the perfection of your face slows me down. (pv, nethaniah)

Invité

baby, give me one more night.

► lecture

Rory était allongé sur le parquet de sa chambre, torse nu et encore en tenue de plage. Il avait un de ses habituels petits shorts, bleu céruléen cette fois-ci, les jambes croisées. Sur ses cuisses étaient visibles ses tatouages colorées. Il revenait de son boulot de secouriste à la plage de Hanson. Il avait pour habitude de repasser chez sa mère avant de repartir là-bas au coucher du soleil pour y retrouver ses potes. Il n’était pas un garçon casanier; être chez lui le mettait mal à l’aise, il se sentait comme emprisonné, comme s’il lui était interdit de déployer ses ailes… La liberté était un bijou que Rory ne voulait absolument pas abandonner. Sa relation avec sa mère avait été, jusqu’alors, tout sauf fusionnelle, et peut-être celle-ci ne changerait-elle jamais. Pour autant, il ne la détestait pas. Non, il prenait juste un malin plaisir à la pousser dans ses derniers retranchements. Dans son esprit tortueux, mieux valait une relation complexe qu’une simple relation parentale platonique. La pauvre en souffrait peut-être, mais c’était le seul moyen que Rory avait trouvé pour lui faire payer ces années de cauchemar où il se sentait délaissé, sans repaire, sans père. Elle était tarée, il en avait conscience, et elle lui préférait sa demi-sœur en plus. Comment pouvait-on préférer une fille qui n’était pas de son sang ?! Elle était la fille du père de Rory, qui avait décidé depuis quelques mois de les rejoindre ici dans le seul but de lui pourrir la vie. À croire qu’ils s’étaient tous passés le mot…

Exténué mais bien décidé à s’amuser quand même, il s’assit pour checker son portable. Il lâcha un juron quand il lut les quelques messages qu’il avait reçu : soirée annulée, ils avaient apparemment besoin de se reposer. Les restants qui étaient encore d’accord finirent par décommander à leur tour, démotivés par le fait que personne ne voulait se bouger le cul. Un vent de déprime sembla souffler jusque dans la chambre de Rory tant son sourire avait complètement disparu de ses lèvres. Il les retroussa légèrement, profondément déçu de la situation. C’était l’été, les soirées de juin étaient trop belles pour être gâchées dans un lit sous des couettes à roupiller comme un gros lard. Il entendit sa demi-sœur rentrer à son tour. Son cœur sauta dans sa poitrine quand elle déboula dans leur chambre commune. Il se releva rapidement, attrapant un gilet cardigan avant de filer. Il manqua de la bousculer tant il avait été rapide. Elle n’eut même pas le temps de s’enflammer qu’il était déjà parti. La porte claqua et une sensation de bien-être envahit le corps de Rory, lui parcourant l’échine avec ferveur. C’était dingue comme il se sentait bien mieux à l’extérieur de cet appartement exigu.

Il fit doucement route vers son lieu d’exil, pieds nus, marchant tranquillement dans les rues de Hanson pour rejoindre le quartier de Cleveland où se situait la plage. Il portait son gilet déboutonné, laissant apercevoir son torse bronzé. Quand il fut arrivé à destination, il fut heureux de pouvoir fouler à nouveau le sable encore chaud. Les rayons de soleil avaient tapé fort et une légère chaleur quelque peu étouffante était restée. L’astre flamboyant était toujours là, mais plus pour longtemps; dans quelques dizaines de minutes, la boule orange allait se coucher pour laisser place à sa sœur la lune. Menant une ascension sur la plage au plus près de la mer, les vagues venaient mourir à ses pieds. Rory avait la tête baissée, fixant le sable où l’eau laissait de l’écume sur son passage. Il ne faisait aucunement attention à ce qu’il avait devant lui; il ne voyait pas que son propre rayon de soleil rien qu’à lui — quoi qu’il avait toujours sa femme, le bougre — s’avançait aussi, sourire aux lèvres.

YOUR LOVE IS MY DRUG
►play

Il était environ dix heures du matin, c’était un samedi, et Nethaniah et sa femme avait décidé de faire la grasse matinée alors que le soleil perçait entre les rideaux de la grande suite parentale. Il faisait déjà très chaud en ce mois de juin et le beau brun avait passé sa nuit en slip, dévoilant les tatouages qui parcouraient son corps musclé. Le lit était défait, et Nethaniah n’avait même pas gardé le drap sur lui tellement la chaleur était écrasante, tellement qu’il finit par se réveiller. Alors que Nethaniah patientait en admirait la jolie blonde qui lui servait de compagne, sa petite fille de six ans rentra dans la chambre comme une furie et vint sauter sur le lit pour encourager ses parents à se lever en criant : « Papa, maman, c’est l’heure de se lever ! » Le père de Blair lui fit signe de se taire en mettant son index sur ses lèvres, et ajoutant : « Chut, ta mère dort encore. » Il attrapa la petite fille et la posa sur ses genoux avant de reprendre : « Tu veux déjeuner ? » La gamine fit oui de la tête. Alors, Nethaniah enfila un short de plage aux motifs hawaïens, restant torse-nu. Puis, Nethaniah la prit par la main et ils descendirent les escaliers jusqu’à la pièce principale. Il l’installa devant les dessins animés comme il en avait pris l’habitude avec elle et lui prépara un bon bol de lait et de céréale qu’il vint poser sur la table. « Voilà pour la princesse ! » et il l’embrassa sur le front avant de retourner à la cuisine donnant sur un bar américain d’où il pouvait voir sa fille. Il se prépara un café et en profita pour regarder les SMS et appels qu’il avait reçu sur son iPhone, dernier luxe qu’il c’était offert avec son salaire de garagiste. Tout en buvant le contenu de sa tasse, il lit les messages, surtout venant de Rory, et étant plutôt compromettants, il en prit connaissance et les supprima. C’est à ce moment que Delilah, sa femme, décida de débarquer dans la pièce. Elle embrassa Nethaniah pour le saluer et demanda avec un sourire : « Elle t’a encore réveillé ? » « Non non, j’étais déjà réveillé. » Lila partit ensuite rejoindre la petite dernière de la famille sur le canapé. C’était alors que Nethaniah lui annonça : « Je dois passer au travail ce matin, ça ne te dérange pas de garder Blair ? » « J'avais prévu une journée de shopping cette après-midi, tu peux passer ce soir, non ? » Nethaniah lui répondit qu'il n'y avait pas de soucis et qu'il garderait Blair pendant la journée. Nethaniah n’aimait décidément pas mentir, il se sentait terriblement coupable, mais il ne pouvait pas s’empêcher d’aller voir Rory et il espérait le croiser à la plage. Il partit prendre une douche bien fraîche en cette journée torride, mit un short en jean et un débardeur noir, histoire de faire croire à la belle blonde qu’il se rendrait vraiment au boulot en fin de journée. Après une journée en famille avec sa Blair préférée, il enfila des tongs et quitta son domicile, la boule au ventre d’encore trahir sa famille.

Il prit sa voiture et se rendit alors dans le quartier de Cleveland qui donnait accès à la plage d’Hanson Bay. En cette fin de journée, sur le sable fin, il n'y avait plus beaucoup de monde. Il restait quelques habitants d’Hanson, et une poignée de touristes s'étant attardés sur la plage. Nethaniah marcha longtemps sous le soleil couchant, ses lunettes de soleil sur le nez, réfléchissant et surtout cherchant son Rory. Il vint aussi se rafraichir un peu, trempant ses pieds bronzés dans l’eau salée de la mer. Puis, il reprit sa quête, foulant le sable de plus en plus chaud sous les rayons du soleil. C’est alors qu’il le vit, toujours aussi, même regardant par terre, il l’aurait reconnu. Comment expliquer l’inexplicable, ça avait été un coup de foudre, et il n’y pouvait rien. Juste de le voir, cela le rendait heureux et égayait sa journée. Son cœur se mit à battre la chamade malgré lui, comme au premier jour, puis il s’avança vers lui, Rory manquait de le bousculer. D’un air enjoué il lança : « Eh jeune homme, tu pourrai peut-être regarder devant toi quand tu marches ! » Un grand sourire illumina alors son visage.

» (NETHANIAH) plus on est de fous et plus on rit !