(RYAN) stay with me tonight

Citation :

stay with me tonight

Ryan et moi nous levions de ce banc, j'avais acquiescé de la tête lorsqu'il me proposait de me raccompagner. Et je lui souris doucement, en me levant, à côté de lui. Nous commencions à marcher lorsque j'attrapais son bras, je me tenais à son bras, comme j'avais l'habitude de le faire avant. Je ne le faisais pas exprès, c'était naturel. Même si ce n'est pas le genre de choses, que l'on fait, lorsqu'on est pas en couple. Heureusement on ne croisait personne que l'on connaissait, ça gâcherait la soirée, et en plus, ça ferait trop d'histoires. Beaucoup n'aiment pas nous voir ensemble, et ce depuis toujours, et pourtant on finit toujours par se retrouver, ça dure plus ou moins longtemps puis on se sépare, pour mille et une raisons. Juste avant qu'on se lève, il me rappelait, que l'on avait chacun notre vie. « Je sais. » dis-je tout simplement, en soupirant légèrement. Je tenais toujours son bras, en regardant devant moi. Je trouvais ça mieux de marcher avec lui plutôt que de rentrer en voiture. Surtout que je n'habite pas si loin du Cargo à deux ou trois rues. Et oui, Hanson Bay est une petite ville, toutes les rues se rejoignent ou presque. « Mais, on est quand même liés tous les deux, quoi qu'on dise, sinon on serait pas là tous les deux, maintenant. ». Après je ne sais pas s'il était d'accord avec moi, s'il était très à l'aise avec moi à son bras. S'il l'enlevait je pourrais le comprendre, même si ça me vexerait. J'étais quand même fatiguée, et ça se voyait je pense. Même si j'étais à la fois soulagée d'être ici avec lui, et non dans les toilettes du Cargo, avec mes vêtements déchirés. Je ne voulais pas dire ça à Ryan, et lui imposer cette mauvaise image. Il était tellement en colère, contre le mec, et tellement adorable avec moi. En même temps, il a un petit tempérament de sauveur, il aurait sauvé n'importe quelle fille ce qui est normal en même temps.

C'est après plusieurs minutes de marche, assez lente d'ailleurs, qu'on arrivait chez moi. Oui je l'avais fait monter chez moi. Ce qui était une bonne idée ou non je ne sais pas. « Je vais aller me rafraîchir dans la salle de bain, je me sens un peu sale, avec tout ça. En attendant, tu peux boire, manger, enfin faire ce que tu veux, mais ne pars pas. ». Lui dis-je en souriant doucement. Je ne sais pas s'il est déjà venu ici. Quand on s'est séparé la dernière fois, je ne vivais pas encore ici. Et je savais ce soir que Nora était absente, ce qui pouvait être une bonne chose, ou pas. J'entrais dans la salle de bain, que je ne fermai pas à clé, j'avais confiance en lui. J'espérais qu'il serait toujours chez moi lorsque je sortirai. En même temps je voulais juste prendre une douche. Ce que je fis, même si j'étais épuisée, ça me faisait du bien. Je me sentais sale des mains de l'autre mec en fait. Je ne suis pas coincée, mais je n'aime pas qu'on me touche. Enfin si mais ça dépend les circonstances, pas comme ça dans un état second avec un mec puant l'alcool. Quand je sortis de la douche, j'enfilai un simple boxer noir et un débardeur noir, me démêlais les cheveux. Je ne m'habillai pas ainsi pour le provoquer, puis il m'a déjà vue, en pire tenue que ça. Je me disais qu'il ne me sauterai pas dessus. Alors je sortis de la salle de bain, et le vis toujours là dans mon petit salon. Je ne disais rien, juste je le regardais, assez intensément d'ailleurs, avec un petit air triste, comme toujours. Je ne voulais pas l'allumer m'habillant ainsi, je me disais que ça irait. Mais en fait c'est moi qui ne sais pas me controler. Lorsque j'arrêtais de réfléchir, je marchais vite vers lui, avant de mettre mes bras autour de son cou, et de l'embrasser assez fougueusement. J'étais encore un peu humide de ma douche, mais il se recula. « Je suis désolée. Je sais qu'on a chacun notre vie, mais c'est plus fort que moi, je te veux. ». Je m'en voulais d'avoir dit ça, en plus il s'est reculé, je n'insistais pas. J'étais assez honteuse de mon comportement encore une fois, mais c'est à cause de lui, il me rend folle.

Citation :

c'est qu'on peut vite se rendre fou à jouer à qui tiendra le coup

Les mains enfoncées dans les poches de mon jean, je la laisse s’accrocher à mon bras sans rien dire. De toute façon, je suis incapable de l’envoyer balader. Ce serait contraire à ce que je pense et ce serait surtout lui faire du mal de façon gratuite. Je pense que j’ai déjà fait assez de dégâts dans sa vie pour commettre de nouveau des erreurs. Enfin. En silence on arpente les rues. Hudson Bay est vraiment calme la nuit et c’est bizarre de voir la ville sous cet angle là. Au moins, personne ne pourra venir nous déranger. Alors que je me perdais dans mes pensées, elle finit par me dire que même si on avait chacun nos vies désormais et ce de façon séparé, il existait tout de même un lien qui faisait que nous étions en quelques sortes inséparables. Ces quelques mots me ramènent aux souvenirs qui me hantent de temps en temps et je sais parfaitement qu’elle a raison. Comme elle l’avait fait un peu plus tôt, je me contente de lui dire un faible « Je sais. » avant de fixer mon regard sur l’horizon. Tout cela me fait beaucoup trop réfléchir. Après tout pourquoi on a été séparé aussi longtemps et autant de fois si c’est pour à chaque fois finir par ce retrouver pour mieux ce faire du mal quelques mois plus tard. Quelque chose m’échappe dans cette logique insensée. Mais je laisse mes pensées de côté lorsque nous arrivons chez elle. Elle voulait que je rentre, j’ai pas pu décliner et me voilà désormais au milieu de son salon.

Elle me supplie de ne pas partir et va s’enfermer dans la salle de bain pour prendre une douche. En silence, j’observe ce qui m’entoure. C’est ici qu’elle vit désormais. Je n’ai jamais mis les pieds dans cet appartement. La décoration y est minimaliste, mais donne un certain charme à l’endroit. Un meuble finis par attirer mon regard. Il y avait une bonne dizaine de cadre poser dessus et l’un d’eux retint mon attention. En faisant attention de rien casser je l’attrape et sourit en silence. A l’intérieur, une vieille photo de Juliet et moi. Pour sa remise des diplômes. On avait l’air heureux avec nos sourires niais. Je repose le cadre et vais prendre appuie sur l’accoudoir du canapé en l’attendant. Quelques minutes plus tard, la voilà qui débarque simplement vêtu d’un débardeur et d’un boxer. Je me retiens de la fixer trop longuement. Mais à quoi elle joue bordel ? Je n’ai même pas le temps de me poser la question qu’elle ce rapproche de moi pour m’embrasser avec fougue. Comme toujours je me sens revivre. Mes mains ce placent sur ses hanches et dans un instant de lucidité je la repousse légèrement. Immédiatement elle s’excuse me disant qu’elle me voulait. Un peu déçu je finis par lui dire. « Mais tu es avec Bruce ! » Jalousie quand tu nous tiens ! D’un seul coup, tout ce mélange. Je voudrais l’embrasser, ne jamais la quitter et d’un autre côté ma conscience ne cesse de me répéter qu’elle n’est plus mienne depuis longtemps. Elle finit par me tourner le dos et avant qu’elle ne s’en aille je l’attrape par le bras. Nos deux corps ce retrouvent alors de nouveau trop proche. Je colle mon front au sien. « On devrait pas jouer avec le feu Juliet. » lui dis-je comme pour me donner bonne conscience où je ne sais quoi avant d’emprisonner ses lèvres dans un baiser. Je passe une de mes mains dans le creux de ses reins et la rapproche encore un peu plus de moi. Je sais qu’on est en train de faire n’importe quoi, mais je ne peux pas m’en empêcher.

Citation :

stay with me tonight

« Tu n'es pas seul, non plus. » répondis-je lorsque Ryan, me sorti que j'étais avec Bruce. Je faisais bien évidemment allusion à Vithanie. « Puis je ne l'ai pas laissé me toucher, depuis l'autre nuit, à chaque fois qu'il essaie, je peux pas. » lui avouais-je. J'étais assez vexée lorsqu'il s'est reculé même si je pouvais le comprendre d'un sens. Mais d'un sens seulement. Alors je m'éloignais lorsqu'il m'a rattrapé vers lui, ce qui me rendit très heureuse sur le moment, même si je ne poussais pas encore de cries de joie. Il me tenait contre lui, vraiment contre lui. Je passais de nouveau mes bras autour de son cou, lorsqu'il me dit, qu'on ne devrait pas jouer avec le feu.  « Chut, si on profitait de ce moment, et qu'on culpabilisait que demain ? » répondis-je juste avant qu'il ne m'embrasse. C'est lui qui me dit, qu'il ne faut pas jouer avec le feu, mais il m'embrasse direct après. Je me souviens que lorsque l'on était ensemble, je n'avais pas trop de mal à le faire craquer comme ça, et ça me donnait envie de sourire de voir que j'avais encore ce petit avantage sur lui. Bon après, c'est peut être l'effet de la rareté qui fait ça, même si je vois de la façon dont il me regarde ce soir, et surtout la façon dont il m'embrasse. On reconnaît toujours un vrai baiser, d'un baiser anodin. Surtout qu'il commence à me câliner. Le pauvre, j'avais du le mouiller un petit peu, tellement on se serrait fort, mais il ne s'en plaignait pas. Le baiser fini par s'arrêter, quelques instants. Quand je lui retirai son blouson, et son tee-shirt que je lançais un peu au hasard. Je me pinçais doucement les lèvres en le regardant, c'est vrai qu'il est magnifique, avant de tirer Ryan de nouveau vers moi. Et de l'embrasser de nouveau.

Nous étions tous les deux, et je ressentais quelque chose de tellement fort, en passant mes bras autour de lui, laissant mes mains se balader sur sa peau, que je ne connais que trop bien. De temps en temps, les baisers cessent pour nous laisser respirer, si l'on peut dire. Mon souffle était saccadé dans le bon sens, je sentais l'adrénaline monter. Et alors, que je le pris par les mains pour l'emmener vers ma chambre, en reculant, je le regardais dans les yeux. Un regard assez expressif. « Je te veux. » répétais-je encore une fois. « Et je sais, que tu me veux aussi. ». Je me laissai tomber sur mon lit, avant de le faire tomber avec moi. Je fis encore une pause dans mes baisers, sans arrêter de le toucher cependant. « Je suis la femme de ta vie. » lui dis-je alors, en ayant un petit rire cristallin. Je crois que je ne lui avais jamais dit. Surtout qu'il ne savait pas à cet instant, que j'étais enceinte de lui déjà, mais pour le moment rien ne se voit. Je voulais juste profiter de lui et de ce moment. « Aime moi, encore cette nuit mon Ryan. » dis-je en le regardant, alors qu'il était au dessus de moi, cette nuit s'annonçait magnifique. Rien que ses baisers me donnaient des frissons. Je m'amusais de mon doigt sur son corps, doucement, tout en l'embrassant toujours aussi fougueusement. Je ne savais pas s'il y aurait d'autres nuits comme celle la, même s'il y en a eue une il y a quelques semaines maintenant. Je ne sais pas où ça mène, mais je veux y aller.

Citation :

c'est qu'on peut vite se rendre fou à jouer à qui tiendra le coup

Je savais que je n’aurais jamais dû la suivre. La dernière fois qu’on c’est retrouver seul dans un appartement on a finis par passer la nuit ensemble et pas seulement en discutant tranquillement. Et voilà que l’on retournait sur cette pente dangereuse. Mais à croire que c’est plus fort que nous. J’essaye de faire le malin lui rappelant qu’elle partage déjà sa vie avec un homme, elle ce fait un malin plaisir à me rappeler que j’ai également une femme dans la mienne. Un point partout balle au centre. Ma conscience essaye encore de parler un peu en disant que nous ne devrions pas jouer avec le feu et au final je l’embrasse. Je ne peux pas résister, ce n’est pas possible. Pas quand elle est dans cette tenue et surtout pas lorsqu’elle me regarde comme ça. Il ne nous en faudra pas plus pour craquer complètement. « On verra demain pour les cas de consciences ! » lui dis-je alors tout en glissant mes mains sous son débardeur, l’embrassant avec plus de fougue. Cela fait seulement quelques semaines que l’on avait couché ensemble, mais j’ai l’impression que c’était une éternité et que ce soir est la première fois depuis des années. Elle m’avait manqué. Elle, ses sourires, ses formes et ses lèvres. On ce sépare l’espace d’un instant le temps qu’elle envoi valser mon blouson et mon tee-shirt. Et alors que je me rapprochais d’elle, elle me prit par les mains pour m’entraîner je ne sais où, sans doute dans sa chambre. Durant le trajet elle me charme avec son regard et ces paroles.

Je l’attrape par les hanches et lui retire son haut tandis qu’elle nous entraîne sur son lit. Je prends alors le temps d’observer ce corps que je connais tellement. Allongé au-dessus d’elle, mes mains soulignent les courbes de ses hanches et de sa poitrine tandis que mes lèvres vont effleurer sa jugulaire. Et c’est là que je l’entends me dire qu’elle est la femme de ma vie. Surpris, je m’arrête dans mes mouvements et dépose mon regard dans le sien. Cela me fait bizarre de l’entendre dire cela. Je me mords les lèvres. « J’avais raison depuis le début alors. » lui dis-je en riant avant de reprendre là où je m’étais arrêté. J’emprisonne ces lèvres dans un baiser tandis que ses mains ce baladent sur mon bas-ventre. Je couvre son corps de baiser, le creux de son cou, le lobe de son oreille, sa poitrine, son ventre. Je la sens frissonner sous mes baisers tandis que mon cœur me donne l’impression d’exploser. Nos respirations saccadées s’accordent parfaitement. « J’ai envie de toi » finis-je par lui murmurer avant de me débarrasser de mon pantalon de manière assez rapide. Sans que je comprenne le pourquoi du comment elle prend le dessus ce qui me fait sourire. J’ai l’impression de retrouver cette complicité qui nous définissait tant. La nuit promet d’être longue et aussi belle que la dernière voir peut être mieux.

Citation :

stay with me tonight

« Je sais, moi aussi. », lui répondis-je en lui souriant, alors qu'il s'était levé pour enlever son pantalon. Il ne m'avait quittée, que quelques secondes, juste pour quitter son pantalon et il me manquait déjà. Je faisais que lui sourire, lorsqu'il revint vers moi. Je ne pu m'empêcher de lui montrer qu'il m'avait terriblement manquée ces dernières secondes en l'embrassant de nouveau. C'est alors qu'en quelques mouvements c'est moi qui me suis retrouvée assise sur lui. Pendant un instant je ne faisais pas grand chose, enfin j'avais les mains baladeuses, comme si je le massais, mais je pouvais pas m'empêcher de le regarder, dans ses magnifiques yeux, qui mon fondre. Et je lui souris, de manière assez coquine quand même. J'étais nettement moins fatiguée que tout à l'heure. Quand je pense qu'il y a à peine deux heures, j'étais dans les bras d'un sale type, là c'était merveilleux. Et si je prenais mon temps c'était pour faire monter le désir, certes, mais surtout pour en profiter. Mais il me connaît, il sait que je peux être coquine quand je m'y mets, mais bon il ne s'en était jamais plaint auparavant. C'est alors, qu'au dessus de lui, je pris son bras pour le tirer vers moi. J'étais donc assise à califourchon sur lui, légèrement plus haute, les bras autour de son cou. Je collais mon corps mi nu, contre le sien mis nu aussi. Nos corps étaient brûlants, mon cœur battait tellement fort. Je le regardais encore une fois, en lui souriant. Laissant un de les bras autour de son cou, je parcourais son visages du bout de mes doigts. Sur ses joues, sur sa bouche. « Après tout ce temps, tu résistes toujours pas. » lui rappelai-je pour le taquiner, alors que sentais son excitation monter, en étant assise sur lui. Je commençais à retirer son boxer, avant de le faire se rallonger et de lui faire toutes les merveilles du monde. Mais si je le raconte ça va être censuré. Puis je le connais, je sais comment il est, ce qu'il aime.

Puis je finis, par de nouveau me laisser tomber, avant de le tirer vers moi encore une fois. Je me frottais contre lui, entre moi et lui, il ne restait plus qu'on bout de tissu, mon boxer. Et j'avais envie que l'adrénaline monte encore, ces moments étaient trop bon. Je l'embrassais dans le cou, j'avais envie de le dévorer mon homme. Puis je baladais mes mains, aux parties sensibles. Je lui souriais toujours lorsqu'il me regardait. Je lui chuchotais des choses coquines eu creux de l'oreille pour le pousser un petit peu à bout, mais il aime ça je pense. Il le fait bien avec moi, ce qui sortit tout seul de ma bouche : « Je ne sais pas, comment j'ai pu me passer de toi tout ce temps, tu me fais fondre. ». Je lui souriais de nouveau, avant de lui sauter dessus à nouveau. « J'ai envie de toi, maintenant. »

Citation :

c'est qu'on peut vite se rendre fou à jouer à qui tiendra le coup

La chaleur ne cesse de monter dans la pièce. L’un comme l’autre on essaye de faire durer les choses. On ce titille, on ce cherche, on ce provoque et les problèmes de consciences ce font bien lointain. Elle c’est exactement comment me faire craquer et plus d’une fois, je me mords les lèvres pour contenir mon excitation. Le désir ne cesse de monter. Je profite de chaque centimètre carré de sa peau, de chacun de ses baisers, plongeant régulièrement mon regard dans le sien, conscient qu’elle m’avait beaucoup trop manqué. Une nouvelle fois elle me taquine en m’indiquant que même après sept ans, je suis toujours incapable de résister. Je ne peux m’empêcher de rire avant de reprendre le dessus. Il est bien vrai que je suis incapable de lui résister, mais pas le temps de lui confirmer quoique ce soit. Je voudrais que cette soirée ce passe comme la précédente, pas de paroles, juste des gestes, des preuves de tendresses et d’amour. D’une main habile je lui retire son boxer, dernière barrière entre nous. Une nouvelle fois, je m’amuse à partir de son cou pour couvrir son corps de baiser avant d’atteindre les endroits qui la font frémir. Je Sais exactement comment la faire vibrer, quel endroit embrasser, caresser ou juste frôler. Je sens sa main s’emmêler dans mes cheveux. Son corps brûlant est entièrement mien. Une nouvelle fois elle me parle tandis que je remonte vers son visage. Ces paroles me font sourire et me touche sincèrement. Mais je pose un doigt sur sa bouche pour lui faire signe de ce taire avant de l’embrasser de nouveau. Alors que j’emmêle mes doigts aux siens, nos corps finirent par ne faire plus qu’un. Lentement, mais sûrement, mes hanches impriment la cadence tandis que je sens ses ongles s’enfoncer dans mon dos. Je passe une main sur ses reins collant le plus possible son corps au mien. Je voudrais ne jamais me séparer d’elle. Nos soupirs rythment nos ébats. J’ai l’impression d’être ailleurs, je voudrais pourvoir arrêter le temps, rester avec elle de cette manière, dans cette communion.

Les secondes, les minutes et les heures s’embrouillent et ce mélangent comme nos deux corps. Je ne sais combien de temps c’est écouler lorsque, finalement, nos deux corps rompu finissent par ce séparer. A bout de souffle, mais heureux comme jamais je me laisse tomber à côté d’elle. En silence, chacun redescend sur terre. Finalement elle revient ce collé à moi en posant sa tête sur mon torse. Du bout des doigts je caresse doucement son épaule nue. Je sais que comme moi, elle pense déjà à la suite. Quand le jour finira par ce lever et qu’il faudra sortir de cet appartement. J’essaye de ne pas y penser, mais cela me revient forcément en tête. Et la même question subsiste. Qu’est-ce qu’on va faire ? Etait-ce une nouvelle erreur de parcours, juste comme ça ? Ou quelque chose de plus concret. Si je commence à me prendre la tête alors qu’aucun d’entre nous n’as parlé, c’est mauvais. « Tu me manque Juliet. » finis-je par lui dire tout simplement. C’était sincère et franc. Elle me manquait tous les jours autant lui faire part de tout cela. Non ? Mais la suite continue à m’inquiéter.

Citation :

stay with me tonight

Tout doucement, je revenais sur terre, je reprenais mes esprits. Je respirais fort, essoufflée, et le cœur qui continuait de s'emballer. Essoufflée mais tellement bien, visage épanoui, quel homme mon Ryan. Comme à chaque fois c'est que du bonheur. C'est vrai, que là, ça fait deux fois qu'on craque. Mais je me souviens que lorsqu'on était ensemble, on faisait l'amour tout le temps ou presque. Et de le retrouver cette nuit encore, me faisait sourire. Il était environ quatre heurs du matin. Je ne l'avais pas quitté longtemps, je respirais encore un peu fort, le corps toujours en sueur, tout comme le sien, que je retournai contre lui. J'avais toujours été comme ça avec lui, beaucoup trouvaient que je le collais trop, et ma jalousie parfois faisait que voilà. Puis j'aimais être à son contact tout le temps, j'avais toujours besoin de le toucher. Je n'ai pas ça avec Bruce. Il ne me rend pas accroc comme le fait Ryan. Et alors, que j'étais dans ses bras, ma main parcourait son torse doucement, sagement. Et je l'entendis me dire, que je lui manquais, ce qui me touchais beaucoup. Je n'ai pu m'empêcher de l'embrasser encore une fois, mais là aussi de façon sage, avant de me réinstaller. « Je sais, et tu me l'as bien prouvé plusieurs fois. » lui dis-je en riant, en faisant allusion à ses performances. Il sait que j'aime tout ce qu'il peut me faire. On peut pas vivre des choses aussi intenses au lit, quand on ne s'aime pas et qu'on ne se connaît pas. Parce que outre, les performances, il y a tellement d'autres facteurs. Mon cœur battait tellement fort toute la nuit. Puis je redevins assez vite, tristounette. Je pensais moi aussi à après cette nuit. « Tu me manques aussi. ». Je continuais de me serrer contre lui, j'avais calé mon visage au creux de son cou, que je parsemais de baisers entre mes paroles. J'étais toute gentille, toute tendre. Je n'arrêtais pas de lui sourire, malgré mes yeux légèrement plus tristes, comme toujours.

« J'ai réussi à m'habituer à ton absence, et maintenant, que j'ai l'impression qu'on se retrouve comme avant, je me dis que cette fois, je n'arriverai plus à renoncer à toi, je n'y suis jamais arrivée … même si j'ai essayé. ». Je pensais bien sur à Bruce en disant cela, je m'en voulais de lui faire ça, parce que je me disais que c'était mal par rapport à lui, qu'il ne méritait pas ça. Mais je pouvais pas regretter ce qu'il se passait. Je pensais aussi à ce petit bébé entrain de se former dans mon ventre. Mais je ne voulais rien dire, pas encore. Parce que j'étais sure que ça gâcherait tout. La soirée avait été longue, et je commençais à piquer du nez, à m'endormir, mais je résistais tant bien que mal. « Je veux pas m'endormir, je veux rester avec toi. Je veux pas me réveiller et que tu ne sois plus là. ». Si avec tout ça, il ne voyait pas que j'étais toujours aussi amoureuse de lui qu'avant … Même si des problèmes nous attendent encore, je me disais que je me battrais. Enfin pour le moment, je préfère vivre ce moment avec lui, encore quelques heures. « Un jour, je t'attacherai. » dis-je sur le ton de l'humour, même si j'y pensais sérieusement. Enfin, maintenant, enfin plus tard, on aura de nombreuses choses à régler tous les deux, à décider, des choix à faire.

Citation :

c'est qu'on peut vite se rendre fou à jouer à qui tiendra le coup

Allonger sur le lit, Juliet blotti contre moi, je fixe le plafond en silence. J’entends tout ce qu’elle me dit, mais je réagis à peine. Perdu dans mes pensées. Je pense à Vithanie. Je me rends compte que ce que je suis en train de lui faire est assez dégueulasse, mais je n’arrive pas à me résoudre à lui dire la vérité. Je veux pas la voir souffrir. Alors une nouvelle fois, je me dis que je vais jouer au lâche. Et déjà je cherche un nouveau mensonge à lui servir, lorsqu’elle me demandera a quelle heure je suis rentré et pourquoi je n’étais pas avec elle hier soir. J’ai l’impression d’être un gamin de seize ans qui ment à sa mère pour aller voir sa petite amie en cachette. Sauf que Vithanie n’est pas vraiment ma mère. Loin de là d’ailleurs. Enfin. J’entends Juliet me dire que je lui manque aussi et je finis par la serrer un peu plus contre moi tout en déposant un baiser sur le haut de son crâne. « C’est à ce demander pourquoi on c’est séparer. » finis-je par dire d’une manière assez ironique je l’avoue. Mais dans des moments comme celui, je finis toujours pas me poser cette question : Comment est-ce qu’on a pu ce séparer alors qu’au fond l’un comme l’autre on rêve d’être ensemble. La logique humaine m’échappe quelque peu parfois. Les quelques baisers qu’elle dépose au creux de mon cou me font encore frémir, mais n’arrive pas à chasser mes pensées. Je fixe encore et toujours le plafond comme si cela allais m’apporter une réponse lorsque qu’elle me parle de nouveau. Je me rends alors compte qu’elle est toujours éperdument amoureuse de moi et je ne sais si c’est une bonne chose ou non. En réalité, et pour la première fois de ma vie, je suis littéralement perdu. Je ne sais que faire, que dire, que choisir. Parce qu’un jour il faudra faire un choix, dire la vérité et tout ce qui s’en suit. Un instant, je tourne la tête. Le réveil poser sur la table de nuit indique quatre heures et demie du matin. Je soupire légèrement. « Mais je vais être obligé de partir et tu le sais… » finis-je par lui dire. Bam. Brutal retour à la réalité. Je suis pas vraiment doué pour faire les choses en douceur. Délicatement je me tourne pour me retrouver légèrement au-dessus d’elle. D’une main je caresse sa joue. « Vithanie ce doute déjà de quelque chose et j’ai pas envie de subir un nouvel interrogatoire. » lui avouais-je.

L’espace d’un instant, en silence, on s’observe tout les deux. Conscients de l’absurdité de nos actes et du mensonge dans lequel nous sommes en train de nous enfermer. Je vois la tristesse regagner sa place dans le fond des ses beaux yeux et je m’en veux. Indéniablement, je m’en veux. J’ai l’impression que tout ceci est entièrement de ma faute et qu’une nouvelle fois c’est moi qui la fait souffrir. Je voudrais trouver la solution à ce problème. Quelque chose de facile, qui pourrait uniquement la rendre heureuse, mais je ne trouve rien. Et l’idée d’être impuissant face à tout cela comme à sérieusement m’énerver. Mais je ne démontre rien. Timidement je lui souris. « On va pas pouvoir jouer comme ça longtemps. » lui dis-je alors mettant une bonne fois pour tout ce sujet fâcheux sur la table. Aucun d’entre nous n’as de solution et je le sais bien, mais on est réellement en train de faire n’importe quoi et cela n’implique, malheureusement pas que nous. « Juste dit moi. Cette nuit c’était encore une ‘bêtise’ qu’on va vite oublier et mettre dans un coin ? » lui demandais-je alors pendu à ses lèvres en attendant sa réponse.

Citation :

stay with me tonight

« Non. » lui dis-je avant, de m'allonger carrément sur lui, pour l'embrasser. Je ne faisais pas ça pour l'exciter de nouveau, je ne voulais pas qu'il me prenne pour une allumeuse, même si c'est quelque chose que je sais faire facilement, surtout en ayant mon corps nu allongé sur le sien. Je ne faisais que l'embrasser tendrement, en passant ma main dans ses cheveux. Je crois qu’inconsciemment je me mettais sur lui, pour l'empêcher de partir, même si je savais déjà que c'était peine perdue. Mais je ne pu m'empêcher de m'éloigner de lui, lorsqu'il me parla de Vithanie. En plus il me sourit et me caresse en parlant d'elle, je me suis totalement retirée de ses bras, et j'étais même assise, j'avais pris le drap pour me couvrir un peu. Et je le regardais de loin, enfin … je ne le regardais plus, assez vexée. « On passe la nuit ensemble, j'ai ressenti des choses tellement fortes, et là tu me dis, que la première personne à laquelle tu penses c'est Vithanie ? ». Au moins, ça avait l'avantage d'être clair … aussi j'ai toujours été vraiment trop jalouse, mais là y a de quoi non ? Vous penseriez quoi, si vous passez la nuit avec l'homme que vous aimez depuis toujours, et juste après il vous dit qu'il pense à une autre. Elle a vraiment de la chance Vithanie, enfin au moins il pense à elle. J'étais entrain de me dire, qu'en fait, il avait juste cédé à une pulsion. Je l'avais senti tellement amoureux cette nuit, tellement avec moi, et je me faisais simplement des illusions. Après tout c'est un homme, il ne résiste pas, je me demandait, s'il aurait cédé aussi avec une autre, ou si c'est vraiment avec Vithanie et moi qu'il a sérieux problème. Il me parle d'elle, et pourtant c'est avec moi qu'il est depuis deux nuits.

Ensuite, je me levais carrément, remettant mon boxeur, et mon débardeur que je trouvais par terre au milieu de la chambre, lorsqu'il me dit, que c'était une seconde bétise. Ça m'avait vraiment énervée. Pour le coup je parlais calmement, mais assez blessée quand même. « Pour moi, la bêtise c'est de t'avoir laissé partir pour de bon. ». Alors qu'il était là en face de moi, allongé, nu dans mon lit, toujours aussi magnifique. C'est fou l'impact qu'il a sur moi, que je sois heureuse, triste ou en colère c'est toujours très intense. Ce qui est normal, vu que je l'aime, et qu'il me touche plus facilement que d'autres personnes, j'avais envie de pleurer quand je lui disais : « Je suis, juste une erreur à oublier, c'est vraiment ce que tu penses? ». Ryan sait, que je suis super émotive, et que je peux pleurer très facilement, que je peux être vulnérable. C'est pour ça que je l'aime il est fort, plus dur que moi, j'ai peur de rien avec lui, sauf de ça, qu'un jour il ne m'aime plus du tout, même si c'est peut être déjà le cas. Je n'y crois pas vraiment vu les nuits qu'on passe, mais je ne suis toujours pas celle qu'il veut avec lui au premier plan. « Si c'est le cas, alors oui tu as fais une grosse bêtise. » dis-je avant de carrément quitter la chambre. Je partis alors au salon, j'étais vraiment dégoûtée, je passais une soirée tellement belle, et là hop tout est gâché, pour rien. J'allais du salon à lui cuisine, sans savoir ce que je voulais faire, je voulais juste me calmer. J'étais épuisée, désespérée, avec Ryan dans ma chambre. Puis je revins doucement vers la chambre il était encore là, mais je restais appuyée contre le cadrant de la porte de ma chambre. « Tu peux y aller si tu veux, je ne veux pas être un poids. » dis-je en fuyant son regard. « Après tout, c'est moi qui t'ai sauté dessus les deux fois, enfin tant pis, bien fait pour moi … ».

Citation :

c'est qu'on peut vite se rendre fou à jouer à qui tiendra le coup

Il aura fallut de quelques mots, ou plutôt un prénom pour que cette merveilleuse soirée tourne à l’enfer. Je voulais juste lui faire comprendre que j’en avais marre de mentir à Vithanie constamment, parce qu’elle ne faisait que de mes questions ces derniers temps. Oh et puis merde j’ai pas à me justifier, oui j’ai pensé à elle parce que je trouve que c’est dégueulasse ce que je suis en train de lui faire voilà pourquoi. Mais je ne sais pas vraiment si c’est une bonne idée de raconter ça à Juliet. Juliet qui commence à prendre ses distances. Je la vois ce relever et elle commence à m’incendier. « Parce que tu va me dire que toi t’as pas pensé à l’autre abrutit ? » lui dis-je alors. Jalousie quand tu nous tiens. Ah si les regards pouvait tuer. Je serais déjà mort et enterrer à l’heure qu’il est. Voilà qu’elle ce lève et s’éloigne encore un peu plus de moi. J’ai vraiment l’impression de la perdre d’un seul coup. Lentement je me relève pour l’observer. Appuyé sur mes coudes je soupire bruyamment. Oui elle commence légèrement à me chauffer, mais je fais vraiment tout pour ne pas démarrer au quart de tour comme à chaque fois. Elle ce rhabille tout en me faisant remarquer que la plus grosse bêtise qu’elle est pu faire c’est de me laisser partir. « Et pourtant tu m’as laissé partir ! » finis-je par lui dire. Putain Ryan réfléchis avant de parler, réfléchis bordel ! Je devrais apprendre à tourner ma langue dans ma bouche avant de parler, ça m’évitera de dire n’importe quoi et de la blessée encore plus.

Une nouvelle fois elle me fait une remarque sur ce que je viens de dire. Me demandant si je pensais réellement qu’elle était juste une erreur de ma vie. Cette fois je me laisse retomber sur le matelas en soufflant avant de murmurer un petit « Fait chié ». Je voulais vraiment pas me prendre la tête avec elle, pas maintenant, pas ce soir, pas après tout ça. Mais à croire que l’on est uniquement doué pour ça. Elle ajoute de nouveau avant de quitter la pièce. Rapidement je me relève « Non mais Juliet attend ! » criais-je essayant de la retenir sans aucun succès bien entendu. Cette fois je décide de ne plus bouger de ce lit et de me taire à jamais. J’ai presque envie de me frapper la tête contre le mur. En soupirant je finis par me lever et récupère mon caleçon avant de retourner m’asseoir sur le lit. Nerveusement je passe une main sur ma nuque avant de relever la tête et de l’apercevoir appuyé sur le chambranle de la porte de sa chambre. Elle fuit mon regard et me dit que je peux partir si j’en ai envie parce qu’après tout c’est uniquement de sa faute tout ça. Je finis par me lever et m’approche d’elle. Délicatement, j’attrape son menton pour la forcer à me regarder. « T’as fini maintenant ? » lui demandais-je en souriant légèrement. Malgré tout, je lui en veux de s’en être pris à moi comme ça sans raison, sans chercher à comprendre ce que je voulais dire. « J’ai jamais dit que t’étais une erreur, je te rappel que c’est TOI qui a dit qu’on avait fait une bêtise la dernière fois. » Je me recule légèrement pour la regarder. Elle hésite. Je sais que c’est pas facile tout ça, mais je sais pas. J’aime pas qu’elle me gueule dessus comme ça. De toute façon c’est toujours la même chose, on ce sépare à cause de ça à chaque fois. « Je sais que c’est pas facile, mais j’ai du mal à te suivre Juliet ! On ce sépare toujours pour la même chose, parce qu’on ce prends la tête, va peut être falloir arrêter un jour. »

Citation :

stay with me tonight

« Je sais, c'était stupide de dire ça, comme moi. ». Il était en face de moi, la main sous mon menton. Même énervé, il est toujours gentil, enfin même si il crie, jamais il me fera mal, enfin pas physiquement en tout cas. Alors qu'il me forçait à le regarder, je ne pouvais m'empêcher de caresser sa main, avec laquelle il me touchait. Puis il finit par me dire, que je n'était pas une erreur. Je sentais les larmes monter, encore plus et pourtant j'essayais de les retenir, je ne voulais pas l'énerver d'avantage. « Je sais, moi non plus. Mais je comprends, que tu en ai marre de moi. ». Je lâchais doucement sa main. Je m'éloignais également de lui, même si je ne supporte pas d'être aussi proche de lui, et de ne pas le toucher. Je reprenais sur quelque chose dit un peu avant. « C'est vrai, que je t'ai laissé partir, mais je pensais que tu voulais vraiment plus de moi. Puis Vithanie est arrivée, Bruce aussi. Mais encore une fois, c'est à cause de moi. Mais je la comprends, c'est normal d'être amoureuse de toi. » lui dis-je en souriant, malgré un petit sanglot dans la voix. Ça me faisait tellement mal tout ce qui se passait à cet instant, et pourtant je l'aimais tellement. Je l'aime toujours autant qu'avant si ce n'est plus. C'est encore pire depuis que je le retrouve doucement. Que je retrouve son sourire, sa voix, son regard, sa peau, ses baisers, cette façon qu'il a d'être indigné quand je pense à un autre garçon. Il a traité Bruce d'abruti d'un seul coup, ça veut dire qu'il ne l'aime pas. Peut être pas qu'il m'aime certes. Je ne sais pas. Quand je vois comment il réagit, je ne risquais pas de lui annoncer ma grossesse.

« Je n'en peux plus que tu partes, je veux que tu restes avec moi. Je sais que c'est égoïste. Mais si c'est vraiment ce que tu veux, je peux pas te retenir. Si ce n'est pas moi que tu veux. ». Lui dis-je avant de me remettre dans ma chambre, me rallonger sur mon lit, dans le sens de la longueur. Je me sentais vraiment mal là tout de suite. Quand je pense à quel point j'étais heureuse, dix minutes auparavant, dans ses bras, que je considère comme ma place. Mais j'ai tord, ce n'est pas la mienne, c'est celle de quelqu'un d'autre. En ce qui me concerne, je ne pourrai plus regarder Bruce en face, je ne pourrai pas rester avec lui, je le sais. Que Ryan m'aime ou pas, je pensais sincèrement à rompre, mais je ne voulais pas lui dire maintenant. Surtout que je sais, que Ryan est très jaloux de lui. J'étais allongée sur mon lit, sur le ventre, face à Ryan, dans le sens inverse, la tête aux pieds, même si j'avais pris un oreiller entre mes bras. Je posais mon visage sur l'une de mes mains, j'avais envie de craquer, de m’effondrer, mais je ne le faisais pas pour le moment, malgré mes yeux mouillés. Mais ça arriva, juste après que j'ai dit : « Je veux pas être une erreur dans ta vie. ». C'est clair, je veux être sa vie tout simplement, même si c'est peut être en demander un peu trop. Je pleurais quelques instants, avant de me relever, essuyant mes larmes, avec le revers de ma main, je me mis à rire nerveusement. Je me doutais que ça toucherait Ryan de me voir pleurer. Je pleurais pas pour l'émouvoir, mais c'était plus fort que moi, je faisais pas semblant,cette atmosphère était pesante, je ne supporte pas qu'il me veuille pas. Un jour mon amour pour lui me tuera je crois. Enfin je sais qu'avant il n'aimait pas ça, et qu'il venait me faire des câlins, mais aujourd'hui c'est différent. Alors j'essayer vraiment de reprendre le dessus, et d'avoir un minimum d'honneur. « Excuses, moi, encore une fois, je me ridiculise devant toi. C'est pas moi que tu veux voir dormir dans tes bras, alors si tu veux t'en aller, fais le. » dis-je en lui souriant, même si c'était trop dur. C'est tellement dur, de lui dire d'aller dormir avec une autre. Je sentais que j'allais me remettre à pleurer très vite, je me sentais fragile ce soir, mais je ne peux rien faire s'il ne me veut pas. Si je suis une erreur. Je pensais juste qu'il était l'homme de ma vie. Pour pas qu'il aie pitié de moi, je retournai me coucher, lui tournant légèrement le dos, je voulais pas qu'il me voit pleurer encore une fois. J'en avais vraiment marre d'être moi, j'ai vraiment honte de moi.

Citation :

c'est qu'on peut vite se rendre fou à jouer à qui tiendra le coup

On ce tourne autour. On s’évite. On ce reproche encore et toujours quelque chose. Elle avoue qu’elle ne veut plus me voir partir désormais, qu’elle veut me retrouver une bonne fois pour toutes et je suis incapable de répliquer quelque chose. Je ne sais plus quoi faire. « Je crois que je suis autant, voir plus, coupable que toi dans cette histoire. » lui dis-je alors qu’une fois de plus elle rejetait la faute sur elle. Je ne supporte pas lorsqu’elle fait cela. Elle s’éloigne encore et finis par s’allonger sur son lit, je prends sa place, appuyé contre la porte de la chambre. Je fixe la tête de lit, incapable de croiser son regard que je sais déjà empli de larmes. Je suis capable de prévoir le moindre de ses gestes avant qu’elle ne les fasse et ses larmes en font, malheureusement parti. Mes pensées s’emmêlent et ce mélange, rester ou partir, parler ou ne rien dire. Mon regard ce pose alors sur elle et je comprends que je ne peux pas l’abandonner, que ce n’est pas possible, d’une façon que je suis totalement incapable d’expliquer j’ai besoin d’elle dans ma vie quelque part toujours derrière moi ou à mes côtés. Lorsqu’elle finit par me tourner le dos ce résignant à mon silence je réalise que cela ne peut plus durer. Il faut que je quitte Vithanie. Il faut que je fasse quelque chose pour la récupérer. Je me rapproche alors du lit et m’allonge à côté d’elle avant de passer mes bras autour d’elle. Coller à son dos, je dépose mon visage dans le creux de son cou et l’espace d’un instant écoute ses sanglots. « Tu sais… Tout les jours je me dis que j’aimerais être à sa place. Parfois quand je rentre chez moi, je me surprends à vouloir te voir toi dans le salon. Tu ne seras jamais une erreur dans ma vie. » avouais-je alors avant de me taire de nouveau.

Je parle jamais de mes sentiments, je ne dis jamais ce que je ressens, je ne dis jamais ‘je t’aime’. Tout cela c’est vraiment pas pour moi. J’ai jamais fait ça et je me sens réellement pas à l’aise, mais pour elle je veux essayer. Recoller les morceaux tout faire pour ne pas la voir s’éloigner encore plus. Tout faire pour ne pas la perdre. Doucement, je dépose un baiser sur sa joue. Je sens que ses larmes commencent à ce calmer, elle ne tremble plus entre mes bras. Chacun d’entre nous profite de ce moment de silence. Je finis par me retirer quelque peu, coucher sur le dos je fixe de nouveau le plafond. Aller Ryan tu peux le dire. « Le jour où je t’ai dit que je serais l’homme de ta vie, j’avais pas vraiment prévu de tomber amoureux de toi, pas à ce point là. » finis-je par lui dire. Incapable de dire quoique ce soit d’autre pour lui expliquer à quel point je tiens à elle. Elle me connaît, elle sait que je ne suis pas vraiment le pro pour ce genre de déclaration, mais elle doit aussi savoir que je suis toujours sincère en particulier avec elle. « Les choses doivent vraiment être réfléchis cette fois, j’ai envie d’être avec toi vraiment, mais je veux pas qu’on ce prenne la tête dans un mois et qu’on mette une nouvelle fois fin à tout ça. » Et oui, je suis du genre viril et tout le reste, mais c’est sans doute la chose qui me fait le plus peur. La perdre pour de bon…

Citation :

stay with me tonight

Allongée sur mon lit, les larmes coulent toutes seules. Je ne voulais pas regarder Ryan, c'était trop difficile. En réalité, je m'attendais à l'entendre ramasser ses affaires et partir. Ça aurait été normal, après le cinéma que je venais de lui faire. Je l'entendais essayer de me déculpabiliser, mais ce n'était pas évident. Pourtant, j'eu un grand frisson lorsque je le senti s'allonger près de moi. Par réflexe, j'attrapais son bras, de façon à ce qu'il me serre encore plus fort. Il était tout tendre encore une fois. Puis il me disait qu'il aimerait être à sa place, je me doutais qu'il faisait allusion à Bruce. « Je peux dire la même chose. Elle dort tous les soirs dans tes bras. Lui ça fait un moment qu'il ne me touche plus. » dis-je, pour le rassurer, pour lui montrer que même si officiellement je suis toujours avec, en réalité, ce n'est pas vraiment rose. J'étais étonnée d'entendre Ryan se confier autant. Bon, quand on était ensemble, il me parlait tout le temps de ses problèmes et tout, mais jamais de ses sentiments pour moi ou en général. Alors que peu à peu les larmes cessent, je me relève d'un coup. Il était toujours allongé près de moi à regarder le plafond. Je me tenais sur le coude en le regardant d'un air surpris, mais en souriant. Je devais avoir les yeux encore un peu rouges, mais bon, ce n'est pas grave. « Tu viens de me dire, que tu m'aimes … », il ne me fallut que quelques secondes avant de lui sauter dessus encore une fois, bon doucement. Je me rallongeais sur le côté mais cette fois ci face à lui, et le tirais de façon à ce qu'il soit pareil, en face de moi. Et quand ce fut le cas, je redessinais son visage du bout de mes doigts avant de l'embrasser. « Je le savais, même si tu me l'as jamais dit avant. Puis ce soir, tu me regardes de la même façon que le premier soir. » dis-je en souriant. « Et je suis folle amoureuse de toi aussi. », je disais cela de façon très sincère entre deux baisers tout doux.

« Je crois que c'est ça notre problème, c'est qu'on réfléchit trop, au lieu de suivre ce qu'on ressent. » lui répondis-je. Il n'avait pas tout à fait tord je dois l'admettre. Moi non plus, je ne voulais pas que ce soit encore un échec. « Je pense qu'on ne doit pas faire les choses trop vite. Je pense qu'on devrait garder le secret quelques temps, voir ce qu'il se passe. Même si ça va être une torture. J'ai vraiment peur de te perdre définitivement, et je sais que si on le dit maintenant, tout le monde va se mettre contre nous. ». Je ne sais pas, s'il prendrait bien le fait que je veuille me cacher, je trouvais ça romantique, puis je voulais être égoïste, le garder uniquement pour moi. Mais je lui avais expliqué pourquoi, je voulais attendre. Je sais qu'on finira ensemble. Je me blottissais de nouveau dans ses bras, contre son torse, sa peau chaude. Il est toujours chaud, j'adore. J'avais envie de m'endormir vraiment cette fois, que je me sentais mieux, et qu'il était là près de moi. « Si je n'étais pas aussi épuisée, je te sauterai dessus, encore. », dis-je en riant, avant de vraiment m'endormir. Il était déjà plus de cinq heure du matin.

Citation :

c'est qu'on peut vite se rendre fou à jouer à qui tiendra le coup

« Quoi qu’on fasse les gens seront toujours contre nous. » finis-je par lui répondre, posant de nouveau mon regard sur ce stupide plafond. Je faisais de mon mieux pour éviter de revenir sur le sujet du « je t’aime » déguisé que je venais de lui dire. Elle avait compris où je voulais en venir et avait semblé plus heureuse que jamais d’un seul coup, mais je préférais éviter le sujet. Pas besoin de s’étaler là-dessus. Enfin. Je repense à ce que je viens de dire, sur le fait que les gens qui nous entourent seront toujours contre nous. Depuis le début, tout le monde cherche à nous séparer. Ses parents, Bruce, Vithanie et j’en passe. Et quand ce ne sont pas des gens qui tentent de nous séparer, c’est ce qu’on pourrait appeler le destin ou mes séjours en prison, au choix. Je sais déjà que cela n’es pas censé ce reproduire. Je dis bien censé. Mais je sais pas pourquoi, je sais que quelque chose viendra forcément nous séparer. Une crise de nerf, une dispute plus violente que les autres, un mec ou une nana. Enfin. Finalement, je pose de nouveau mon regard sur elle et hausse légèrement les épaules. « D’accord. » répondis-je simplement à sa proposition de garder tout cela secret pour le moment. De toute façon, je peux pas parler de tout ça à Vithanie. Pas pour le moment. Je suis censé l’emmener en week-end la semaine prochaine et je peux pas lui refuser ça. Je sais pas pourquoi. Ce sera d’une manière comme d’une autre le dernier moment que l’on passera tout les deux. Je sens Juliet venir ce blottir de nouveau contre moi. Elle m’explique qu’elle est claquée et je finis par passer un bras autour de ses épaules. « Repose-toi. » lui dis-je avant de la voir sombrée dans le sommeil. Il est cinq heures du matin, je n’ai pas dormi depuis vingt-quatre heures, mais je n’ai pas sommeil. Mes pensées ce mélangent et impossible de fermer l’œil. Juliet quand à elle dors profondément, un instant je l’observe en souriant et me demande comment j’ai pu me passer d’elle aussi longtemps. Malgré tout mes doutes me rattrapent et je me dis que je ne devrais pas rester ici. Les heures défilent encore et encore sans que je ferme les yeux. A huit heures, je dépose délicatement la tête de Juliet sur l’oreiller, embrasse son front et me lève sans bruit. Je ramasse mes fringues, me rhabillent dans le salon et part sans laisser de trace. Je sais qu’elle m’en voudra, mais je peux pas faire autrement.