AMBER ♛ La folie est le propre de l'homme.

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Amber Rebecca Burrows

∞ PRÉNOM : Amber. Pas très original, je sais... Mon deuxième prénom est Rebecca, en l'honneur du film du même nom. Mon père est un grand admirateur d'Alfred Hitchcock. ∞ NOM : Burrows. ∞ ÂGE : Vingt-et-un ans. ∞ ACTIVITÉ PROFESSIONNELLE : Étudiante en psychologie. ∞ SITUATION AMOUREUSE : Célibataire - et très bien comme ça. ∞ TRAITS DE CARACTÈRE : égoïste, drôle, dépressive, hystérique, sentimentale, sympathique, rêveuse, énergique, psychotique, manipulatrice, dévouée, lunatique, jalouse, cynique, névrosée, inventive, sadique en période de crises, asociale. ∞ AIME : Être seule, dessiner et prendre des photos. ∞ AIME PAS : Qu'on la traite de folle, être dépendante des médicaments, la foule. ∞ GROUPE : Nose Is Growing.

when the fog rolls in

QUE VEUT DIRE MENTIR POUR TOI ? Pour moi, il n’y a ni vérité, ni mensonges. Ce qu’on appelle mentir, c’est simplement se réinventer et embellir la réalité. Avoir de l’imagination n’est pas un crime, pas vrai ? Alors mentir n’en est pas un non plus. RACONTE MOI QUELQUE CHOSE DE PERSONNEL : Ma sœur aînée est morte il y a cinq ans et j’ai l'impression qu'elle a arraché une partie de moi en s'en allant. DE QUOI TU AS PEUR ? D'être rejetée, d'aimer des gens sans être aimée en retour. C'EST QUOI TES PÉCHÉS MIGNONS ? Le chocolat, au lait de préférence. J'adore aussi les cookies, les bonbons et la crème glacée à la pistache. QUE PENSES TU DE HANSON BAY ET SES HABITANTS ? Pas grand chose. J'évite au maximum de sortir de chez moi et quand je le fais, je n'adresse la parole à personne... Les seules personnes que je côtoie sont les infirmières de l'hôpital, où je me rends régulièrement. DIS MOI TOUS TES SECRETS : Je suis bipolaire. Pas folle, comme les gens le pensent. J'ai juste des troubles de l'humeur. Ce n'est pas comme si j'étais une psychopathe prête à sauter à la gorge de n'importe qui à n'importe quel moment. J'ai juste du mal à contrôler mes émotions, c'est tout. Il parait que parfois, en période de crise, je prétend que je m'appelle Rebecca et je m'invente une vie totalement différente... Mais je n'en ai jamais aucun souvenir.


50 ways to say goodbye

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She lives in a fairy tale,
somewhere too far for us to find.

Journal intime d'Amber Burrows a écrit:

Folle. Ils ont dit que j’étais folle. Je suis entrée dans une colère noire, je crois qu’ils s’en souviendront longtemps… Caroline aussi. Je lui ai planté mes ciseaux dans la main. Elle n’arrêtait pas de glousser et de me fixer comme si je sortais tout droit d’une autre planète, elle ne méritait que cela. Au moins, ils sauront qu’ils n’ont plus le droit de dire quoi que ce soit sur moi. Mary a regardé toute la scène d’un air horrifié et elle s'est éclipsée avant que je n'ai le temps de lui parler. Je sais très bien ce que ça veut dire... Elle m’abandonne. Elle me laisse toute seule parce que les autres pensent que je suis cinglée.

Je n’avais jamais été comme les autres. Toujours à l’écart, toujours d’humeur changeante, je pouvais passer du rire aux larmes en une fraction de secondes, sans que personne ne sache pourquoi. Je n’avais pas non plus d’explications à ces changements d’humeur et je les subissais sans rien pouvoir y faire. Aux yeux de mes camarades, je n’étais qu’une cinglée échappée d’un asile. Ils m’évitaient au maximum et je dois avouer que cela m’arrangeait ; à quoi bon s’entourer de personnes inutiles ? De toute façon, je n’avais besoin que d’une personne et d’une seule. Mary.

« Maman m’a dit ce qu’il s’est passé au collège aujourd’hui… Tu n’es pas folle, Amber. Tu as simplement une sensibilité plus exacerbée que la moyenne. Et c’est une grande qualité. Ne laisse personne te changer. Tu es mon petit rayon de soleil. » « Mary pense que je suis folle. Elle ne veut plus me parler, maintenant », dis-je avec regret. « Alors Mary ne vaut pas mieux que les autres et tu ferais mieux de l’oublier », rétorqua gentiment Elizabeth, ma sœur aînée. J’avais du mal à relativiser. Je vivais cela comme un abandon, une trahison de la plus haute importance et je n’étais pas prête à tourner la page. Mary était mon alliée et faisait toujours preuve d’une grande douceur à mon égard. Je nous imaginais souvent rester amie pour toute la vie et marcher vers l’avenir main dans la main, comme si nous ne formions qu’un. J’adorais la prendre en photo, même si elle détestait cela. D’ailleurs, les murs de ma chambre étaient couverts de clichés qui la représentaient sous toutes les coutures et je l’observais chaque soir avant de m’endormir. Plus les jours passaient, plus je m’imprégnais d’elle et plus je la copiais sans même m’en rendre compte. Je voulais être elle. Pas comme elle, elle. « À quoi tu penses ? » La voix de ma sœur me sortit de mes pensées. « À rien. » Elle planta un baiser sur mon front avant de me serrer dans ses bras. Je savourais cette étreinte bien trop courte à mes yeux puis elle m’assura qu’on était unie pour la vie et qu'elle, elle ne me laisserait jamais tomber. Ces simples mots suffisaient à me rassurer et à chasser toutes mes angoisses, même les plus tenaces. Ma sœur était là pour me protéger et quoi qu’il se passe, elle serait toujours là. Elle ne m’abandonnerait jamais, contrairement à tous les autres. Plus qu’une sœur, elle avait toujours été son modèle et je m’identifiais bien plus à elle qu’à n’importe quelle starlette qui se pavanait dans les magazines. Elle était tout ce que j’ai toujours voulu être et je buvais ses mots comme s’ils étaient paroles d'évangile. Malgré nos cinq ans d’écart, nous étions étonnamment proches et je la considérais comme ma meilleure amie.

« Tu es Mary, n'est-ce pas ? Je suis la sœur d’Amber, il faut que je te parle. » Elle ne savait pas vraiment si attendre devant le collège de sa sœur était une bonne idée mais voir Amber si triste lui avait brisé le cœur. Elle devait faire son possible pour la réconcilier avec son amie. « Je sais qui vous êtes », répondit l’adolescente sans lever les yeux du sol. « Oh… Amber est très triste que tu ne veuilles plus lui parler. Tu es sa seule amie et elle le prend vraiment mal ». Mary leva enfin la tête, une expression horrifiée endurcissait ses jolis traits. « Amber et moi, on n’est pas amies. On ne l’a jamais été ! Elle se fait des films, je lui ai demandé d’arrêter mais elle… Elle s’est mise en colère. Elle n'arrêtait pas de hurler et de donner des coups de poings dans le mur. J’ai cru qu'elle allait me tuer. » « Elle m’a dit que vous passiez votre temps toutes les deux, que tu la défendais face aux autres. Elle m’a montrée les photos de toi qu’elle a prise. » « Je l’ai défendue une fois, c’est tout. Et croyez-moi, je le regrette… Depuis ce jour-là, elle n’arrête pas de me suivre partout, de m’épier, de me prendre en photos. Elle me fait peur, vraiment. Elle crie sur tous les toits qu’on est les meilleures amies du monde mais je ne la connais pas… On a dû se parler trois ou quatre fois depuis le début du collège, on n’est pas amies. J’en ai parlé à mes parents, on… On va déménager. C’est la seule solution pour qu’elle me laisse tranquille. » Sa voix tremblait et ses yeux se remplissaient de larmes au fur et à mesure qu’elle avançait dans son récit. Pas de doute, elle disait la vérité. Amber s’était une fois de plus réfugiée dans son monde imaginaire, prenant ses fantasmes pour des réalités.

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I could be dead in a second.

« Sale menteuse ! Vas-t-en ! Je ne veux plus jamais te voir ! » La colère me rongeait de l'intérieur et tout ce qui était autour de moi en payait les frais : mes crayons de couleurs étaient éparpillés un peu partout, mon carnet fétiche était renversé sur le sol, mes peluches préférées volaient à travers la pièce et je serrais mes poings tellement fort que je ne sentais plus mes doigts. Elizabeth me regardait fixement, n’osant pas faire le moindre mouvement. Elle avait peur de moi. « Tu m’as dit qu’on serait toujours ensemble et que tu ne me laisserais pas ! Je te déteste ! » Ma rage laissa peu à peu place à un profond chagrin. Ma sœur venait de m’annoncer qu’elle comptait quitter la maison à la rentrée. Elle prétendait qu'elle avait l'âge de voler de ses propres ailes, que vivre ici l'étouffait et qu'elle avait besoin d'indépendance. Foutaises. Nous avions déménagé de notre New York natal il y a quelques mois et depuis que nous avions posé nos valises à Hanson Bay, notre relation avait changé. Elle s’était éloignée de moi, comme ça, sans aucune raison. Elle s’était fait des tas de nouveaux amis et s’était entichée d’un abruti que je détestais plus que tout au monde. Elle passait son temps dehors et me laissait seule dans cette maison où je n’avais aucun repère.

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She thinks I’m psycho cause
I like to rhyme her name with things.

Tout s’est enchaîné très vite après ça. Mes sauts d’humeur et mes crises d’hystérie à répétition ont eu raison de la patience de mes parents, qui m’emmenèrent voir un psychiatre. Une série de tests plus tard, j’étais déclarée bipolaire et le regard de mes parents a radicalement changé. Eux aussi pensaient que j’étais folle. Heureusement, on m’a prescrit des pilules miracles et mon état s’est plus ou moins stabilisé. Maintenant, je parais tout à fait normal au premier abord et les gens ne prennent la fuite qu’une fois qu’ils me connaissent un peu mieux. Quel progrès.

Elizabeth est morte quelques semaines plus tard, emmenant avec elle tous mes espoirs et tout ce en quoi je croyais. Je revois encore l’expression horrifiée de ma mère quand elle a annoncé à mon père qu’elle avait trouvé le corps inanimé de sa fille chérie, flottant dans la piscine. Depuis ce jour-là, mes parents ont cessé de me regarder et ils compensent leur manque d’attention en m’offrant tout ce que je veux. Ça me va parfaitement, je n’ai pas besoin d’eux.

J’ai vécu la mort de ma sœur comme un nouvel abandon. Après Mary, qui a soudainement déménagé en plein milieu de l’année scolaire et qui n’a pas trouvé bon de m’en parler, ma sœur s’en allait à son tour. Je me retrouvais plus seule que jamais, sans personne à qui parler et sans modèle à suivre. J’ai essayé de devenir comme elle. J’ai copié ses mimiques, son style vestimentaire, sa façon de parler… C’était le seul moyen de m’accrocher à elle, que j’avais l’impression d’oublier chaque jour un peu plus. Je ne voulais pas l’oublier. Elle restera toujours la personne la plus importante de ma vie et personne ne la remplacera.

Ma rencontre avec Prim a été déterminante. Elle m’a sauvée. Elle, elle ne m’a jamais regardé avec répulsion ou terreur. Elle n’a jamais pensé que j’étais folle. Elle me traitait normalement, comme le faisait Elizabeth. Je retrouve un peu d'elle en Prim, d'ailleurs. Je l’aime comme j’ai aimé Mary. Je sais que je peux compter sur elle quoi qu’il arrive, qu’elle sera toujours là et qu’ensemble, nous vaincrons toutes les épreuves que la vie nous fera traverser. Elle et moi, nous ne faisons qu’un. Toujours et pour toujours. J’adore l’observer, je pourrais la dessiner les yeux fermés. Je connais son visage par cœur. Je sais tout d’elle. Ses petites manies, ses habitudes, ses passions… Nous sommes amies. Et cette fois-ci, je ne laisserai rien ni personne se mettre en travers de notre chemin. Elle et moi, on sera ensemble jusqu’à ce que la mort nous sépare.

Spoiler:

MA PETITE FOLLE D'AMBER DONT J'ATTENDS DE LIRE LA FICHE AVEC IMPATIENCE

Tu me mets trop la pression, là
PROMIS JE VAIS FAIRE MON POSSIBLE POUR PAS TE DÉCEVOIR

J'suis sûre qu'elle va être super ta fiche !

Bienvenue et bonne chance pour ta fiche

Oh mon Dieu Josh Hutcherson Pardon.

Merci tous les deux