◭ Mensonges : 140 ◭ Arrivée : 16/06/2012 ◭ Pseudo : Somebody ◭ Crédits : furiedheart. ◭ Péchés Mignons : la tarte à la fraise et toute chose à base de fraise, la glace à la pistache, les pêches, la pluie j’aime tellement la pluie, les livres, le chocolat, les pizzas, les pâtes, la chantilly, les pommes d’amours, les sablés à la confiture. ~ EVERYBODY LIES. ◭ Mes secrets: Je n’ai pas de famille ~ je reçois chaque mois une grosse somme d’argent sur mon compte mais le versement est anonymes donc je ne sais pas de qui ça vient et je ne sais pas d’ailleurs si je veux le savoir ~ ◭ Mon adresse: ◭ Boite Vocale:
Sujet: AYMANE ~ besoin de toi je crois. Dim 17 Juin - 19:55
aymane & niahm ❥
J’étais assise sur le lit d’hôpital, attendant l’ordre du médecin que je puisse sortir. J’attrapais mon Iphone, je cherchais dans ma boite de contact « Aymane » et je cliquais sur appeler. J’attendis les quelques sonneries.
Tout avait commencé ce matin, je n’avais pas cour aujourd’hui. Dimanche. On n’a pas cour le dimanche. Après avoir fait le ménage. Oui il m’arrivait de faire le ménage. Je n’étais pas maniaque mais quand même j’aimais un semblant de propreté. Puis je m’étais mise un peu sur mes cours. Je n’avais pas choisie les études les plus faciles. J’aurais pu être libraire ou encore fonctionnaire, ou encore fleuriste ou coiffeuse, mais j’avais décidé d’être vétérinaire. Fallait s’accrocher et je m’accrochais. Après tout j’avais l’habitude de lutter, de me battre pour avoir ce que je voulais. La vie ne m’avait pas épargné. J’aurais pu être une enfant heureuse, dans une famille aimante et heureuse. Mais à la place une femme ou un couple avait décidé de me laisser à cet orphelinat puis errer dans toutes ces familles d’accueils. Seules les personnes ayant vécu ça, peuvent comprendre l’horreur d’être balancer de famille d’accueil en famille d’accueil. Certain trouvait une famille qui voulait bien les adopter mais d’autre non. Je faisais partie du deuxième groupe. Alors il y a un moment dans la vie où se questionne, où on se demande ce qui ne pas chez nous pour que personne ne vous veuille. Et en fait vous réalisez que vous êtes trop grand. Les gens recherchent des bébés. Toi tu es là, tu es déjà grande, tu es déjà éduqué. Alors on te laisse avec ton faux espoir d’un jour trouvé une vraie famille.
Je quittais mon livre de biologie animale en secouant la tête. Je caressais mon chat. Et j’allais en cuisine. Je sortis tous les ingrédients pour faire une tarte à la fraise. Je fis tout de la pâte à la crème. Tout. J’enfournais dans le feu. Et je retournais dans mes livres de biologie animale. Parfois je voulue savoir qui était mes parents mais en même temps ça me faisait peur. Tellement peur. Alors je m’inventais des parents, je l’ai rêvé vétérinaire, travaillant dans un zoo ou encore en Afrique. Ou alors médecin ou avocat. Puis quelque fois ouvrier ou mécanicien ou encore esthéticienne. A vrai dire j’avais tellement inventé ma vie au fil de mes rencontres, que « mes parents » étaient passé par tous les métiers, tous les noms, toutes les origines et tout et tout. Je mentais pour protéger ma vie. Je ne voulais pas attirer la pitié. Je ne voulais pas que les gens aient de la peine pour moi. Je voulais juste vivre tranquillement. J’entendis distraitement le minuteur du four sonner. Je me levais et allais au four. Je songeais et je n’ai pas vraiment fait gaffe que j’ouvrais le four et y mettait la main comme ça. Ce n’est que quand je sentis légèrement ma peau brûler que je réalisais. Je laissais tomber le plat qui explosa par terre et je mis rapidement ma main sous l’eau froide. Jurant milles mots tant je m’étais montré si abruti. Non de Dieu. J’étais folle ou quoi. Inconsciente peut-être. Ça faisait un mal de chien. Merde. Je mis ma main dans un torchon mouillé d’eau froide. Je pris soins de tout ramasser. Ma pauvre tarte et mon pauvre plat. Six minutes après. Je prenais mes jambes oui je n’avais pas de voiture – fallait l’avouer parfois ce n’était pas pratique – et ma sacoche et moi allions vers l’hôpital.
Le médecin me soigna. L’infirmière me fit les premiers soins. Et le médecin termina le reste. Il me prescrit des médicaments, qui n’avaient aucun sens pour moi. En attendant son retour. J’appelais Aymane. Après quelques sonneries. J’entendis sa voix.
« Bonjour Ay’ ! … Je suis à l’hôpital … Je me suis brûlé en prenant le plat au four j’ai été distraite … Est-ce que tu veux bien s’il te plaît venir me chercher ? … J’ai pas envie de rentrer seule à la maison ! … Merci oui je t’attends devant ! »
Elle venait me chercher. Un sourire se posa sur mes lèvres, juste au moment où le médecin entrait. Je signais les papiers. Et je sortis attendant juste devant l’hôpital sur un banc. Aymane – c’était un peu ma maman adoptive – elle m’avait aidée à trouver une maison. Et au cour d’une conversation je l’avais appelé « maman » au départ vexé. Finalement elle a fini par « m’adopter ». J’aimais beaucoup Aymane.
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