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 RORY ▽ maman, demande-moi aussi s'il y a une chaudasse qui me branche.

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MessageSujet: RORY ▽ maman, demande-moi aussi s'il y a une chaudasse qui me branche.   RORY ▽ maman, demande-moi aussi s'il y a une chaudasse qui me branche. EmptyMer 13 Juin - 1:14

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from azwansuxx on tumlr

rory winslow
∞ PRÉNOM : rory. ∞ NOM : winslow. ∞ ÂGE : vingt-et-un printemps. ∞ ACTIVITÉ PROFESSIONNELLE : secouriste à la plage de cleveland. ∞ SITUATION AMOUREUSE : secrètement en couple. ∞ TRAITS DE CARACTÈRE : impulsif, joueur, discret, rieur, drôle, cynique, pragmatique, réaliste, passionné, casse-cou, malsain, intrusif, excessif. ∞ AIME : le soleil, nager, la plage, les glaces, la tequila, les fast-foods, les sushis & les makis, le curry, les chaï tea latte, les jeux-vidéos, la bière, regarder le ciel et les formes nuageuses, la farniente, danser, les langues étrangères, voyager. ∞ AIME PAS : se mettre une cuite, la drogue, les gros, les filles, la vodka, le jus d’ananas, les brocolis, la pluie, le froid, les moches, la religion. ∞ GROUPE : pretty donkey’s ears.


when the fog rolls in

QUE VEUT DIRE MENTIR POUR TOI ? Je pense sincèrement que mentir est un besoin nécessaire dans notre société pour protéger les personnes que l’on aime… Ne dit-on pas que seule la vérité blesse ? Bien souvent, il faut savoir s’abstenir de tout dire, ne serait-ce que pour avoir son jardin secret. Parfois, certaines vérités sont tellement affreuses qu’il devient plus simple de les garder pour soi. RACONTE-MOI QUELQUE CHOSE DE PERSONNEL : Un jour j’ai failli me battre avec une caille qui se prenait pour un mec. Elle a cru que j’allais rien faire en voyant que je restais silencieux face à ses provocations. Sauf qu’elle a vite déchanté quand elle s’est approchée un peu trop près de moi pour faire sa maline. Elle a perdu son sourire et elle s’est barrée en m’insultant. Bon, l’heure d’après je me faisais casser la gueule par ses potes en rentrant chez moi, mais c’était drôle de voir sa face de lesbienne apeurée. DE QUOI AS-TU PEUR ? Que notre petit secret soit découvert avant qu’on ait pu le révéler nous-mêmes. Si ça s’apprend, ça risque d’une part de choquer la plupart de la population de Hanson Bay, et ça risquerait de nous mettre en sérieuse difficulté. C'EST QUOI TES PÉCHÉS MIGNONS ? Lézarder sur la plage et me poser comme une crêpe sur le sable pour me faire bronzer. J’aime bien aussi faire des petits feux de camp la nuit là-bas avec mes potes à se griller des chamallows et à parler de cul — arrêtez un peu de faire les prudes, ce sujet de conversation fait rire tout le monde. QUE PENSES-TU DE HANSON BAY ET DE SES HABITANTS ? Je me suis toujours senti à l’aise à Hanson Bay. Je suis d’une nature plutôt discrète et réservée, les gens ont peu d’informations sur moi quand ils ne me connaissent pas. J’évite de trop me dévoiler, ça me permet de garder une petite part de mystère et de m’échapper dans mon jardin secret quand j’en ai besoin. Par contre, tous me connaissent de vue, surtout l’été, car je suis secouriste sur la plage de Cleveland. DIS-MOI TOUS TES SECRETS : Je suis homosexuel — secret classique qui me dérange vraiment pas, c’est juste que personne m’a encore posé la question —, et je me tape un trentenaire depuis quelques mois. Je parle cru mais en fait on a une relation réellement sérieuse… Je ne souhaitais pas le reconnaître jusqu’à présent mais vu les sentiments qu’on éprouve l’un pour l’autre, la situation devient de plus en plus tendue : il est marié et a une vie de famille à Hanson Bay. Oui, je sais, on est dans la merde.


50 ways to say goodbye

« Penses-tu qu’il y a beaucoup d’enfants qui parlent comme ça à leur mère ? » Je la toisai un instant. Je restais silencieux, mes yeux trahissant mon agacement flegmatique. Je reportai mon regard sur les légumes qui se bousculaient dans mon assiette. J’avalai une dernière — infâme — bouchée de brocolis. « Penses-tu qu’il y a beaucoup de mères qui ont élevé leur enfant comme tu m’as élevé ? » Le silence se fit de nouveau et nous continuâmes tous deux notre repas. Jamais le ton n’avait été haussé entre ma mère et moi. Jamais je n’avais été insolent. Jamais elle n’avait été injuste avec moi. Elle avait toujours pris soin de moi, dans le strict minimum des choses : nourriture, lessive, argent de poche. Nous avions simplement une relation platonique banale, sans rapprochement, sans marque d’affection, sans confidence. Elle était constamment plongée dans son boulot d’horticultrice, complètement dingue d’écologie et d’environnement, parlant abusivement à ses plantes comme une mamie parle à ses chats. Quant à moi, j’étais un garçon comme les autres. Ni trop intello, ni trop idiot. J’étais indifférent aux yeux des autres élèves et des professeurs de mon lycée. J’étais un jeune homme rêveur, insouciant, propre sur lui. Pas de cigarettes, juste quelques shots au bar parfois. Pas de drogues, juste une addiction aux bonbons. Pas de sexe, même pas quelques baisers. Pour ça, on pouvait certainement dire que j’étais en retard. Personne ne s’en était jamais inquiété. Ni ma mère, ni mon père, ni ma tante. « J’aime les garçons. » La vérité fut lâchée comme une bombe en plein milieu du repas. Ma mère ne sembla pas réagir. Je n’étais pas certain qu’elle ait réellement saisi ce que je venais de dire. Cependant, je ne voulais pas réitérer l’exploit d’avouer ce que j’avais sur le cœur. « Comment s’est passée ta journée ? » Enchaîna-t-elle sur un ton monocorde. C’était inconcevable que nous ayons ce genre de discussion. « Bien. » Fut la seule réponse que je pus prononcer. « Ton père a appelé cet après-midi. Il aimerait que tu lui rendes visite prochainement avant ta prochaine rentrée. » Une nouvelle qui sembla me ravir. Quitter cette maison de fantômes était ce que j’avais toujours voulu, pensant que l’herbe était plus verte ailleurs. Je débarrassai mon assiette dans la cuisine en silence et je traversai la salle à manger pour grimper l’escalier quatre à quatre et m’enfermer dans ma chambre. De sous mon lit, je tirai sa grosse valise. Elle était prête depuis des semaines.

~~~
« Ravie de vous revoir, monsieur Winslow. » Je m’installai confortablement sur le fauteuil qu’elle me présenta. Peut-être un peu trop confortablement vu le regard réprobateur qu’elle me jeta quand j’eus posé mes jambes croisées sur l’accoudoir. Je lui lançai mon regard numéro quatre — celui qui signifiait fuck, connasse — avant de laisser tomber ma tête en arrière. « J’suis pas revenu pour que vous commenciez à me casser les couilles. » Un long silence s’installa. « Je vois que ces semaines d’absence ne vous ont pas privé d’un langage toujours aussi châtié, monsieur Winslow. » J’entendais déjà son stylo glisser gracieusement sur sa feuille. Elle finit par croiser les bras, plantant son regard azur dans le mien après que j’eus relevé le chef. « Peut-on commencer ou vous allez m’insulter à nouveau ? » Je ris. « Je n’en ressens pas encore le besoin. Parfait, nous allons pouvoir être productif alors. Je ne passerai plus par quatre chemins avec vous. Vous répondrez à toutes mes questions, sans détour. Vous excellez dans l’art de la franchise, non ? Oui alors dans ce cas abrégez, voulez-vous. » Elle soupira, mais je pus aisément apercevoir un léger rictus qui pourfendait son visage austère. Elle me connaissait bien mieux que ma mère. Ça n’était pas pour rien que l’on m’avait confié à elle. Tout le monde pensait que j’allais pouvoir changer de comportement avec une psy. Comme si cette thérapie de merde allait me venir en aide. J’avais décidé de ne plus assister à ces séances débiles. Le rôle que je jouais en sa présence m’évitait de devoir répondre sincèrement à toutes ses questions intrusives. Pourtant, aujourd’hui, j’étais d’humeur à me confesser.

« Physiquement, comment vous jugeriez-vous ? À en croire mon entourage de jeunes, je suis plutôt pas mal dans mon genre. Vous voyez comment je suis; le type un peu en vogue, les cheveux au vent et l’allure british. C’est tout moi ce stéréotype. Que voulez-vous, qu’on le veuille ou non, on est tous plus ou moins influencé par les styles à la mode. J’ai choisi celui-là. Il me correspond beaucoup plus que le look j’ai-des-lunettes-et-un-balai-dans-le-cul. Après, on peut pas dire que je sois un bel éphèbe venu tout droit d’Athènes — parce qu’en fait je viens d’ici, de Hanson Bay. Mais je vais pas me plaindre de ce que la nature m’a offerte, vu le nombre de mecs que j’ai amassé dans mon lit… Vous fréquentez beaucoup de jeunes hommes ? Non. Vous venez pourtant de dire que vous fréquentiez beaucoup de «mecs». Des hommes oui, non des jeunes hommes. Serait-ce lié à l’absence de votre père ? Bien sûr. Mon père me manque tellement que je compense en me prenant des queues. Évidemment que non, connasse. Connaissez-vous réellement votre père ? Non. Je sais juste que ma mère s'est faite tronchée par ce mec. Un homme en voyage d'affaires qui l’a prise pour une pute. Après l'avoir bien ensemencée, il s'est cassé. J’me suis toujours demandé comment ma mère l’a ramenée dans son lit, elle qui jacte pas un mot de français. Enfin, vous m’direz, le sexe, c’est une langue universelle. Toujours est-il qu’à part ça, je connais rien de sa vie. Je l’ai vu que deux ou trois fois. Vous en souffrez ? Non. Pourquoi être vulgaire alors ? Cela fait partie du personnage ? Je ne joue aucun rôle. C’est moi. Moi. Hurlai-je en pointant mon index contre mon torse. L’utilisation du «moi» ? Je ne prendrai même pas la peine de répondre à cette question bidon. Heureusement que j’ai un tant soit peu d’égo dans ce monde de merde. Vous n’en avez pas, vous ? Vous aimez contrôler les situations ? Qui n’aime pas ? Répondre à une question par une question ? Mais sérieux c’est quoi ces questions ? Vous me faites chier avec votre psychanalyse à la con, là ! Pourquoi ? Parce que si vous arrêtez pas, j’vous en colle une. Avez-vous subi des violences durant votre enfance ? Non. Plus je vous pose de questions, moins vous répondez. Une explication ? Je ne vois simplement pas l’intérêt de vous répondre plus longuement. Voulez-vous vous faire aider ? Absolument pas. Pourquoi venir ? Très bonne question. J’me tire. »

Un long silence s’installa. Pourtant, je ne bougeai pas. Elle sourit, retira ses lunettes noires et les posa sur son bureau. Elle rangea son dossier, croisant les mains tout en me fixant. « Qui êtes-vous, réellement, monsieur Winslow ? Demanda-t-elle en insistant sur mon nom complet. Je sais pertinemment que vous jouez un rôle… Je sais pertinemment que tout ce que vous venez de me dire est complètement faux. » Je me tus. Je ne savais pas pourquoi j’en avais envie, mais je me lançai dans un monologue sans fin. « J’en ai marre que tous ces gens me regardent comme si je venais de tuer quelqu’un. J’en ai marre qu’on me fixe bizarrement à chaque fois que je traverse la plage. J’en ai marre qu’on prend constamment ce ton condescendant avec moi. J’en ai marre qu’on pense que tout doit m’être jeté chaud dans le bec. Je n’ai pas envie d’être assisté. Je n’ai pas envie d’être mis à l’écart. Je suis normal. C’est pas parce que ma mère est tarée qu’on doit me faire consulter un psy. Jusqu’à preuve du contraire, la folie n’est pas génétique… Je pensais qu’être un bon comédien en prétendant être un autre genre de garçon allait m’aider. Je pensais que ça allait me permettre de me fondre dans la masse de tous ces jeunes qui boivent, qui fument, qui… font l’amour… L’expression sembla me brûler la gorge. Je suis vierge, je suis sain, je suis pas débile pour autant. Je pensais qu’on allait arrêter de m’approcher si j’étais faussement violent. Ça avait plutôt bien marché jusqu’à ce qu’on m’oblige à revenir vous voir… Cette fois-ci, je n’ai plus envie de jouer, je veux plus faire semblant. Vous vouliez la vérité ? Vous l’avez. J’ai conscience que j’ai une vie familiale merdique et que ça me portera préjudice dans mon développement personnel. Mais on doit faire avec ce qu’on a. J’ai pas eu la chance d’avoir naturellement de bons parents génétiques, alors j’en ai trouvé ailleurs. Quant au reste, advienne que pourra, j’ai plus envie de réfléchir comme je le faisais avant. » Je me stoppai, le souffle coupé par ce monologue sans reprendre une seule inspiration. Elle me regarda, abasourdie que je puisse me dévoiler autant. « Vous voyez, je ne suis pas si difficile à cerner finalement. » Je me levai, me dirigeant vers la porte. « Allez-vous revenir ? Ou ces révélations marquent-elles la fin prématurée de votre thérapie ? C’est à vous d’en juger, je ne vais pas faire votre boulot. » Et je quittai le cabinet pour de bon.

~~~
« Mon gars, appelle-moi encore une seule fois comme ça et j’t’assure que j’te cognerai tellement fort dans les couilles que ton père pourra le sentir. » Je toisai l’abruti en face de moi dont les membres tremblaient de rage. Il faisait extrêmement chaud en cette période de l’année. L’été s’était installé fermement sur le territoire et la plage était bondée. Généralement, j’évitais de m’attirer les ennuis au boulot, être secouriste demandant une grande vigilance. Mais là, j’avais pas pu m’empêcher d’intervenir quand un wesh-wesh était venu emmerder une gamine qui s’amusait à faire des châteaux de sable. L’adolescent d’à peine seize ans avait pris un malin plaisir à écraser les pâtés de l’enfant sous mes yeux ahuris. Ni une ni deux, je m’étais levé de mon poste de garde pour tâcher de le rappeler à l’ordre. Seulement, tout s’était passé très vite et il avait cru bon de me provoquer. Pourquoi fallait toujours que je me mette dans des situations embarrassantes ?

Après un échange verbal particulièrement châtié — ironie quand tu nous tiens —, j’avais pris la gamine qui pleurait dans mes bras pour chercher ses parents. Un homme sembla courir vers moi, torse nu, son short de bain bleu porté particulièrement bas, laissant apercevoir un V magnifiquement bien dessiné, une ceinture d’Apollon sublime. Nos regards se croisèrent et je crus surprendre un étrange scintillement. J’avais les sens en alerte et une bouffée de chaleur atroce me monta à la tête. Il devait avoir entre trente et quarante ans, les cheveux courts et bruns, une barbe de trois jours, un bracelet en tissu à la cheville droite et d’innombrables tatouages parcourant son corps halé et finement musclé. J’étais subjugué par ses iris d’un gris-vert envoutant, si bien que je n’avais pas réagi immédiatement quand ses petites lèvres rosées remuèrent lentement. J’avais l’impression que quelqu’un s’amusait à mettre la scène au ralenti.

Au moment où il reprit sa fille dans ses bras, il s’était rapproché et nos bras se touchèrent. Un frisson me parcourut l’échine au contact de sa peau chaude. Les effluves de son parfum atteignirent bien vite mes narines tandis que je me passais inconsciemment une main dans les cheveux — l’Oréal, parce que je le vaux bien. Il intima sa gamine de rejoindre sa mère. Peut-être avait-il senti cette douce alchimie entre nous deux. Toujours est-il que, je ne sais toujours comment, on s’était retrouvé le soir sur la plage pour mon habituel feu de camp entre potes. Ce mec, il me faisait littéralement vibrer.



Spoiler:


Dernière édition par Rory Winslow le Mer 13 Juin - 5:52, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: RORY ▽ maman, demande-moi aussi s'il y a une chaudasse qui me branche.   RORY ▽ maman, demande-moi aussi s'il y a une chaudasse qui me branche. EmptyMer 13 Juin - 4:39

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MessageSujet: Re: RORY ▽ maman, demande-moi aussi s'il y a une chaudasse qui me branche.   RORY ▽ maman, demande-moi aussi s'il y a une chaudasse qui me branche. EmptyMer 13 Juin - 7:03

BIENVENUE, c'est bon présentation validée. Bon jeu I love you
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