(F/RESERVEE) MARINA NERY

J'entrais, sans frapper, les propriétaires de cette demeure savaient parfaitement que les seules personnes entrant par la porte se trouvant à l'arrière de la maison étaient des habitués : leurs enfants. Je m'avançais alors dans la maison, et attrapais un des cookies trônant sur la table de la cuisine. Une main venait alors à la rencontre de la mienne, afin de me frapper. Pauvre con ! Ne touches pas à mes précieux ! me cria-t-elle, Louise. Je fronçais les sourcils, cherchant à provoquant ma pauvre sœur, sachant pertinemment que le moindre geste de ma part était susceptible de l'énerver. Croyez-moi, la voir piquer une crise était plus qu'amusant, cette femme était d'un comique, c'était exceptionnel. Putain, Gabi, ne commences pas, sinon ma main ne va pas s'exploser sur ta main la prochaine fois mais sur ta gueule de grosse patate s'empressa-t-elle de me faire remarquer. J'en rigolais déjà, tout en glissant mes lèvres avec douceur sur sa joue afin de lui déposer un doux baiser. En plus, j'ai mes règles conclua-t-elle avant de m'écraser le pied. Je lui attrapais aussitôt ses mains, et la plaquais contre le mur. Mes doigts se déposèrent contre son menton, et mon regard s'ancra dans le sien. Je me voulais menaçant, j'essayais. Tu parles, quelle connerie, comment paraître inquiétant lorsque votre visage exprime la douceur et la naïveté incarnée ? Dans le rôle du meilleur ours constipé, j'appelle Gabriel Calloway me souffla-t-elle. Je l'attrapais alors dans mes bras, et l'obligeais à s'installer contre mon épaule tel un vilain sac à patate. Je commençais alors à la chatouiller, afin de la sentir se tortiller, et à hurler de rire. Tu disais ? disais-je, amusé. Un bruit, du moins, un vacarme, nous obligea à redescendre sur terre. Un petit brun fit une entrée fracassante dans la pièce, mon frère. Je peux me joindre à vous ? nous demanda-t-il avant de se jeter sur un cookie et de repartir aussi rapidement que son arrivée. Je regarde ma sœur, clairement énervée par cette nouvelle attaque. Elle le suivit alors, le menaçant de transformer son cul en compote de jambon. Flippant. J'en profitais pour prendre moi-même un cookie et m'avançait ensuite dans l'enceinte de la maison. M'man ? demandais-je avant de la voir apparaître devant moi. Mes bras glissèrent aussitôt autour de sa taille, et mon front se déposa contre le sien. Je fermais les paupières, tout en me laissant enivrer par son parfum. Je savais que je possédais cette envie de vivre aussi joyeusement grâce à elle. Malgré le décès de mon père, elle n'a jamais baissé les bras, et a toujours su faire de ma vie, et de celle de mon frère, ainsi que de ma sœur, un vrai bonheur. Je reste avec vous ce soir lui soufflais-je avant de me décaler afin d'admirer son sourire, si beau, si présent. Je caressais sa joue, et elle me remercia par un battement de paupières. J'aimais ces instants, bref, mais intenses.