(LES 3 MOUSQUETAIRES) this is what dreams are made of

Des murs gris, des barreaux, des hommes en uniformes, et moi ici dans cette cellule. Je n'étais pas toute seule. J'étais accompagnée de Ryan, Abby & Ezrà. Quelle chance de se retrouver tous les quatre enfermés ici avec nos tenues oranges. Plus tôt dans la soirée, j'étais au Cargo avec Ezrà. Nous avions décidé de faire un tour, et d'aller boire un verre ensemble. Je pensais que c'était une bonne idée, la dernière fois que j'y suis allée seule, j'ai eu pas mal de problèmes. Nous étions tranquilles au bar, entrain de discuter et de boire. Je buvais du soda, ou du sirop, rien d'alcoolisé bien sur, normal. Contrairement à mon ami mais de façon raisonnable. Tout allait bien, jusqu'à ce que l'on voit de l'autre côté du bar, Ryan & Abby, qui avaient sans doute eu la même idée. Je n'aime pas trop Abby, enfin je ne la connais pas tellement, juste par rapport aux frères Grayson. Mais je pense qu'elle ne m'aime pas, et je ne sais pas trop pourquoi. Surement parce qu'elle est la meilleure amie de Ryan, et qu'elle a choisi un camp, mais je comprends. Même si Ezrà lui n'a pas eu à choisir. Bref, tout allait à peu près bien, chacun restait de son côté, ce qui paraissait normal. J'essayais de ne pas trop regarder Ryan de façon insistante. Seulement il ne pouvait pas de ne pas y avoir de problèmes. Évidemment, une petite poule venait trop prêt de Ryan. Au début, je disais rien, et j'ai fini par faire scandale. Ce qui a entrainé de nombreux cris, et coups. Pas que la poule, mais d'autres personnes ce sont emmêlés. Les personnes s'occupant de la sécurité nous ont tous les quatre fichus dehors. Et on a continué à tous se crier dessus dehors dans la rue, et bien entendu les voisins ont appelé la police, pour tapage nocturne ! Et nous voici tous les quatre ici. Personnellement j'étais debout, tenant un des barreaux, je regardais en dehors de la cellule. C'est quand même moi qui ai tout provoqué, et même si pour le moment on était silencieux, je savais que ça n'allait pas durer.

Si on m’avait dit qu’un jour j’aurais finis ma soirée en prison avec mon frère, Juliet et Abby dans la même cellule que moi, j’aurais explosé de rire. Et pourtant c’est bel et bien ce qu’il est en train de ce passé. Nous sommes là tout les quatre, en tenue orange, derrière les barreaux. Tout cela avait commencé au Cargo. Nous étions venu pour nous changer les idées avec Abby, je n’ai pas encore réellement digérer l’annonce de ma futur paternité et j’avais besoin d’en parler avec ma meilleure amie. Je n’avais pas prévu qu’Ezrà et Juliet s’y trouverais aussi. Je n’avais pas prévu qu’une midinette vienne me faire la cour et en réalité je n’avais rien prévu. Alors qu’on s’évitait depuis le début, on c’est très vite retrouver tout les quatre face à face. Juliet hurlant sur cette pauvre fille qui avait eu le malheur de poser les yeux sur moi. Moi qui tentais de la calmer. Ezrà qui me gueulait dessus et Abby qui nous ordonnait de nous la fermer. Bref. On faisait beaucoup de bruit et deux abrutit en avait profité pour s’en mêler et bien entendu je n’ai pas pu m’empêcher de coller mon poing dans la figure d’un grand blond sans cervelle. Mon frère en a fait de même avec son camarade. On a tout les quatre été jeté dehors. Et cela ne nous as pas calmé, au contraire. La dispute a repris de plus belle et cette fois ce sont les flics qui sont venu nous cueillir. Voilà comment on c’était retrouver ici. Et je n’ai qu’une envie, tout péter. Alors que le silence règne dans cette misérable cellule, un flic passe dans le couloir et pose son regard sur moi. « Bah ça alors Monsieur Ryan Grayson, en personne. On te manquait pour que tu reviennes nous voir ? » me dit-il avec sa gueule enfariné de poulet.

Je ne peu m’empêcher de lui répondre que ce n’est pas sa gueule qui m’avait manqué et bien entendu il me dit que cela va m’amener encore plus de problème avant de disparaître de nouveau. Les trois autres me fixent comme si j’avais un problème et je finis par donner un coup de pied dans le banc sur lequel j’étais assis quelques secondes auparavant. Je ne supporte pas me retrouver de ce côté-ci des barreaux. J’ai assez donné niveau prison. J’y ai passé en tout et pour tout un an et trois mois de ma vie et j’ai envie de sortir, de suite ! Mais ils ont l’air déterminé à nous laisser cogiter pendant toute la nuit. Toujours aussi énervé, je vais me planter vers Juliet. « Je peux savoir ce qui t’as pris ? »

Je la connais bien cette prison. J'y ai passé pas mal de temps avant. Même si personnellement j'étais de l'autre côté des barrières. Pour moi je ne trouvais pas ça si grave, mais je pensais surtout à mes trois compères et notamment à mon Ryan, je sais que ça a été dur pour lui ici. Et à cause de moi il y revient. Alors même si ce n'est que pour une nuit, je comprends que cela l'énerve. D'ailleurs, il ne mit pas longtemps avant de venir me demander des explications. Ce à quoi je m'attendais depuis qu'on était arrivé. Il était là en face de moi, l'air vraiment en colère. Au début, je ne le regardais pas dans les yeux, parce que je n'aime pas qu'il me regarde comme ça. Et puis, même s'il a raison, Ryan en colère c'est toujours impressionnant, même si personnellement je n'ai pas du tout peur de lui. Je sais qu'il ne me touchera jamais même par colère. D'ailleurs pour le moment je le trouvais assez calme, même si j'étais vexée, qu'il me demande ce qui m'avait pris. Je ne criais pas, mais j'avais un ton dans la voix, assez énervé moi aussi. « Une espèce de bimbo aux cheveux décolorés et à la poitrine faramineuse, est entrain de se coller à toi, et j'aurai du rien dire ? ». J'ai toujours été très jalouse. J'ai toujours eu confiance en Ryan, c'est aux filles que je ne fais pas confiance. Bon d'accord au début j'étais loin, je surveillais, elle ne faisait que lui parler, puis elle commençait à le toucher, et là mon sang n'a fait qu'un tour. J'ai toujours été jalouse. Mais il y a encore quelques semaines on était encore assez éloignés l'un de l'autre, et maintenant que petit à petit on se retrouve, j'ai vraiment pas envie qu'on vienne y tourner autour. « T'aurais fait quoi si ça avait été l'inverse, si un mec était venu me tripoter t'aurai rien fait ? » lui dis-je en le regardant dans les yeux cette fois ci, toujours assez énervée. En plus je savais qu'il aurait peut être fait pire. L'autre jour, il a éjecté un mec qui ne faisait que me parler, même si ensuite il s'est passé d'autres choses. « Puis personne t'as demandé de cogner un type. », on a tous notre faute dans cet événement. Puis je regardais Ezrà, complètement déchiré, qui se chamaillait lui aussi avec la jolie blonde, à côté de qui j'allais m'assoir, tout en regardant Ryan de loin. Je m'en voulais beaucoup, même si j'avais sorti ma carapace au lieu d'aller le câliner et m'excuser.

Cette prison est réellement le dernier endroit où j’avais envie de terminer ma soirée. Bien entendu, je me suis fait reconnaître par la moitié des flics en service ce soir et contrairement à mes codétenus, ils n’ont pas eu besoin de me poser trente six-milles question, ils ce sont juste contenter de mettre mon casier à jour. Génial ! Et nous voilà désormais tout les quatre enfermer ici pour la nuit entière. Je jette un coup d’œil à l’horloge et me rends compte qu’il est uniquement minuit et demie. La nuit risque d’être longue, très longue. Sans réfléchir, je finis par aller demander à Juliet ce qu’il lui a pris, parce qu’après tout c’est uniquement à cause de sa jalousie surdimensionnée que tout cela à commencer. Les bras croisés, les poings serrés, j’attends une explication de sa part. Et elle s’enflamme de suite. Finissant par me demander si je n’aurais pas fait demander avant de me reprocher d’avoir frappé l’abrutit qui c’était mêler de notre conversation. Pendant tout son petit discours, je me suis tut, retenant ma colère. « J’en ai plus que marre de ta jalousie mal placée Juliet, tu commence sérieusement à me gonfler. » finis-je par lâcher avant de m’éloigner des autres. Enfin m’éloigner c’est un grand mot vu le peu de place qu’il y a ici.

« Je lui ai collé mon poing parce que cet abrutit ne sait pas ce défendre ! » lançais-je tout en pointant du doigt Ezrà qui avait l’air mal en point. Toujours en colère, je finis par le regarder de haut en bas avant d’ajouter « Et il ne tient pas l’alcool en plus, bien joué frangin. » Je sentais la colère montée de plus en plus en moi et je sens tout les regards posé sur moi, mais j’avoue que je m’en fiche complètement, ça na plus du tout d’importance. « Et non je laisserais personne te tripoter comme tu dis si bien parce que je te rappel que t’es enceinte ! » finis-je par dire avant de me laisser tomber sur le sol. Et cette fois si c’est son regard à elle, qui me fixe. On dirait que je viens de lâcher un secret d’Etat et j’y vois la meilleure opportunité pour sortir ce que je regardais en moi depuis quelques jours. « Pas besoin de me regarder comme ça, il était au courant avant moi ! » Et cette fois je décide de me taire pour de bon. Mon regard ce pose sur Abby qui semble quelque peu perdue et dépassée par la situation.

Tout ceci commençait vraiment à prendre une mauvaise tournure. En même temps, il fallait s'y attendre. Tous les quatre on se connait beaucoup, on est tous liés d'une manière ou une autre. On a tous des rancœurs et des non-dits entre nous. Même si je dois avouer, que je pensais que ça mettrait plus de temps avant de chauffer comme ça . Comme je m'y attendais je l'avoue, c'est Ryan qui s'est énervé en premier, contre moi. Il accuse ma jalousie de nous avoir menée ici. D'un côté il n'a pas tord, c'est à cause de moi que tout a démarré dans la boite de nuit. Mais qu'est ce que je pouvais faire ? Qu'est ce que je devais faire ? Laisser cette fille se coller à mon homme sans rien dire et sans rien faire ? Je n'avais pas hésité à lui faire remarquer. Il s'énerva alors d'avantage me disant que je commençais sérieusement à le gonfler. Et qu'il ne me plaisait pas du tout, je n'aime pas qu'il me parle ainsi. Souvent on se prend la tête tous les deux, mais jamais il me dit que je le gonfle, même si ça peut arriver je le comprends. Je n'eus pas le temps de rétorquer qu'il se justifiait du pourquoi il avait frappé ce mec, en rejetant cette fois ci la faute sur son frère. Puis je lui avais demandé s'il n'aurait pas fait la même chose. Il me dit qu'il ne laisserai personne me toucher parce que j'étais enceinte. « D'accord. » lui répondis-je simplement. Je n'avais pas envie d'aller plus loin. Je le gonfle et en plus il ne veut pas qu'on me touche parce que je suis enceinte, pas juste parce qu'il ne veut pas. Je fis, un petit oui de la tête pour qu'il voit que le message était bien passé. Le fait que je ne réponde pas, c'est que ça me touche plus que ça en a l'air. J'étais alors m'assoir à côté de mon ami, Ezrà. Puis ça commençait à dégénérer aussi. Je voyais Ezrà qui se levait pour aller se mettre en face de Ryan, après avoir incendié la jolie Abby. À qui je souriais moi aussi. Pas des grands sourires, mais assez pour voir qu'on était sur la même longueur d'ondes ce soir. On était destinées à supporter les disputes des deux frères.

Puis j'entendais Ezrà, qui commençait à parler de moi, et à me défendre. Parce que Ryan a balancé ma grossesse comme ça. Je ne savais pas qu'il serait aussi vexé que j'en ai parlé à quelqu'un d'autre avant lui. Et d'ailleurs je m'en voulais un peu, dans un sens il avait raison, mais c'est à moi qu'il faut parler pas à tout le monde, pas ici, pas comme ça. Ezrà s'énervait en me défendant, comme quoi je faisais beaucoup pour son frère et je sentais Ryan enrageait aussi. Je pris mon courage et allai carrément me mettre entre les deux. Je sais ça peut paraître fou, mais je n'ai absolument pas peur des deux frères. Je les ai connus dans les périodes les plus sombres. Je me tournais vers mon meilleur ami pour lui parler. Je parlais d'un ton plutôt sec, mais sans crier. Je sens la pression, toute cette colère autour de moi. « Ezrà écoutes, je te remercie d'essayer de me défendre mais c'est pas la peine de te disputer pour moi avec Ryan, c'est déjà assez compliqué ici. » lui dis-je avant de me tourner vers Ryan, je n'ai pas peur de lui non plus. Même si ses réactions peuvent me faire plus mal que celles des autres. Je savais qu'il allait mal le prendre que je m'interpose entre eux, mais tant pis. « Ryan, il faut que tu arrêtes aussi maintenant. Si tu continues tu vas rester ici plus longtemps que prévu, et qu'est ce qu'on va faire si tu restes ici ? » lui dis-je en lui montrant deux gardes qui le surveillaient, surtout lui. Le on englobait le bébé et moi. Je lui avais parlé d'un ton sérieux, pas pour l'amadouer, mais pour lui faire peur, lui faire comprendre qu'il pourrait être ré arrêté un jour pour de bon. D'ailleurs un flic, s'emmêlait : « Elle a raison, mais t'inquiète pas Grayson, je m'occuperai d'elle à ta place. », je répondis d'un regard méchant à ce mec, avant de passer ma main sur mon visage, et aller vers Abby. J'espérais que surtout Ryan ne s'énerve pas contre ce policier, qui plaisantait très certainement, même si c'était pas le moment. « Je suis vraiment désolée Abby. », vu l'ambiance entre les hommes je choisissais de rester plus proche de la jolie blonde, qu'eux.

D’un seul coup, j’ai l’impression d’assister à mon procès et le principal accusateur n’est autre que mon petit frère. Il aura fallut trois phrases, deux inflexions de voix pour qu’il ce lève et vienne ce planter devant moi. Il a beau faire une tête de plus que moi, il ne me fait pas peur. Après tout c’est mon petit frère et je l’ai déjà maté plus d’une fois, mais sur ce coup-là, il a l’air réellement remonter après moi. Et les réflexions ce mettent à pleuvoir et lorsqu’on aborde la grossesse de Juliet, je crois devenir dingue. Les poings serrés, je serre également les dents. Il ne m’avait jamais parlé comme ça et je dois avouer que ça me fou une sacré claque. Tellement, que je suis incapable de lui répondre sur l’instant. Il s’en prend alors à Abby tout en soulignant encore une fois le fait que je suis incapable de m’occuper de Juliet. Il n’en faudra pas plus pour que je réagisse. « J’avais oublié à quel point tu étais parfait Ezrà. Sérieux, je peux savoir ce qui te prend à toi aussi là ? Ce qui se passe entre Juliet et moi, ça reste entre nous. Je veux bien que tu sois son ami et qu’elle te parle de sa vie, mais tu devrais avoir l’intelligence de prendre du recul. T’imagine que c’est mon petit frère qui a su le premier que j’allais être papa. » Je laissais quelque peu éclater ma colère sur cette dernière phrase qui s’adressais autant à Ezrà qu’à Juliet au final. Je n’avais rien dit lorsque j’ai été au courant de cela, mais de toute façon on est coincé ici et on a déjà commencé à déballer les dossiers. « Et tu sais quoi, oui ça me fout la trouille, même pire que ça, mais j’ai toujours été là pour elle, j’ai toujours fait ce que j’ai pu et je ne suis pas prêt d’arrêter que ça te plaise ou non ! » Et alors que j’allais enchaîner sur autre chose, je sens une main ce poser sur mon torse et mon regard ce pose sur celui de Juliet. Voilà qu’elle s’interpose entre nous.

Elle lui fait une remarque et finis par ce tourné vers moi en me disant qu’il faudrait que je me calme si je veux sortir de là. Elle me montre d’un signe de tête les deux flics qui ont les regards fixé sur moi. Mais ce qui me marque le plus, c’est le « on » qu’elle prononce. Il ne m’en faudra pas plus pour que je comprenne qui elle désigne là dedans et pour que cela me fasse réagir. Alors que je songeais réellement à me calmer, cet abrutit de flic fit une remarque qui me fit démarrer au quart de tour. « Essaye une seconde juste pour voir ! » lui lançais-je avant de murmurer « Connard. » murmure qui n’échappe pas à mes compagnons de cellule. Finalement je m’éloigne le plus possible des trois pour finir par m’asseoir à même le sol, le dos appuyé contre le mur. « Quelqu’un a autre chose à me reprocher pendant qu’on y es ? Non parce que comme ça on aura fait le tour et cet endroit deviendra réellement mon enfer personnel sur terre ! » finis-je par dire légèrement déçu de toute cette conversation et abattu par le fait que mon petit frère me méprise autant…