne va pas te tuer. Il t'en faut plus. Néanmoins tu vas déguster. Tu vas peut-être en arriver aux regrets. Les regrets et toi vous ne formez pas un beau couple. Ils ne te vont pas. Tu n'es pas ceux qui regardent en arrière. Ni même en avant. Toi tu vis l'instant présent à cent pour-cent. À cent à l'heure. Peut-être un peu trop. Elle te sort une phrase. Puis une seconde. Ta réponse tu la sais blessante. Mais tu ne la retiens pas. - Mes bras ne peuvent te salir davantage. Ton sous-entendu est moche. Tu la compares aux femmes qu'on ne voit que la nuit et qu'on couche dans un lit derrière une porte d'hôtel. Tu n'as pas envie de fermer ta gueule comme elle te l'a demandé. Tu ne veux pas lui faire cette joie. Tu ne veux pas qu'elle gagne. Pour toi tout est un jeu. Tu oublies simplement un détail. Tu n'as pas le droit de jouer avec elle. Tu as tiré la carte de la simplicité. Ton tas est rempli. Mais tu triches. Ton jeu est truqué. Tu es maître des règles. Tu n'es pas maître de tes sentiments. Alors il t'est plus simple de lui faire mal que de t'associer à tes sentiments. Tu es lâche. Tu la regardes. Ton sourire divorce de tes lèvres. Les lampadaires autour de vous, t'éclairent sa silhouette de rêve. Tu la regardes comme un vulgaire bout de viande. - Penses-tu au fait qu'avant de te tuer, j'aurais aimé que tu sois mienne le temps d'une nuit ? Tu me crois assez stupide pour ne pas assouvir la seule chose que j'attends de toi ? Elle se plait à croire qu'elle ne représente rien d'autre pour toi. Et tu ne veux pas la contredire. Tu t'enfonces lamentablement. En as-tu au moins conscience ? Pas spécialement. Tu continues de la regarder. Elle n'a toujours pas peur de toi. Elle rit ironiquement à ses propres paroles. Elle n'est pas bête. Tu le sais. Elle est assez maligne pour apercevoir ton petit manège. Elle est assez intelligente pour ne pas tomber dans tes bras. Ta bouche se remarie au malicieux sourire qui tire les traits de ton visage. Elle se trompe. Malheureusement tu es incapable de lui prouver le contraire. Deux secondes plus tard. Un baiser. Une claque. Tu l'encaisses sèchement. Elle est folle. Tu es à deux doigts de lui rendre la pareille. Tu as pour habitude de répondre à un coup par un autre coup. Tu as aussi pour habitude de le décupler. Ta main a la bougeotte. Ton regard change. Tes sourcils se plissent. La claque ne t'a pas remis les idées en place. Hélas. Le plus douloureux ne demeure pas ce faible coup porté à ta joue. Non. Tu as juste du mal à ravaler ta fierté. Ton baiser si soudain et surtout inexpliqué n'a suscité aucune envie de sa part. Tu en demandes trop l'ami. Tu l'assommes verbalement de tes mots qui la martèlent et tu veux qu'elle réponde à ton baiser. Redescends un peu sur terre. Pose tes pieds au sol. Tu la vois t'échapper. Elle s'avance vers l'avant de ta bagnole. Tu ne peux la retenir. Elle te glisse entre les doigts. - Euh c'est une mauvaise… Elle se décompose. Tu continues mécaniquement ta phrase. - Idée. Ton poing se serre. Il se heurte violemment contre la carrosserie de ta voiture. Tu viens de perdre toute innocence. Toute crédibilité. Il est temps. Arrête de lui mentir. Arrête de jouer au con. Et plaide non coupable. Un éclair se manifeste au loin dans le ciel. Tu t'en moques. - Tu ne vas pas me croire. De toute manière tu n'es pas disposée à me croire. Depuis le début. Mais j'te jure que c'est juste une coïncidence. Un mec m'a bousillé mon phare. Ma défense n'est pas très probable, je l'admets. Néanmoins je n'ai rien d'autre à te proposer. Une goutte d'eau tombe. Puis une autre. Tu t'approches d'elle. Lentement. Tu deviens cruellement gentil. Tu te sais menacé alors tu adoptes un tempérament un peu plus calme. Mais tu sais que tu peux de nouveau exploser à tout moment. Tu es à cet instant comme une bombe mal désamorcée. Tu sens ta mèche s'allumer et se consumer tout doucement. Tu te tiens devant elle. Ne craignant pas de te prendre une deuxième claque. - Crois-moi je n'ai rien fait d'aussi stupide. Tu en as fait des choses stupides. Tu ne les comptes même plus. Mais le meurtre de ta petite amie un autre s'en est chargé. Tu tiens maintenant à lui faire comprendre. Tu n'aimes pas cette rage que tu lis dans son regard. Tu as toujours voulu lire en elle la réciproque de tes sentiments. Dans une vaine tentative désespérée, ta main vient trouver la sienne. Dans une étreinte rassurante tu la retiens non loin de toi. Tu as du mal à imaginer la haine qu'elle peut ressentir à ton égard. - Tu me détestes n'est-ce pas ? Tu as besoin de savoir. Et attendant sa réponse que tu appréhendes, tu en viens à regarder un second éclair. Tu ne lâches pas sa main. Tu te doutes qu'elle va le faire d'elle-même. La situation actuelle ne te donne pas le droit de la toucher. Tu n'as pas à la toucher. Elle va te le faire savoir d'une manière comme d'une autre. Elle va te contrarier. Tu le sais. Tu prends le risque. Tu vas mal le prendre encore une fois. Tu vas péter un plomb. Tant pis. Tu n'es pas à l'abri de ta violence. Personne ne l'est. Tout comme cet orage qui vous tombe dessus. La pluie qui l'accompagne te pousse à ouvrir la portière de ta voiture. - Montes. Tu ne lui donnes pas un ordre. Du moins ta phrase ne sonne pas comme tel. Tu l'invites simplement à se mettre au sec. Et finalement tu libères sa main.

Lorsque Aldo la compara à une prostituée Cara eu une réaction tout à fait légitime celle de le gifler. Il allait beaucoup trop loin et elle ne pouvait pas continuer à tout lui pardonner sous prétexte qu'elle tenait à lui. D'ailleurs elle se détestait pour cela. Qui peut tenir à un homme aussi détestable ? Cara se dégoûtait, elle n'avait qu'une envie s'en aller, mais elle ne pouvait pas ne rien répondre. « C'est donc ça qui te rend si fou ? Que je n'ai jamais dis oui à ce que tu désires. » Lui dit Cara avant de se rapprocher de lui. Il avait voulu la blesser, jouer maintenant c'était à son tour. Cara fit mine de se radoucir de se rapprocher de lui. Elle n'était maintenant qu'à quelques centimètres de sa bouche. Elle pouvait sentir le souffle d'Aldo contre son visage et son envie de l'embrasser. Cara jubilait de l'intérieur avant de lui dire tout doucement : « Ça n'arrivera jamais. » Puis elle se recula et ne pu s'empêcher de rire. Elle ne provoquait et il le savait. Cara n'était qu'une sale petite menteuse et elle le savait. Elle avait déjà songé à coucher avec lui, lui donner ce qu'il attendait, mais elle avait eu peur. Peur de le perdre, qu'il se lasse d'elle. C'est la seule raison qui l'avait retenu de coucher avec lui auparavant. Cara n'imaginait plus sa vie sans lui alors elle le retenait de la seule façon qu'elle connaissait. Maintenant tout était plus compliqué. Lorsqu'il l'a menaça une fois de plus en lui disant que s'il voulait il pourrait la violer elle resta de marbre. Elle savait que si elle répondait à cela elle n'aurait plus le contrôle. Cara devait lui montrer qu'elle n'avait pas peur, qu'elle ne se laisserait pas faire. Cara avait un grand courage et Aldo admirait sûrement cela chez elle. C'était la seule capable de lui tenir autant tête. Peut-être cherchait-elle les coups, la mort ? Peut-être sa souffrance était tellement puissante qu'elle ne ressentait plus le goût de vivre ? Même Cara ne connaissait pas la réponse à ses questions. Elle était perdue et d'autant plus lorsqu'il fit le tour de la voiture et qu'elle pris conscience que Aldo était sûrement coupable. Son monde s'écroulait et il osait encore clamer son innocence. Cara était comme détruite et Aldo le savait. « J'aimerais croire que derrière toutes ses coïncidences, derrière ton allure de gros dur il y a autre chose. » Commença par lui dire Cara. Elle disait vrai pendant toute la durée de leur petit jeu Cara se surprenait à espérer qu'il puisse avoir autre chose derrière sa carapace. Qu'il était comme elle très dur en apparence, mais que si on creuse assez, si elle trouve la bonne personne tout change. Cara ne savait plus quoi penser sur Aldo. D'un côté elle le pensait coupable à cause de la voiture, de la menace, de son attitude et de l'autre elle ne pouvait pas se convaincre qu'il ait pu faire une telle chose. Aldo est quelqu'un de difficile, mais ce n'est pas un tueur du moins c'est ce qu'elle avait dit à sa sœur avant qu'elle meurt. Maintenant elle ne savait plus. « J'aimerais croire que le peu de sentiments que tu avais pour moi aient pu t'empêcher de faire une telle chose. » Continua Cara. Elle avait l'horrible impression d'être dans un mauvais film dans elle était le personnage principal. Cara voulait que sa vie reprenne un court normal, mais plus rien ne l'était. « Que suis-je censée croire ? Toutes les preuves sont contre toi. » Fini par lui dire Cara. Sa tête était remplie d'idée et son cœur de peine. Elle était obsédée par sa sœur, elle voulait la vérité. Elle n'aimait pas ce qu'elle devenait pourtant elle n'arrivait pas à faire autrement. Soudain il lui posa la question de savoir si elle le détestait. Cara se retenait donc de le gifler pour cela. « Tu comprends vraiment rien ? » Lui demanda Cara. Elle n'aimait pas la question qu'il venait de lui poser. Pour qui se prenait-il pour lui demander cela ? Cara n'avait aucune envie de répondre parce qu'elle n'avait pas le courage d'affronter ses émotions. Elle aurait aimé le détester, de toutes ses forces, mais elle en était incapable. Cara ne le détestait pas elle détestait l'idée qu'il ait pu faire du mal à sa sœur et par continuation du mal à elle-même. Aldo n'était pas quelqu'un de sensible, mais elle avait cru bêtement qu'il puisse être sensible à ce que Cara pouvait ressentir. « Ca a rien avoir avec ce que je ressens pour toi. Ça a avoir avec ma sœur et sa mémoire. J'ai besoin de savoir la vérité que ce soit de ta bouche ou de quelqu'un d'autre. » Continua Cara. Elle ne se démontait pas au contraire. Elle voulait lui faire comprendre qu'elle détestait seulement sa personne si jamais il était coupable, elle détestait le fait que sa sœur soit morte. Cara souffrait énormément même si sa fierté l'empêchait d'hurler sa douleur, de pleurer et de s'écrouler. Elle ne voulait surtout pas faire cela devant Aldo. « Je ne peux pas continuer à vivre comme ça. » Lui dit enfin Cara avant de se détacher de lui pour la simple raison qu'une fois de plus ses larmes montaient aux yeux. Elle se sentait tellement détruite par tout cela. Elle avait si mal qu'elle ne savait pas quoi faire. Cara aurait aimé avoir une batte de base-ball pour pouvoir détruire la voiture d'Aldo, pour se défouler. Cara avait en elle tellement de rage qu'elle n'arrivait pas à évacuer que cela commençait à la torturer. Elle avait besoin de croire en quelque chose, besoin qu'on l'a rassure, mais Aldo était incapable de se montrer tendre avec elle. L'espace d'une seconde elle avait besoin de ça parce qu'elle était vulnérable. Le lendemain elle sera déjà remise sur pied c'est juste un moment de relâchement dont elle déteste être la victime, car ce n'est pas son genre. D'un coup l'orage se met à gronder et comme toujours Aldo ne trouve qu'une chose à lui dire c'est un ordre de monter. Cara n'avait aucune envie de venir avec lui, car elle ne savait pas encore quoi penser de tout cela. Elle n'avait pas décidé de le condamner pour la mort de sa sœur, car elle avait le petit espoir qu'il soit innocent. Pourtant elle était incapable de monter cela se voyait. Cara était maintenant sous l'orage , mais elle ne bougeait pas. Pour la première fois de sa vie elle était tétanisée. « Je ne peux pas. Je ne peux pas bouger .. » Lui avoua la jeune femme. Son regard était vide, elle ne le regardait même pas. Elle était comme bloquée sur place. Elle ne contrôlait plus son corps comme si ses nerfs se contractaient tous en même temps.

Invité

Citation :

LATELY,
nothing seems to be going right.

Bang. Tu viens de te prendre une deuxième claque mon pote. Et curieusement celle-ci te fait sourire. Tu arrives à l’énerver. Tu lui manques de respect et sa contre-attaque ne se fait pas attendre. Mais juste après elle te balance deux phrases et tu la vois se rapprocher de toi, dangereusement. Toi ignare et toujours envieux, tu imagines ses lèvres désireuses de rencontrer les tiennes. Tu te trompes. Tu n’obtiens que davantage de frustration lorsqu’une troisième phrase sort de sa bouche. Elle te fait mijoter à petit feu. Puis elle se recule, rieuse. Toute cette mise en scène te fout les nerfs en pelote. Elle n’a pas le droit de jouer avec le feu. Ton corps est fiévreux. Tu as chaud. Elle attise ta colère. Elle va se brûler les doigts. À te donner l’espoir vain de pouvoir assouvir ton désir. Dès qu’elle est entrée dans ta vie, ton cœur s’est embrasé, inconsciemment. Tu as pu connaître la couleur des sentiments. Tu as voulu les teindre d’indifférence. Tu as redoublé d’effort. La couleur n’a pas prise. Tu le sens, cette histoire ne peut se terminer sans une explosion de sentiments. Il te la faut coûte que coûte. Tu ne veux pas la voir fuir dans les bras d’un autre. Tu vas t’adonner à une implosion. À une hémorragie interne. Toute cette merde va te tuer. Tu dérailles l’ami. Tu serres à nouveau les dents. Tu ravales ta salive. Elle possède cette force de te rendre faible. De quoi t’échauffer l’esprit. - Tu n’as pas répondu à ma question. Tentes-tu de dire calmement malgré la pluie obstruant ta voix. Alors tu augmentes volontairement les décibels. Tu es avide de connaître la réponse. Ton corps tout entier la réclame. Tu extériorises encore ta colère. La carrosserie de ta voiture trinque une seconde fois. Tu envoies un coup de pied contre la portière ouverte. Tu la sens tétanisée. Le simple fait de monter dans ta voiture doit lui glacer le sang. Tu peux la comprendre. Mais tu ne veux pas. Tu t’emportes, encore. Tu te montres insistant. - Ne sois pas stupide. Montes. Tu ne lui cries pas dessus ou presque pas. Ta colère n’arrange pas la situation. Tu le sais au fond de toi qu’elle doit être complètement perdue. Accorde-lui le droit de douter. Arrête de te cogner à ce mur que tu ne peux abattre. Tu t’entêtes. Tu es toujours autant désorienté. Tu cherches une main. La sienne. Tu veux qu’elle t’éclaire la route. Pauvre idiot. Elle est autant déboussolée que toi. Achète-toi une lampe. Pars la chercher à l’autre bout et ramène-la. Ne la laisse surtout pas. Aide-la à te croire. Détrousse-la de ta culpabilité. Fais-le à ta manière. Maladroitement. Brutalement. Mais avec franchise. - Bon sang tu ne le vois pas ? Tu ne le vois pas que je suis incapable de te faire du mal ? Tu n’es pas sûr de toi. De tes propos. Tu ne peux la mettre à l’abri de tes excès. Tu es comme prédestiné à la faire souffrir. Tu avances vers elle. - Cara je ne l’ai pas tuée. Tu es trempé. La pluie ne cesse de tomber. Mais le ton de ta voix vient de descendre. Tu ne lui cries pas ton innocence. Tu lui mâchures. Tu es sérieux. Mais cette panoplie du chauffard s’accroche à toi. Tu le sais elle ne peut faire son deuil sans un coupable. Il lui en faut un. Et tu es le seul qu’elle possède sous la main. Le vrai responsable t’échappe. Tu le veux succombant à tes coups. Tu te vois lui faire cracher le morceau. La vérité. Et ainsi regagner ton innocence. Il te faut aussi un coupable. De manière plus égoïste. Il te faut la convaincre. - Oui toutes les preuves sont contre moi. Mais regardes-moi. Tu lui attrapes le menton l’obligeant à te regarder. - Tu le sais au fond de toi que je n’ai rien fait. Le sait-elle ? Tu n’en sais strictement rien. Tu l’espères juste. Dans un geste malavisé tu lui prends la main pour la conduire à son cœur. - La vérité tu la détiens, juste à cet endroit. Ton regard ne quitte pas le sien. Il ne se veut pas tendre. Tu n’en connais pas la recette. Tu n’as pas cherché à la connaître. Malgré tout tu ne peux irradier cette tendresse inexploitée lors de tes coïts. Toi tu jongles. Mélangeant à forte dose la fougue à une pincée de caresses. Tu es trop intense. Trop entier. Trop fougueux pour ne pas alerter le voisinage. Dernièrement ta voisine du-dessous ne dort plus. Elle te l’a fait savoir. Tu te rattrapes juste de ta fidélité sans résultat. Tu ne comptes plus les culottes oubliées sur ton parquet. Alors qu’au fond tu n’es pas rassasié. Il te manque un nom à ton tableau de chasse. Et ce nom tu le veux ornant le haut de ta liste. Il t’appartient. Et elle t’appartient. Tu gardes l’espoir peut-être vain de te délecter de la saveur de ses lèvres. De connaître la note olfactive de ta vengeance. Tu te sens animé par une espèce de vendetta. Tu n’as qu’une envie la mener à bien. Tu n’as qu’une crainte la confondre à tes sentiments. Tu n’aspires qu’à te venger de l’infidélité de son ex petite amie dans les bras de sa sœur. Tu es d’une bassesse légendaire. Tu ne peux dévisser ton regard. Alors que tes pensées déraillent. Puis tu enquilles plusieurs phrases qui ne te ressemblent pas. - Tu as peut-être besoin d’être rassurée à mon sujet. Néanmoins j’ai aussi besoin de savoir. De faire preuve d’un peu d’égoïsme. Est-ce que tu me détestes ? Tu te répètes. Et tu ne lui laisses même pas le temps de te répondre. - Bordel ! T’exprimes-tu subitement en donnant un coup de pied dans l’un des pneus de ta voiture. La pluie n’a pas le don de te calmer. Elle ne te dérange pas. Bien au contraire. Mais elle ne t’apaise pas. - Dis-moi comment faire pour ne pas péter un plomb, comment ne pas devenir dingue alors que la nana dont tu es fou te prend pour un criminel ? Dis-le-moi. Rassures-moi. Ton cœur vient subtilement de s’exprimer. De se glisser dans tes paroles. Tu ne t’en rends pas compte. Apparemment tu es fou d’elle. Tu viens de le balancer au travers d’un orage. Tu te poses à l’intérieur de ta voiture. À la place du conducteur. Tu es tourné vers l’extérieur. Tes pieds jonchent le bitume. La pluie entre dans l’habitacle. Tu t’en fous. Tu sens le décompte s’enclencher. Le compte à rebours va commencer.

« Alors qui est-ce qui a fais ça ? Qui d'autre aurait pu vouloir de sa mort ? » Lui demanda Cara. Plus le temps passait plus elle commença à s’énerver et Aldo commençait à le voir. Cela n'avait rien à voir avec de la fierté c'était plus important que ça. Sans sa sœur Cara ne se sentait plus entière, elle était brisée. Sa vie n'avait plus le même sens. Cara ne savait pas comment continuer de vivre, elle avait même l'impression que ça serait un manque de respect pour sa mémoire de continuer à vivre sans avoir trouvé le coupable. « Elle était tout ce que j'avais Aldo. Elle connaissait chaque facette de ma personnalité de la plus lumineuse à la plus sombre et malgré tout elle continuait de m'aimer. » Lui avoua Cara avant de baisser les yeux. C'était la première fois qu'elle disait une telle chose. Elle avouait qu'elle n'était pas parfaite, qu'elle était loin d'être quelqu'un de bien. Cara n'en avait pas honte, mais elle ne s'en vantait pas. Elle aimait garder les gens sous contrôle du moins presque tout. Pour sa sœur Cara était toujours restée elle-même. « Qu'est-ce que je vais faire maintenant sans elle ? » Lui demanda Cara avec les larmes aux yeux. Elle détestait se montrer aussi faible, mais c'était beaucoup trop difficile à supporter. C'était la seule personne avec laquelle elle s'autorisait à ressembler à une femme avec des émotions. Elle pensait que si elle se comportait avec les autres comme ça alors on se lasserait d'elle. Quant à sa sœur elle ne s'en lassait jamais et cela lui faisait du bien. Cela lui permettait de souffler, d'exister maintenant elle n'y arrive plus. « Je suis censée continuer ma vie en laissant l'enfoiré qui l'a tué courir dans les rues. Non je ne peux pas. Je veux savoir j'en ai besoin. » Lui dit Cara. Elle le pensait elle ne pouvait pas continuer sa vie comme si de rien était. Elle avait besoin de vengeance pour sa sœur et aussi pour son bien-être. « Crois-moi le jour ou je serais sûre de qui a fais ça je ne le dénoncerais pas à la police ça serait trop doux. Je le ferais souffrir comme il m'a fait souffrir. » Fini par lui dire Cara. On pouvait lire dans ses yeux qu'elle était très sérieuse. Elle comptait réellement faire du mal à l'assassin de sa sœur. Elle ne voulait pas l'envoyer en prison, elle ne voulait pas le tuer du moins pas tout de suite. Cara voulait le torturer émotionnellement et physiquement. Lui montrer la véritable souffrance de la vie. C'est pour cela qu'elle espérait que ça ne soit pas Aldo. « Pourquoi ça Aldo ? » Lui demanda Cara. Elle était toujours aussi curieuse et ne se démontait pas. Elle ne voulait pas laisser la moindre chance à Aldo de se défiler. Elle en avait assez des non-dits. Elle avait pris des gants avec lui pendant des mois maintenant c'était terminé. Elle ne voulait plus jouer, mais le percer à jouer. Cara le regardait dans les yeux en espérant qu'il ait le courage de lui dire la vérité. « Qu'est-ce qui t'empêche de me faire du mal ? » Lui demanda ensuite Cara. Il semblait vraiment surpris qu'elle lui parle de la sorte, qu'elle ne se démonte pas. D'habitude quand ils viennent à parler de choses sérieuses Cara part en courant, elle trouve une excuse. Elle essaye de se protéger de lui d'une certaine façon, mais pas cette fois. Cara voulait lui dire ce qu'elle avait sur le cœur. Aldo lui avait déjà fait du mal alors lui dire qu'il ne voulait pas lui en faire c'était comme se foutre d'elle. A ses yeux Aldo était déjà allé trop loin alors il était temps pour lui de faire face à ses actes. « Tu passes ton temps à me manquer de respect, à me chercher, à me pousser dans mes retranchements. Tu dis des choses sachant très bien que ça pourrait me toucher. Après tu viens me dire que tu serais incapable de me faire souffrir. » Continua la jeune femme. Cara voulait qu'il prenne conscience qu'elle avait beau toujours faire la femme forte, fière elle pouvait aussi se montrer sensible. Quand il lui parle de choses comme de sa sœur, de sa vie sexuelle et qu'il lui manque de respect alors elle ne peut pas rester comme ça sans rien ressentir. Cara à des émotions même si cela reste limité. La vérité c'est que si cela venait de quelqu'un d'autre Cara s'en fichait, elle aurait sûrement réglé son compte à la personne et serait partie, mais là c'est Aldo. Même si elle refuse de le l'avouer il a une place dans sa vie. « Ton discours est incohérent il va falloir choisir. » Fini par lui dire la jeune femme. Ce qu'elle voulait c'est qu'il arrête ses conneries que ce soit en parlant de sa sœur, d'elle etc .. Qu'il arrête de faire le mec sans émotion qui se fiche de tout et de tout le monde, car cela ne voulait rien dire. Si Aldo ne voulait pas lui faire de mal alors cela devrait aller dans tous les sens du terme un point c'est tout. Seulement il était plus préoccupé par la peur qu'elle le déteste. Il ne voulait pas lâcher avec cela même si cela l'énervait. « Qu'est-ce que ça pourrait te faire que je déteste ou non ? » Lui demanda la jeune femme. Elle ne comptait pas lui donner la réponse aussi facilement il ne le méritait pas. Cara avait envie de le faire patienter parce qu'il lui avait fait trop de mal sans même s'en rendre compte. Sa façon de l'ouvrir sans réfléchir et de regretter après lui tapait sur les nerfs. Cara avait envie de jouer un peu avec lui et en toute sincérité elle ignorait ce qu'elle pensait de lui. « Je pensais que rien ne te touchait. » Continua la jeune femme. Cara était perdu entre l'envie de le croire innocent, de recommencer à le voir comme avant et de lui donner une chance et entre l'envie de lui faire payer tout ce qu'il a fait que ce soit les menaces et peut-être la mort de sa sœur. Cara ne pouvait pas se contenter de sa parole elle avait besoin de preuve. Elle hésitait donc à rendre son jugement et cela se voyait. Elle était prise entre deux feux alors elle gagnait du temps. « La réponse est non je te déteste pas en tout cas pas pour le moment. Je déteste simplement la personne qui a gâchée ma vie. » Fini par lui dire Cara. Elle voulait lui faire comprendre que si jamais c'était lui qu'il l'avait tué et qu'il osait lui mentir alors il n'y aurait pas de retour en arrière. Cara considérait que la personne qui avait tué sa sœur avait tué une petite partie d'elle. Elle peut pardonner beaucoup de choses, mais pas ça surtout venant d'Aldo. Alors elle essayait à sa façon de le sonder. « Si ça s'avère être toi alors je te détesterais, je te maudirais. Si cela ne l'est pas alors je serais incapable de te détester. » Lui avoua la jeune femme avant de le continuer de le regarder dans les yeux. Elle se sentait comme vulnérable à cause de lui. Elle espérait de toutes ses forces qu'il lui dise la vérité parce que s'il lui mentait alors cela lui ferait vraiment mal. Cara souffre déjà assez à cause de la mort de sa sœur sans pour autant en rajouter. « Regarde moi je suis là à parler, à hurler sur toi alors je pourrais partir, mais je le sais pas. » Lui dit Cara avant de baisser les yeux. Elle ne comprenait même pas pourquoi elle était encore là. Elle ferait mieux de partir, mais au lieu de ça elle restait plantée là devant lui sous la pluie. Elle était incapable de partir ni de monter dans sa voiture. C'était bien trop douloureux pour Cara et Aldo le savait. « C'est tellement pathétique .. » Fini par lui dire Cara. Elle avait presque honte d'elle. Aldo devenait fou, Cara le rendait fou. Elle jubilait de voir qu'il n'arrivait pas à continuer sa route sans elle. Qu'il était obligé de rester là comme pour assouvir son besoin qu'elle croit en lui. Soudain Aldo se lâcha, il s'exprima. Une phrase, la dernière retint l'attention de la jeune femme. Avait-elle rêvé ? Sur le moment elle pensait que oui, mais en regardant le visage d'Aldo elle compris que non elle avait très bien entendu. Aldo était donc peut-être plus sentimental qu'il ne voulait bien l'admettre. Cara ne comptait pas le laisser s'en tirer aussi facilement c'est pour cela qu'elle lui demanda : « La nana dont tu es fou ? » Le connaissant il dirait sûrement que c'est une façon de parler, un lapsus. Elle ne lui faisait pas confiance pour être honnête, car il mettait tellement d'énergie à cacher qu'il était vraiment. Cara avait l'impression par moment d'être devant un inconnu. Aldo était capable de meilleur comme du pire alors il pouvait soit lui répondre qu'elle l'obsédait parce qu'il n'avait pas eu la chance d’expérimenter ses talents dans son lit ou alors lui ouvrir son cœur. « Je pensais que tout ce qui t'intéressait c'est de m'avoir dans ton lit pour pouvoir rayer mon nom de ta foutue liste et pouvoir me jeter comme tu as jeté les autres. » Continua Cara. Elle était en train de penser que sa deuxième hypothèse était la bonne. Elle ne voulait pas croire qu'Aldo puisse être capable d'aimer, car elle ne voulait pas se faire des illusions. Une fois de plus il arrivait à se mettre dans sa tête et elle n'y pouvait rien. Cara voulait se protéger, mais c'était trop tard. Il avait son cœur entre ses mains. « Es-tu en train de me dire que c'est autre chose ou que je suis naïve de croire que tu pourrais aimer une autre personne que toi-même ? » Fini par lui demander Cara. Elle avait eu le courage de lui demander ce qui l'a hantait. Elle craignait déjà la réponse, mais elle savait qu'elle avait fait le bon choix. Continuer sur cette voie-là aurait été trop toxique pour elle. Cara a besoin de vérité de sincérité et si Aldo tient autant à elle qu'il le prétend alors il lui ouvrira son cœur. Pour une fois il fera passer l'envie de quelqu'un d'autre avant le sien.

» CARA Ϟ Dancing with myself
» PRIMROSE & CARA ∞ You make me feel so...
» CARA Ϟ C’est ce que j’aime appeler le silence d’après. (délai jusqu'à samedi soir)